L’art est l’empreinte que Bayview impose à San Francisco. Malgré ses usines en ruine, ses ports déconfits et ses gigantesques docks, les amateurs d’iconographie post-industrielle et les utopistes admirent ce lieu perdu dans les âges, qui laisse de marbre nombre de touristes bourgeois. Le théâtre le plus ancien de tout San Francisco, le Bayview Opera House, emplit de vie ce quartier vétuste, et les artistes se disputent les entrepôts sans façon. Au-delà des industries, le Candlestick Park se livre aux matchs de football américain qui sont l’essence du lieu.
Bernal Heights parvient au grand écart entre rat de bibliothèque et sportif de haut niveau. Perdu entre les collines, ce quartier sans prétention regorge des diverses caractéristiques de la vie à San Francisco : maisons victoriennes, joie de vivre palpable, magasins bios. Par ailleurs, Bernal Heights accueille tous les samedis le marché d’Alemany, où les résidents chaleureux se rencontrent, accompagnés de leurs compagnons canins, très répandus dans cette portion de la ville. Au sommet de la colline Hilltop, observez ce patchwork de couleurs et de légèreté.
Situé aux limites de la ville, ce quartier éclectique et pluraliste marie les origines, les couleurs, les arts et les possibilités, allant des arts martiaux aux petites épiceries rurales. Les fresques murales et les vestiges du street-art nous transportent dans une bande-dessinée old school, où les dîners américains demeurent des lieux privilégiés. Enfin, les bouis-bouis et les boutiques ethniques rappellent toute la diversité de San Francisco.
L’identité san-franciscaine s’affirme dans chaque parcelle de Mission Terrace. Préférant les marchés de producteurs aux centres commerciaux, les pizzérias indépendantes aux fast-foods, les modestes habitants de ce secteur restent attachés à une certaine intimité, toujours paisible. L’attraction du lieu ? Balboa Park, ses skate-parks et ses installations sportives innovantes.
Portola est le berceau d’une large communauté latino et chinoise, qui flânent entre cafés chatoyants, pâtisseries et traiteurs, offrant à ce quartier oublié une allure de village. Car en effet, Portola demeure à la périphérie de San Francisco, et bien que la vie y soit simple, le quartier reste bordé de deux quartiers notoirement mal famés, esseulés des transports en commun.
Communautaire, tel est le qualificatif le plus remué, définissant Visitacion Valley. En vérité, une telle appellation ne sera bientôt plus d’actualité tant les habitants de ce quartier, aguerris et humbles, font d’effort pour s’intégrer et améliorer leur secteur, pour le moins paisible. Les jardins communautaires côtoient des voitures issues d’un autre temps, tout comme le McLaren Park, mêlant en son sein toutes les générations.