Sujet: It's not always rainbows and butterflies - J&L Lun 1 Fév - 18:39
Juliet & Léo
Jour de repos. Journée tant attendue par ma petite personne. Même si j’appréciais mon boulot au bar, et que j’y étais très à l’aise, j’avais besoin de me reposer un peu. Ce n’était pas un travail facile, vous travaillez la nuit, vous ne savez jamais à quelle heure vous allez finir, la musique forte, les gens alcoolisés, c’était un milieu étrange, auquel je m’étais joins il y’a maintenant deux ans. La journée était faîte pour se reposer, vivre en décalé sans arrêt, c’est différent.
Je m’étais levé sur le coup de midi, la soirée d’hier avait été une très grande réussite et j’avais terminé très tard. Mon visage était quelque peu marqué par la fatigue et des petites cernes commençaient à apparaître sous mes yeux bleus, mais rien de méchant, j’étais habitué. Je me levais pour me servir un café, j’avais une faim de loup. Je saisis mon portable histoire de voir si j’avais des messages. Je me souvins alors que je devais voir Juliet aujourd’hui, ce qui me fit sourire. Cela faisait un petit moment que je n’avais pas revue mon amie, et elle me manquait. Elle et moi, nous avions l’habitude de passer des après-midi à traîner sur le canapé à se raconter nos vies sans voir le temps passer. J’avais tant de choses à lui raconter, mais une en particulier : Le retour de Lena. J’avais hâte de voir sa réaction, elle qui connaissait mon vécu de fond en comble. La venue de mon ex petite-amie m’avait bouleversé au plus haut point, et je n’en n’avais parlé à personne. A qui aurais-je pu le dire à part Juliet ? Je ressentais le besoin d’en parler, de m’exprimer librement, de parler de mon ressenti et de ma stupeur, ma meilleure amie était LA personne la plus qualifiée pour écouter cela.
Je me doutais que Juliet n’allait pas forcément être heureuse de cette nouvelle. Je ne sais pour quelle raison, elle n’avait jamais trop appréciée Lena, encore moins après ce qu’elle m’avait fait. Il fallait avouer que ma relation avec Juliet était quelque peu ambiguë. En effet, en dépit de notre entente quasi parfaite, nous avions déjà dérapé une fois. Mademoiselle Thompson était une jeune femme très attirante, il y’avait toujours eu ce petit quelque chose d’inexplicable entre nous. Cette petite pointe de jalousie mutuelle qui laisse planer le doute quant à nos sentiments réels. Nous avons toujours préféré taire cette nuit, nous ne voulions pas gâcher notre relation, et encore moins celle de notre bande de potes devenue trop importante à nos yeux.
Treize heures. Je m’étais habillé, de manière décontractée pour l’occasion. Un jean et un tee-shirt. J’espérais de tout cœur que Juliet allait ramener de quoi déjeuner, je détestais me faire à manger, et au delà de cela, je faisais très mal la cuisine. On ne peut pas être doué partout que voulez-vous. J’entendis toquer à la porte, je m’approchai de la porte et l’ouvrai de sorte à ne laisser dépasser qu’un bout de ma tête. Je souris en voyant mon amie. « Vous ne rentrez pas si vous n’avez rien ramené à manger Mademoiselle Thompson. »
J'ai posté : 599 messages et gagné : 203 points. J'ai actuellement : 27 ans et dans la vie je : serveuse dans un petit café. Je ressemble à : Alicia Vikander et dois mon avatar à : /
Sujet: Re: It's not always rainbows and butterflies - J&L Mer 3 Fév - 19:17
Come up to meet you, tell you I'm sorry, you don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you, tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Oh let's go back to the start
- Léo Bennett & Juliet Thompson -
Le cœur qui bat. Les mains qui tremblent. Tiraillée entre l’envie de le revoir et l’angoisse de lui révéler cette vérité qui l’éloignera d’elle. Elle imagine déjà son regard déçu, ses traits tirés par la colère et le silence pesant qui règnera dans la pièce. Elle se mord la lèvre, énervée contre elle-même alors qu’elle sent le stress monter de plus en plus à chaque pas qui la rapproche de chez Léo. Le jeune homme a une importante révélation à lui faire. Une révélation qui n’en est pas vraiment une puisque la belle Thompson est au courant que l’ex petite amie de du jeune Bennett est de retour en ville. Un retour qu’elle a préféré taire, craignant de revoir dans les yeux de son meilleur ami cette souffrance qui lui avait brisé le cœur. La trahison de Lena avait mis Léo dans tous ses états, brisant cet homme qui compte tant pour elle. Un homme qui l’avait sauvé alors qu’elle n’avait personne à qui se raccrocher. Elle ne peut supporter l’idée de le revoir ainsi. Jamais auparavant elle n’a vu le jeune homme aussi triste et aussi dévasté que lors de sa rupture avec la belle Harrington. Alors, elle n’a rien dit. Elle s’est tu, pensant alors que c’était la meilleure des choses à faire. Egoïstement, elle espérait qu’il n’apprenne jamais son retour. Parce qu’au fond, elle sait que la présence de Lena en ville va changer toute la donne… Et l’idée qu’elle puisse perdre le jeune Bennett lui est inconcevable. Encore plus maintenant qu’elle lutte pour arrêter la relation malsaine qu’elle vit avec Rhys. Cette histoire d’amour sordide qui la brise chaque jour un peu plus. C’est une épreuve sans nom que traverse la jeune femme depuis quelques semaines, si bien qu’elle ne s’est jamais sentie si vulnérable et fragile qu’en ce moment. Mais dans le fond, elle sait que si sa relation avec Léo risque de se ternir, elle en est l’entière et unique responsable. C’est elle qui a décidé de mentir. Elle et personne d’autre.
Elle donne trois coups à la porte et ne patiente que quelques secondes avant de voir la tête de Léo apparaître devant elle. Un sourire vient prendre place sur son visage, presque malgré elle, heureuse de retrouver son ami. « Vous ne rentrez pas si vous n’avez rien ramené à manger Mademoiselle Thompson. » La blague du jeune homme parvient à la détendre quelque peu. Juliet profite de cette ambiance décontractée, sachant parfaitement que l’heure ne risquait pas d’être longtemps à la rigolade. Elle agite sous le nez de Léo un sac de plats en tout genre. « Je te connais pas cœur ! Je savais que tu espérais que je ramène de quoi manger. Je lis en vous comme dans un livre ouvert Monsieur Bennett. » lâche-t-elle en plaisantant. « Tu as le droit de dire que je suis la meilleure amie du monde tu sais ? » dit-elle, lui donnant un léger coup de coude tout en pénétrant dans l’appartement. Elle se sent ici comme chez elle. Il faut dire que la jeune femme a passé de nombreuses journées ici, avachie dans le canapé de Léo alors qu’ils refaisaient le monde. C’est un peu un second chez elle, une deuxième maison. Juliet ne vivant pas seule, ils préfèrent généralement venir chez le beau brun pour passer leur soirée tranquillement. Et elle devait avouer être soulagée de savoir qu’ils ne seraient que tous les deux ce soir. L’ambiance risquait de devenir rapidement tendue lorsqu’elle allait lui avouer ce qu’elle lui cachait depuis déjà deux mois. Elle pose les sacs sur la table, se retourne vers lui, les bras croisés sur la poitrine. « Ecoute Léo… J’ai quelque chose à te dire. » C’est un aveu qu’elle s’apprête à faire. Une confession qui le mettra en rogne. Mais elle ne peut plus garder ce secret, pas maintenant qu’il sait que l’amour de sa vie est de retour… Ce ne serait qu’empirer sa situation déjà bien compliquée. Alors elle inspire grandement comme pour se donner du courage. « Je sais ce que tu voulais me dire. Malgré ce que tu penses et même si tu crois que je ne peux pas le savoir, c’est faux. Lena est de retour. » Il pose alors sur elle ce regard surpris, cet air dérouté qui rend ce moment d'autant plus difficile. « Je le sais parce que… Je l’ai croisé. Elle travaille au bar où je danse quelques fois. Je suis désolée de te l’avoir caché Léo. Je pensais seulement que c’était le mieux pour toi… » Elle baisse les yeux, trop gênée, trop effrayée par sa réaction. Elle sait qu’il va lui en vouloir et elle se prépare déjà à ses remarques, à ses piques bien méritées. Pardonne moi Léo, pardonne moi…
Invité
Invité
Sujet: Re: It's not always rainbows and butterflies - J&L Mer 3 Fév - 21:30
Juliet & Léo
Revoir le visage de mon amie m’enchantait au plus haut point. Elle avait ce genre de visage qui réussit à vous faire sourire en tout circonstance, celui qu’on a envie de trouver quand quelque chose ne va pas, le visage d’ange pour lequel n’importe qui aurait craqué. Elle agita un sac remplit de nourriture devant mon nez ce qui me fit bien entendu rire, avant de me pousser pour la laisser rentrer dans mon appartement qu’elle connaissait d’ailleurs par cœur. « Oh oui, tu es la meilleure amie du monde je confirme. Je souris à nouveau avant de fermer la porte derrière la jeune femme. Je m’avançai doucement vers elle et les sacs qu’elle venait de poser sur ma table de cuisine, j’avais hâte de voir ce qu’elle m’avait ramené. Juliet me connaissait par cœur, c’était un fait, dans ce sac, je ne m’attendais à ne trouver que des bonnes choses.
Comme un petit garçon j’entre ouvris le sac pour y jeter un coup d’œil. Je relevai la tête et trouvai ma meilleure amie, les bras croisés, me regardant légèrement stressée. J’arcquai un sourcil en signe d’incompréhension, je connaissais assez Juliet pour savoir que quelque chose n’allait pas. Quelque chose à me dire ? Je fronçai les sourcils d’autant plus surpris, pourquoi j’avais l’impression que tout le monde avait des choses à me dire en ce moment ? J’hochai la tête, en attendant qu’elle me dise ce qui n’allait pas, j’étais quelque peu inquiet, ne sachant vraiment pas où elle voulait en venir. « Je sais ce que tu voulais me dire. Malgré ce que tu penses et même si tu crois que je ne peux pas le savoir, c’est faux. Lena est de retour. Mon incompréhension était à son comble. J’étais dérouté par cet aveu, comment pouvait-elle le savoir avant moi ? Et surtout pourquoi ne m’avait-elle pas avertie ? « Je le sais parce que… Je l’ai croisé. Elle travaille au bar où je danse quelques fois. Je suis désolée de te l’avoir caché Léo. Je pensais seulement que c’était le mieux pour toi… »
Avais-je pensé trop fort pour qu’elle me réponde immédiatement ? Une chose était sûre, Juliet lisait vraiment en moi comme dans un livre ouvert, je n’avais pas de doute là-dessus. Ce que je venais d’entendre me déçu énormément. Je regardai toujours ma meilleure amie qui elle, avait baissé la tête, honteuse certainement. Un sentiment de colère me gagna soudainement. Je lâchai le sac de nourriture que je tenais encore, pensant que cette discussion n’allait pas s’éterniser, mais visiblement si. « Tu savais … Juliet tu savais et tu ne m’as rien dit ? » Je secouai la tête légèrement, je n’étais pas réellement content, je détestais qu’on me cache des choses, et encore plus lorsqu’elles me concernaient directement. Ma main vint frotter mon visage en lâchant un long soupire. « Je suis seul et unique juge de ce qui est bon ou non pour moi ! Toi et les autres vous essayez sans arrêt de me protéger, je suis grand maintenant, je n’ai pas besoin d’être materné ! » Je faisais référence à notre petite bande d’amis ; J’avais un peu crié pour le coup, mais je voulais qu’elle voit et qu’elle sente à quel point toute cette situation me touchait. Je savais bien entendu qu’elle avait ça dans mon propre intérêt, mais il est vrai que j’aurais volontiers éviter la petite scène surprise au bar hier. Ce n’était vraiment pas comme ça que j’avais envisagée notre petite journée. Je baissai les yeux à mon tour en soupirant à nouveau. Cette petite scène m’avait clairement coupé l’appétit. Et là, je culpabilisai déjà de lui avoir crié dessus, je n’aimais pas me disputer avec la jeune femme, elle était beaucoup trop importante à mes yeux. Je m’avançai pour me poster juste devant elle. Je cherchai son regard tant bien que mal. Il fallait avouer qu’elle avait été honnête, et puis le regret se lisait sur son visage. « Tu sais à quel point je déteste qu’on me cache des choses … J’aurais mille fois préféré que tu me le dises. » Ma voix s’était quelque peu adoucie, malgré la déception et la colère, je savais me remettre en question et voir le bon là où tout semblait mauvais. Le bon côté des choses était que Juliet ne voulait que mon bien à travers cet acte. Elle me connaissait, et m’avait vu dans des états absolument pitoyables après ma douloureuse rupture avec Lena, elle savait à quel point tout cela avait pu me faire du mal. Me préserver, sans doute qu’elle avait voulu me préserver.
J'ai posté : 599 messages et gagné : 203 points. J'ai actuellement : 27 ans et dans la vie je : serveuse dans un petit café. Je ressemble à : Alicia Vikander et dois mon avatar à : /
Sujet: Re: It's not always rainbows and butterflies - J&L Mer 17 Fév - 19:31
Come up to meet you, tell you I'm sorry, you don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you, tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Oh let's go back to the start
- Léo Bennett & Juliet Thompson -
Elle s’en veut. Elle sait que jamais elle n’aurait dû garder pour elle cette nouvelle plus que déstabilisante. Mais sous le choc elle n’avait su réagir correctement, trop apeurée par l’impact qu’aurait ce retour sur son ami. Trop effrayée à l’idée qu’il s’éloigne à nouveau. Elle avait la désagréable impression de faire constamment les mauvais choix. Elle soupire, lassée de toutes ces histoires, de tous ces secrets. Sa vie est bien assez embrouillée pour le moment, elle n’est pas prête à supporter davantage de reproches. Des reproches pourtant mérités cette fois-ci. Mais jamais elle n’a voulu faire de mal… C’est ça l’inconvénient des secrets. Ils finissent toujours par être découverts et quand cela arrive c’est sur vous que ça retombe. Evidemment, elle était la seule fautive dans cette histoire, bien qu’elle soit surprise que Lena n’ait pas tenté de reprendre contact avec Léo plus tôt, mais après tout, ça ne la regardait pas. Elle n’était pas d’humeur à se mêler des histoires des autres, elle avait déjà bien assez à faire avec Rhys. Néanmoins, elle comprenait la colère de son ami. Il n’est jamais agréable de découvrir qu’on vous cache des choses, peu importe les raisons pour lesquelles on en arrive là. Elle se mettait aisément à sa place et elle non plus n’aurait pas pris la nouvelle avec joie. Elle avait fait une erreur voilà tout… Une simple erreur. « Tu savais … Juliet tu savais et tu ne m’as rien dit ? » Elle relève le regard, mal à l’aise. Elle a mal de le voir comme ça. Elle a mal de savoir qu’il lui en veut. Putain, elle a jamais voulu tout ça elle ! Elle aurait préféré ne jamais croiser Lena, ne pas être au centre de cette histoire qui n’est pas sienne. Mais le destin aime se jouer d’elle. Il vient perturber cet équilibre qu’elle tente durement de préserver. « Je suis seul et unique juge de ce qui est bon ou non pour moi ! Toi et les autres vous essayez sans arrêt de me protéger, je suis grand maintenant, je n’ai pas besoin d’être materné ! » Elle ne dit rien. Elle sait qu’il a raison. Elle sait qu’elle n’aurait pas dû agir ainsi, parce que dans le fond, elle sait qu’une part d’elle a été égoïste. Car si elle a voulu protéger son meilleur ami, elle a également voulu se protéger elle-même. Effrayée à l’idée de perdre un de ses piliers. Perturbée par la possibilité de ne plus être aussi proche de lui. Parce qu’il y a toujours eu cette ambiguïté, cette jalousie qui ne devrait pourtant pas exister… Elle sait qu’elle est coupable et cela la tue. Je n’ai jamais voulu te blesser Léo… C’est pourtant ce qu’elle a fait. Elle l’a déçu comme elle a déçu tous les autres. C’est une routine, une sensation devenue commune. Elle est fatiguée… Fatiguée de toujours tout faire de travers. Qu’est-ce qui cloche chez elle bon dieu ? Elle soupire, épuisée, blessée de savoir qu’il lui en veut. Mais le jeune homme s’apaise, se calme. Il lui pardonne comme il le fait toujours. C’est ce qu’elle aime chez lui, chez eux. Ils ne s’en veulent jamais longtemps, tenant bien trop à l’autre pour rester énervé. Elle se demande parfois ce qu’elle ferait sans lui. Que serait sa vie si elle ne l’avait pas rencontré ? Elle ne parvient pas à se l’imaginer tant la place qu’il occupe dans son quotidien est importante. Il est de ces personnes dont on ne peut se passer. De ceux qu’on ne peut oublier. Elle sait la chance qu’elle a de l’avoir auprès d’elle, de l’avoir à ses côtés. Je n’étais pas prête à te voir partir… Possessive, elle a préféré se taire que de risquer de le voir retourner vers Lena. C’est terriblement égoïste, elle ne le sait que trop bien mais tout est si confus dans sa tête. Brisée par un amour impossible elle ne sait plus distinguer le bien du mal, l’esprit embrouillé par ces histoires dont elle ne parvient pas à se sortir. Mais il n’a pas à payer les pots cassés de sa tourmente. Il n’a pas à être une de ses victimes. Il mérite mieux que ça… « Je suis désolée Léo… J’ai pas voulu te faire du mal tu sais ? J’ai.. J’ai juste cru que c’était la meilleure chose à faire. Je ne voulais pas te voir souffrir. Pas encore… » admet-elle les larmes aux yeux. « Je ne sais pas ce qui ne va pas chez moi. Je prends toujours les mauvaises décisions. Je me sens tellement perdue si tu savais. Mais je n’aurai jamais dû te cacher une telle chose, tu as raison… » C’est dur. Dur d’admettre ses torts. Dur d’avouer qu’elle a fauté. Parce qu’elle se sent vulnérable et fragile. Elle montre ses limites. Ses faiblesses. Elle n’aime pas cette image d’elle, celle de de cette femme imparfaite. Mais personne n’est parfait… « Comment ça s’est passé ? » La curiosité la pique, la titille depuis qu’elle sait qu’ils se sont revus. Elle veut savoir. Elle a besoin de savoir. Est-ce que tu vas m’échapper encore une fois…
Invité
Invité
Sujet: Re: It's not always rainbows and butterflies - J&L Mar 1 Mar - 12:37
Juliet & Léo
Ma meilleure amie était terriblement mal à l’aise. Je le voyais, je le voyais car je la connaissais par cœur. Elle s’en voulait. Je savais pertinemment qu’elle avait cela dans l’optique de me protéger, mais j’étais grand désormais, et je n’avais plus besoin d’une quelconque protection, je savais prendre mes décisions seul, je savais comment orienter mes choix. Si je devais tomber, je tomberai, et puis je me relèverai encore, et encore. C’était le principe de la vie, faire des erreurs pour avancer et apprendre, faire des erreurs pour savoir qui l’on est vraiment. Nous ne pouvions pas sans arrêt éviter les choses, un jour ou l’autre, elles nous tombent dessus. Et c’était ce qui était arrivé. Juliet ne m’avait rien dit sur le retour de Lena, dans l’espoir que je ne la croise pas, mais elle était tout de même venue jusqu’à moi.
Juliet m’avait vu dans des états pitoyables, au plus bas à vrai-dire. Je ne sortais plus, je ne mangeais plus, je ne parlais plus. Je faisais peine à voir suite à ma rupture avec Lena. Mon amie avait été là pour m’aider à relever la pente, elle avait été présente plus que quiconque et m’avait aidé à avancer. Si bien que grâce à elle, j’avais repris goût à la fête, aux sorties, aux amis. J’avais mis énormément de temps à m’en remettre, mais j’y étais finalement parvenu, et Juliet en était la raison. Je lui devais ça, et ce qu’elle avait fait, je savais qu’elle l’avait fait dans mon intérêt, et uniquement le mien. En pensant à tout cela, la culpabilité commençait lentement à me gagner. Je n’aurais sans doute pas du crier sur elle de la sorte. Mais il est vrai que sur le coup, j’aurais aimé être averti de tout ça. Je secouai la tête, tentant de chasser toutes ces pensées confuses. « Je ne sais pas ce qui ne va pas chez moi. Je prends toujours les mauvaises décisions. Je me sens tellement perdue si tu savais. Mais je n’aurai jamais dû te cacher une telle chose, tu as raison… » Elle se remettait en question, ce qui me fit culpabiliser un peu plus encore. On avait tous le droit à l’erreur après tout, surtout lorsqu’il s’agit de préserver un ami, on ne peut pas réellement considérer cela comme une erreur. Je baissai à mon tour les yeux, c’était définitif : Je culpabilisais. Mais au moins désormais, la jeune femme savait que je n’aimais pas qu’elle me cache des choses. J’arquai un sourcil. « Comment ça les mauvaises décisions, de quoi parles-tu ? ». La jeune femme, piquée de curiosité me demanda alors comment mes retrouvailles avec Lena s’étaient déroulées. Cela me fit d’ailleurs sourire, je savais qu’elle ne résisterait pas à l’envie de tout savoir dans les moindres détails. Je m’avançai vers elle, avant de saisir doucement sa main pour l’attirer vers le canapé où nous serions installés plus confortablement pour discuter de tout cela. Je m’assis à ses côtés, un sourire de gosse aux lèvres. Juliet était la première personne à qui je parlais de tout ça, je n’avais envie de me confier à personne d’autre à vrai-dire. Je savais que ça l’intéressait de toute manière. J’ignorai pourquoi d’ailleurs, ça devait être lassant d’écouter toutes ces histoires à la longue. « C’était … étrange. C’était tendu et ambigu. » Je cherchai un peu mes mots comme si j’essayai de transmettre à Juliet l’atmosphère qui avait régnait durant cette rencontre. « Elle dessine des flyers pour le Marina, elle avait rendez-vous, quelle coïncidence hein … » En sachant que le Marina est le bar où je travaille depuis maintenant deux ans, oui c’est une sacré coïncidence ! Le petit sourire que j’avais aux coins des lèvres s’effaça doucement, et je fronçai les sourcils. « Mais je dois l’appeler ce soir, apparemment elle veut me dire quelque chose, mais, j’ignore pourquoi, elle avait l’air vraiment bizarre. Elle voulait pas m’en dire plus, du moins pas dans ces circonstances. » Pas dans une rue déserte, devant un bar. Je regardai Juliet avant d’hausser les épaules. Maintenant que j’y repensais, Lena avait vraiment été bizarre durant les derniers instants, elle semblait avoir quelque chose de lourd à avouer, et ça m’avait énormément intrigué. Je redoutais l’appel de ce soir par avance. Je lâchai un petit soupire, regardant Juliet, attendant désespérément qu’elle me réponde, qu’elle me donne peut-être des conseils ? Son opinion ? J’étais dans le flou total depuis la veille, cette rencontre m’avait littéralement bouleversé, et me confier à quelqu’un me faisait étrangement beaucoup de bien. Juliet était la seule personne capable d’écouter et d’être de bon conseil, elle était parfaite pour ce genre de choses. Je tournai la tête vers le sachet de nourriture, tout compte fait, j’avais faim. Je n’arrivais pas à rester en place, on sentait l’excitation mélangée à la nervosité. Je me levai du canapé où nous étions installés, pour aller prendre deux verres, du vin blanc, ainsi que la sachet que Juliet m’avait soigneusement ramené. Je posais le tout sur le table basse devant nous avant de me rassoir. Je souris en ouvrant le sachet et en y découvrant des sushis. « Rien que pour ça, tu es pardonnée. » dis-je, un large sourire aux lèvres en sortant les sushis du sachet.
Accueil
