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 A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]

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MessageSujet: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyDim 31 Jan - 19:18

A l’oublis, je ne peux me résoudre.
Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

Tout semblait aller pour le mieux depuis son retour dans la ville de son enfance. Malgré la peur qui consumait le ventre de la jeune femme lors de son arrivée, elle n’avait pas encore croisé cet homme, celui qui avait brisé son âme. Alors, Lena oscillait entre son travail de graphisme, les soins de sa mère et son nouveau job de serveuse. Grâce aux bouches à oreilles, la jeune femme avait réussi à croiser Sierra Henderson qui lui avait offert un projet de publicité pour son bar en plus d’un petit poste qui consistait à servir les clients lors de leurs parties de cartes. Et, au-delà de ça, la patronne avait même donné un nom à Lena pour un autre projet. C’était ainsi que la belle avait eu un rapide rendez-vous avec ledit client qui cherchait divers flyers pour son entreprise, un pub assez classique mais qui semblait prendre un envol assez inattendu. Après le détail du cahier des charges de son client, la demoiselle avait travaillé d’arrache-pied pendant une semaine. En effet, entre toutes ses contraintes, elle avait passé presque trois nuits blanches avant d’oser demander un rendez-vous au patron du bar.

Et c’était ce soir, exceptionnellement, Lena obtint un jour de congé de la part de Sierra, elle rattraperait ses heures autrement, c’était ainsi que cela fonctionnait. Vêtue d’un jean et d’une chemise blanche élégante, la jeune graphiste s’était appliquée à paraître du mieux possible, essayant de camoufler ses cernes, si seulement ses journées faisaient plus de vingt-quatre heures ! Elle arriva devant l’établissement et avant de rentrer, la jeune femme ajusta sa gabardine, vérifia sa pochette avec les échantillons puis elle inspira longuement. Elle poussa ensuite la porte du pub et s’engouffra à l’intérieur. Lena balaya du regard l’endroit assez cossu et chaleureux, étrangement calme même puis elle s’avança d’un pas sûr vers une serveuse au visage avenant. La belle lui expliqua rapidement qu’elle avait rendez-vous avec le patron et l’inconnue l’invita à aller au bar le temps qu’elle prévienne l’homme.

Obéissante, la graphiste serra son morceau de carton avant de s’avancer vers l’endroit indiqué. Elle ne regardait pas les gens autour d’elle, bien trop nerveuse. La belle avait besoin de ce contrat pour payer les soins que devait avoir sa maman. C’était crucial pour la pauvre petite Lena. Elle s’installa rapidement sur le tabouret avant de lever le nez vers le barman. Le sang de la fille du pays se figea, un nœud se forma dans son estomac. Lui… Non… Impossible… Elle sentit la couleur quitter son visage alors qu’elle ne pouvait s’empêcher de le fixer. Aussi beau que dans son souvenir. Voir plus. Pourquoi ici ? Et maintenant ? Alors qu’elle avait presque finis par relâcher sa garde…

Les jointures jaunies à force de trop serrer sa chemise de travail, elle sentait que son cerveau commençait à paniquer. Tout revenait en mémoire. Cette soirée horrible, ce jour où il était partit, celui où elle avait fui… Lena inspira calmement, essayant de se contenir comme elle pouvait mais sans ce fichu rendez-vous si important, elle aurait déjà fuis tellement loin. La serveuse s’approcha d’elle, la faisant sursauter et elle l’informa que le patron arriverait d’ici cinq minutes, lui recommandant de prendre un cocktail pour patienter.
© Gasmask




Dernière édition par Lena A. Harrington le Dim 7 Fév - 16:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyDim 31 Jan - 20:15


Soir de semaine, soir calme. C’était une soirée ordinaire. Jeff, mon patron, m’avait demandé de rester ce soir, ma collègue ayant demandé congé je n’avais donc pas eu le choix. Je savais que ce serait calme que je ne finirais pas tard, mais tout de même, j’aurais préféré être chez moi ce soir.

J’aimais beaucoup mon travail, le Marina était un pub plutôt cool, ambiance un peu rock. Ce genre de bar où tu peux trouver un peu tout type de personnes, ce genre de bar où il est possible de faire des rencontres intéressantes. Je n’avais jamais trop aimé les bars ambiances un peu trop huppé et « m’as-tu vu » à mon goût. Cet endroit était simpliste, et ne faisait pas semblant d’être autre chose, j’appréciais cela. Cela faisait déjà presque deux ans que je travaillais ici, Dieu que le temps file ! Je me rappelais encore mes débuts médiocres dans le métier, tout droit sorti de la faculté de droit. Si un jour j’aurais pensé me trouver derrière le comptoir ! Mais j’avais finis par apprendre, et j’étais même devenu expert dans l’utilisation de la tireuse à bière et dans l’art des cocktails. Ce n’était pas une véritable vocation mais disons simplement que ce métier arrondissait convenablement mes fins de mois et qu’il me permettait de rester actif, une raison de me lever le matin malgré le manque d’envie.

J’étais un peu devenu le barman cool de ce bar. Sans prétention aucune bien entendu. Seulement, j’y avais fait énormément de rencontres, et nous avions notre clientèle. Je revoyais souvent les mêmes personnes et c’était agréable, cette notion de fidélité. Je mentirai si je disais que ce statut de barman ne m’avait jamais aidé dans la conquête de femmes. Ça rajoutait clairement un plus.

Vingt heures, l’heure tournait très lentement. Deux trois personnes discutaient autour d’une bière. La musique était à un volume raisonnable, une musique douce, une musique de fond agréable. Le week-end nous passions à un tout autre registre. Un homme était accoudé au comptoir et regardait le match de baseball qui était diffusé sur l’écran suspendu du bar, j’avais le droit à quelques commentaires, mais je n’y connaissais pas grand chose, je me contentais d’acquiesçais, peut-être que cet homme ferait passer le temps plus vite qui sait ?  
J’entendis la porte d’entrée s’ouvrir à nouveau, peut-être qu’un peu de monde allait débarquer et mettre un peu d’ambiance, ça m’aurait clairement arrangé !

Parfois, je me demande si la vie ne se joue pas de nous. Si elle ne fait pas exprès de nous surprendre, de mettre en place des évènements qui chamboulent tout, des évènements capables de renverser la donne.

J’avais regardé la jeune femme entrer dans le bar, n’étant pas réellement sûr de son identité. Etait-ce vraiment elle ? Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi maintenant ? Je n’avais pas pu décoller mon regard d’elle, mais elle ne m’avait pas encore vu. Toute ma concentration était bloquée sur la jolie femme tandis que le pilier de bar accroc au baseball continuait ses incessants commentaires que je n’entendais presque plus. Elle leva la tête, et c’est à ce moment-là que je pu croiser son regard perçant. Pas de doute, Lena était devant moi. Mon souffla se retrouva presque coupé, j’étais sans voix, trop surpris, et même choqué de la trouver là devant moi. Visiblement, elle l’était tout autant, ses yeux parlaient d’eux-mêmes.  Tout me revint en mémoire, comme une énorme gifle en plein dans le visage, comme un énorme flashback.

Ma collègue qui avait accueillie Lena s’approcha du comptoir. « J’y vais Léo, tu offres un cocktail à mademoiselle ? » Elle sourit, innocente, mais elle ne savait rien et prit la porte. Mon regard n’avait toujours pas quitté celui de mon premier amour. La revoir enfonçait un peu plus le couteau dans la plaie. Je me souvenais de tout, le mal que j’avais éprouvé en apprenant qu’elle m’avait trompé, ma décision irrévocable de ne plus la revoir et mes regrets. J’essuyai un verre avant de lâcher un soupire. « Qu’est-ce que je te sers ? » J’étais froid, distant. Malgré le temps, la douleur était bel et bien encore présente, et faire semblant d’être gentil n’était pas dans mes habitudes.
Qu’était-elle devenue ? Qu’avait-elle fait durant toutes ces années ? Etait-elle heureuse ? Amoureuse ?
La journée qui s’annonçait banale était devenue soudainement plus intéressante. Comme quoi, il ne faut pas partir défaitiste.  


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MessageSujet: Re: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyDim 31 Jan - 21:07

A l’oublis, je ne peux me résoudre.
Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

La vie était décidément bien cruelle avec la graphiste qui sentait comme le poids d’un lourd remord sur ses épaules qui s’affaissèrent légèrement devant ce visage si dur et encore empreint de colère qu’arborait Léo malgré les années qui s’étaient écoulées. La belle posa finalement sa pochette sur le bar avant de tenter de reprendre contenance. La serveuse finissait visiblement son service et elle quitta l’établissement après avoir salué la pauvre petite Lena prostrée sur son tabouret. Elle poussa un profond soupire avant de détourner enfin le regard de son ex compagnon. La graphiste se mit alors à jouer un peu avec ses mains en plissant les yeux. Le ton employé par Léo lui fit mal, bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé.

La jeune femme finit par relever la tête, essayant de ramasser le peu de fierté qu’elle avait encore devant lui pour lui répondre, espérant que sa voix ne la trahirait pas, qu’elle pourrait conserver un minimum de dignité. « Un diabolo grenadine, s’il te plait. » Lena se mordit la lèvre intérieur pour essayer de calmer son cœur qui battait bien trop fort, elle avait même l’impression que le barman allait l’entendre tellement elle semblait en panique. Pauvre jeune femme était perdue. La joie de le revoir était mélangée avec cette tristesse de son départ sans la même explication. Etrangement, ses yeux guettèrent les mains de Léo pour essayer d’y voir une alliance. Mais elle n’arrivait pas à réellement obtenir cette information. La jeune femme joua un peu avec ses cheveux avant de détourner les yeux, essayant d’ignorer cette sorte d’atmosphère emplie de malaise qui se déroulait entre eux.

Il fallait briser ce silence, Lena devait dire quelque chose mais quoi ? Des banalités d’usage ? Des questions pour enfin savoir s’il était heureux sans elle ? Le remord revint encore lui bloquer la gorge, les larmes montant lentement vers ses yeux mais rien ne coulait, tout avait été versé depuis si longtemps. Tout cela ne faisait que lui rappeler cette maudite nuit, cela finissait par lui donner la nausée. Elle serra les dents et ferma les yeux un moment, chassant cette envie si détestable. Finalement, sa voix se libéra et elle osa parler à cet homme qui représentait toujours son âme sœur. « Tu as l’air d’aller bien. » Non mais quelle idiote ! Elle se serait bien mis des claques mais ce n’était guère le moment et puis, elle s’attendait à se faire jeter à tout moment. Ce qui lui aurait presque parut normal, logique. Elle le méritait après tout, non ?

Ce fut avec cette boule au ventre qu’elle entendit une porte s’ouvrir non loin d’elle et que Lena put apercevoir un homme sortir d’une pièce où était marqué le mot privé sur une petite plaque en métal. Il marcha directement vers la graphiste qui se leva en se doutant qu’il s’agissait de son client. Elle lui serra la main avant de se réinstaller. Ils commencèrent à parler de travail, Lena tentant d’ignorer son ancien compagnon qui travaillait juste à côté d’elle. C’était un sport cérébral et sentimental assez impressionnant mais elle semblait plutôt bien s’en sortir. Les flyers étaient simples mais emprunts de l’univers rock du pub. Visiblement le patron semblait satisfait et il demanda alors l’avis de Léo, au grand damne de Lena. « Léo, qu’en penses-tu ? » La graphiste leva alors les yeux vers le barman, un air inquiet affiché sur le visage. Dire que tout cela allait peut-être dépendre de lui, que l’argent pour soigner sa mère pouvait être stoppé net par celui qu’elle aimait le plus au monde malgré les mensonges qu’elle se faisait chaque jour.
© Gasmask


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MessageSujet: Re: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyDim 31 Jan - 22:55


Alors elle était là, juste devant moi. Elle avait réapparu sans prévenir quiconque. J’ignorai cela faisait combien de temps que je n’avais pas vue la jeune femme, un an ? Deux ans ? Voire plus. J’avais totalement coupé les ponts avec elle après avoir appris par mes amis, qu’elle m’avait trompé. Je n’avais plus rien voulu savoir, je ne voulais pas d’explications, j’avais pris cette initiative de moi-même, ayant beaucoup trop souffert. Ça avait été très brutal, très radical. Vivre sans elle avait été très compliqué au départ, vous savez quand vous passez le plus claire de votre temps aux côtés d’une personne, une personne qui vous connaît par cœur, qui vous aime et vous rend heureux, parfois c’est difficile de décrocher. Mais la vérité était là, par faute de cet amour sans doute trop fusionnel, nous avions coupé les ponts tous les deux avec nos amis respectifs, cette relation virait à l’obsession, mais ça me convenait.

J’étais désemparé, plus réellement sûr de ce que je faisais, j’étais nerveux. Nous l’étions tous les deux, chose normale après tout ce passé commun, tous ces souvenirs. Il m’arrivait souvent de penser à elle, je me demandais souvent ce qu’elle devenait aujourd’hui, si elle pensait à moi ou non. C’est étrange quand même, de ne pas réussir à sortir quelqu’un de sa tête, sans doute que c’est humain. Mais voilà, ce soir elle était là devant moi, sur mon lieu de travail et me commandait un diabolo grenadin. Je me souvins qu’elle buvait toujours ça, au moins une chose qui n’avait pas changé. Je m’exécutai, après tout, je travaillai simplement. Je déposai le verre devant la jeune femme tout en la regardant. Je pu voir alors son visage d’un peu plus prêt, elle était si belle, encore plus belle qu’avant même, s’en était presque troublant. Ses yeux étaient toujours aussi magnifiques et aussi perçants, je me rappelai soudainement pourquoi – entre autre – j’étais tombé follement amoureux d’elle, n’importe quel homme aurait succombé à ce charme certain. Menteur était celui qui niait l’évidence. Lena prit alors la parole, elle voulait visiblement discuter un peu, je n’étais pas contre, simplement, ça me faisait extrêmement bizarre. J’étais partagé entre ce sentiment de rancœur, et de nervosité, sensation très étrange. L’atmosphère était électrique, nous étions tous les deux gênés. Elle avait visiblement prit son courage à deux mains pour me dire cela, ce qui me fit légèrement sourire. Je ne pût m’en empêcher il est vrai. Sourire que je gommai dans la foulée, je ne voulais pas me montrer attendri, mais en dépit de cette fameuse rancœur, j’étais heureux de revoir Lena. Avant d’avoir commis cette erreur fatale à notre couple, nous étions des amants, mais aussi des amis, et on ne peut changer cela. « Toi aussi Lena. » Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas prononcé ce prénom. Je l’avais pensé très fort, mais jamais je ne l’avais redis à haute voix, avec mes amis c’était un véritable sujet tabou, après ce qu’elle avait fait, vous pensez bien qu’elle ne faisait plus énormément l’unanimité.

Mon patron entra alors dans le bar par la porte réservée au personnel. Je m’entendais bien avec lui, il était relativement jeune et très cool. C’était une personne très à l’écoute de ses employés, et nous nous connaissions désormais très bien, une relation d’amitié s’était presque installée. Lena se leva alors pour lui serrer la main, mes sourcils se froncèrent alors. Pourquoi devaient-ils se voir ? Avaient-ils rendez-vous ? Allait-elle travailler ici ? Avec moi, tous les jours ? Mes lèvres se serrèrent à cette pensée. J’observai du coin de l’œil le rendez-vous, ce n’était pas mes affaires après tout, je ne pouvais me permettre de rester là planté à regarder. Jeff s’avança vers moi, me tendant un flyer, je compris rapidement qu’il s’agissait d’une création de Lena. Elle avait toujours été passionnée par le dessin et le graphisme, et elle était extrêmement douée d’ailleurs. Mes yeux croisèrent les siens alors, nous nous comprenions de manière presque instantanée. Jeff se souciait de mon avis la plupart du temps. Il aimait être sûr de ses choix et c’était pour lui, la meilleure manière. Je saisis alors le flyer sans quitter Lena des yeux. Je pris une petite inspiration, avant de regarder l’œuvre de mon ex petite-amie. C’était magnifique, ça collait complètement avec l’esprit du pub, cette ambiance un peu rock, un peu cool, ressortait à travers le dessin, elle était encore meilleure qu’avant. Je marquai une petite pause. Et si je me vengeais ? Si je mentais ? Prétendre que je déteste ces flyers aurait certainement remis en cause sa mission. Je savais que c’était entre mes mains à ce moment-là, et Lena aussi d’ailleurs. Je levai les yeux vers elle. C’est superbe. Les couleurs correspondent bien. Beau travail. » Dis-je en m’adressant directement à la belle brune. Jeff sourit, heureux de cette réponse avant de répondre à son téléphone qui s’était mis à sonner. Il s’éloigna quelque peu. Je me mordillai la lèvre inférieure avant de la regarder à nouveau. Je saisis un chiffon pour essuyer quelques verres, mon regard concentré sur la vaisselle. « Alors, toujours avec monsieur muscles ? » lâchai-je sans quitter mes verres des yeux, comme si nous avions une conversation des plus banales. Mais la vérité, c’est que j’avais certainement déclenché la troisième guerre mondiale à cet instant précis. J’avais  besoin de régler mes comptes, trop de silence, tue le silence.



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MessageSujet: Re: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyDim 31 Jan - 23:19

A l’oublis, je ne peux me résoudre.
Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

C’était tellement étrange comme rendez-vous. En France, elle était réputée et généralement ses entretiens n’étaient que pure formalité pour la jeune femme mais là, tout était différent, urgent, important et vitale même. Elle voyait le visage malade et pâle de sa mère dans chacune de ses créations désormais, espérant obtenir un maximum de contrat pour arriver à payer tout ce qu’il y avait à régler. Il y avait tout cela à gérer, posés sur ses frêles épaules, mais elle se tenait droite, digne au possible. Malgré la présence de Léo, de cet homme qui restait malgré la séparation et les années, sa Muse. Lorsqu’elle était en repos, cela lui arrivait souvent de dessiner les traits de son ancien amant, ami, amour. Dès qu’elle voyait son profil se créer sur le papier, la dessinatrice ne pouvait s’empêcher de déchirer le papier et de le brûler.

Tendue, elle ne cessa de fixer Léo qui tenait le fruit d’une bonne semaine de travail intensif. Allait-il se montrer fidèle aux souvenirs de la jeune femme ou allait-il se venger ? De nervosité, elle se mordit la lèvre presque jusqu’à sang avant de se rappeler qu’elle était en publique et ses dents lâchèrent sa peau malmenée. Un soupir de soulagement passa ses lèvres alors que Léo donna son avis positif. Le regard qu’il lui lança ajouta une touche étrange dans les sentiments qui se mêlaient en elle. Presque une excitation qui lui rappelait l’époque où tout était plus simple, où ils se laissaient porter par leur amour et leur insouciance. Son cœur se brisa à nouveau, les plaies de son âme se réouvrant suintant de plus belle à cette pensée, à cette analyse de ses sentiments.

Lorsque le patron partit pour décrocher son téléphone, Lena retourna examiner son ex compagnon. Il était aussi magnifique qu’avant voir d’avantage. C’était frustrant mais, la dessinatrice ne pouvait s’empêcher de l’admirer, de le dévisager presque avec insistance. Elle prit son verre et but une gorgée avant de se mettre à tousser en entendant les paroles de Léo. Les larmes montèrent à nouveau, des vraies d’ailleurs. Cette soirée… Lena inspira profondément, cachant son trouble et refoulant sa crise lacrymale avant de lui répondre simplement. « Je n’ai jamais été avec ce type. » Ce monstre, cette horreur… Elle en aurait eu des surnoms à lui donner mais la jeune femme resta polie, voulant éviter les oreilles des murs.

La graphiste soupira longuement avant de boire une nouvelle fois, elle sentait la rancœur venir, se poser entre eux. Les paroles se donnaient presque comme un voile de vérité, de règlement de compte. « Je suppose que tu l’aurais su, si tu étais resté. » Ses mots s’étaient glissés hors de sa bouche sans qu’elle ne réfléchisse réellement. Elle regretta presque aussitôt ses dires mais c’était trop tard. Cependant, le patron vint les retrouver et il apporta un chèque comme convenu par téléphone. La jeune femme le remercia même lorsqu’il apprit au barman que les consommations qu’elle ferait seraient offertes par la maison.

C’était gênant. D’autant plus avec la relation qui liait Léo et Lena. Elle ferma les yeux un instant avant de ranger ses affaires rapidement, laissant tomber sans le vouloir le dernier croquis qu’elle avait esquissé à la va-vite. Un portrait de Léo. Encore et toujours lui. Cependant, la graphiste ne remarqua pas la feuille qui s’était échappée de sa pochette. Elle continua ensuite de boire son verre en silence, ne pouvant s’empêcher de fixer son ex. Elle l’aimait toujours tellement. Mais le voir lui rappelait les longues heures passées sous la douche à essayer de retirer les sensations des mains de Mr Muscle.
© Gasmask


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MessageSujet: Re: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyLun 1 Fév - 15:22


Parler de cela me faisait à la fois du mal, mais aussi beaucoup de bien. Je n’avais plus parlé de cela après avoir appris la nouvelle bouleversante. Je m’étais défendu d’en discuter avec qui que se soit, je ne voulais pas envenimer la plaie qui était déjà bien infectée. Mes amis avaient pourtant bien essayé de me dire d’aller clairement casser la gueule de cette espèce d’individu qui m’avait volé ma copine, mais je n’avais rien fait, impuissant, désemparé. Je n’ai jamais été pour la violence, je n’aime pas les gens qui se battent pour tout  et rien, tant ma tête, tout vient à point à qui sait attendre.

J’avais décidé de prendre mon courage à deux mains en entrant directement dans le vif du sujet. Peut-être aurais-je une explication ? Ou même de simples excuses ? Il est vrai que je n’avais jamais rien eu de tout ça, ne laissant pas la moindre occasion à Lena non plus. J’avais coupé les ponts, absolument tous les ponts, la priant de me laisser tranquille. Ça avait du lui faire atrocement mal, mais sur le moment, je pensais plus à moi, et à mon propre mal être. J’étais tombé de tellement haut ce jour-là, je m’en souviens encore comme si c’était hier. J’avais rejoins mes amis dans notre bar habituel, et j’avais senti tout de suite une sorte de malaise. Ils avaient eu énormément de mal à me faire ces aveux, en sachant parfaitement qu’ils allaient me détruire. Au final, Juliet, ma meilleure amie, s’était lancée. Je me souviens encore ma réaction, choqué, refusant de croire ses sottises, puis, la résignation, et la colère. Tout s’était mélangé de manière presque folle.
J’essuyai toujours mes verres, tant bien que mal puisqu’il était difficile de se concentrer étant donné sa présence. Je m’arrêtai subitement d’essuyer en attendant ses mots. Si j’étais resté ? C’est une blague ? Je levais enfin la tête vers elle, un regard noir, prêt à sortir tout ce que j’avais sur le cœur. Je pris une inspiration, qui fût coupée à l’arrivée de Jeff. Apparemment le contrat était conclu. Consommations offertes par la maison … Il manquait plus que ça. Je lâchai un bref soupire. Il partit à ses occupations, me laissant de nouveau seul avec la belle. Le bar s’était un peu plus vidé, il restait toujours ce mec au comptoir qui ne lâchai pas la télé, et ce couple plus loin, en tête à tête. Je n’avais pas oublié pour autant ce qu’elle venait de me dire. Ça résonnait dans ma tête, je ne pouvais pas laisser passer cela. C'est moi, ou elle voulait me faire porter le chapeau désormais ? Je posai le chiffon humide sur le bord de l’évier, avant de m’avancer jusqu’à Lena pour me retrouver en face d’elle. Seul le bar nous séparait. Mes yeux s’étaient plongés dans les siens, on ne pouvait que me prendre au sérieux. « Quel genre d’homme reste après avoir été cocu hein ? » J’avais dit cela avec toute la sincérité du monde. Il est vrai, aucun homme ne supporte d’être trompé, ça touche notre fierté, notre égo. C’est atroce comme sentiment, c’est inexplicable, incontrôlable. Le couple un peu plus loin vint interrompre cette confrontation des plus déconcertante pour me demander de leur servir à nouveau deux bières. J’acquiesçai avant de me rendre à la tireuse pour leur préparer des bières pressions. Je m’avançai jusqu’à eux, quittant mon comptoir, pour déposer les deux verres sur leur table. Ils avaient l’air sympas, et surtout très amoureux. Je me retournai ensuite, voyant toujours Lena assise un peu plus loin. Elle avait l’air si mal à l’aise. Comme forcée de rester ici, bloquée avec moi et mes explications. Je m’avançai pour retourner au bar quand je vis une feuille non loin des jambes de Lena, par terre. Je m’avançai, pour le lui ramasser, je me doutais qu’il s’agissait d’une de ses créations, je n’étais pas méchant à ce point. C’est en m’avançant qu’une surprise me frappa aux yeux. Je saisi le dessin dans mes mains, presque accroupi devant la belle brune, et fronçai les sourcils. C’était moi ! C’était bel et bien moi dessiné ici. Ça me fit l’effet d’une bombe. Alors elle pensait encore à moi ? Du moins assez pour avoir envie d’en faire des portraits ! Un petit sourire s’afficha alors sur mes lèvres, ce genre de sourire qu’on a envie de cacher, mais qui sort tout de même. J’étais plus proche d’elle à ce moment-là, moi debout, elle toujours assise. Je lui tendis son dessin, en prenant garde de lui montrer qu’il s’agissait bien d’un portrait de ma personne. « Pourquoi Lena ? » J’avais besoin de connaître la raison de ce dessin. Pourquoi m’avait-elle dessiné ? Pensait-elle encore à moi ? Regrettait-elle ? Beaucoup de questions, et si peu de réponses. D’un seul coup, j’eu envie de tout comprendre. Je m’adossai au comptoir la regardant. Je n’arrivai toujours pas à croire qu’elle était bel et bien devant moi à cet instant, ça paraissait irréel.




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MessageSujet: Re: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyLun 1 Fév - 22:39

A l’oublis, je ne peux me résoudre.
Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

Quelques mois auparavant, Lena aurait sans doute fuit la queue entre les jambes. La jeune femme avait appris à affronter certains de ses démons en revenant vivre à San Francisco, c’était le jeu comme on disait. Elle le fixait sans sourciller, se prenant en pleine figure la constatation si réaliste de Léo. Pourtant… Cela ne s’était pas passé comme ça. Cocu… Ce mot sonnait dans les oreilles de la graphiste, elle avait envie de hurler, de frapper le bar du poing et de lui cracher la vérité au visage de son ex compagnon mais, alors qu’elle était sur le point d’exploser, le couple que Lena avait à peine remarqué commanda des nouvelles boissons. Cela permit à la pauvre demoiselle en détresse de se reprendre comme elle pouvait. Ses iris se posèrent sur le carnet de croquis qu’elle serrait contre son torse.

C’était son trésor, la seule chose qui la calmait, la canalisait réellement. Si elle avait pu, elle serait déjà un crayon à la main pour esquisser la première chose qui lui passait par la tête. Et là, c’était cette nuit qu’elle avait haït plus que tout au monde. Inspirant profondément, elle finit par jeter un œil à son téléphone. Lena était toujours inquiète lorsqu’elle observait cette magnifique technologie portable, de peur qu’un appel de l’hôpital ne lui parvienne pour lui dire que tout était finit. Toutes ses émotions se mélangeaient dans son esprit. La joie de retrouver Léo qu’elle aimait encore éperdument, le regret de la fin de leur histoire d’amour et la peur de perdre sa mère si dévouée. Elle rangea rapidement l’appareil alors qu’elle remarqua que Léo était à genou en train de ramasser quelque chose par terre. Lorsque la graphiste vit ce que tenait son ex compagnon, elle eut l’impression de se vider de son sang. Elle devint aussi pâle qu’un linge. Lena prit le papier en tremblant un peu, elle rangea rapidement la feuille avant de se mordre la lèvre inférieur sous le stress qui avait fait un bon, faisant cogner sa poitrinne aussi fort que lorsqu’elle avait reconnu le barman du pub.

« Parce que tu crois qu’il te suffit de dire que c’est terminé pour que ça le soit pour tout le monde ? » Elle soupira longuement en se levant du tabouret. Lena regarda Léo pendant quelques secondes, ses yeux étaient emplis de larmes mais rien ne coulait sur ses joues légèrement rosées. Elle était tellement stressée que, là, debout juste à côté de lui, elle ne se rendait même pas compte que sa lèvre était mordue à sang, un léger filet courait jusque sur son menton. Lena n’avait qu’une envie, se blottir dans les bras qui lui donnait l’impression d’être tellement en sécurité. De lui embrasser le cou avec tendresse et de lui murmurer les trois mots magiques qu’elle ne disait que rarement. Qu’elle n’avait plus prononcé depuis son départ. Finalement, à l’heure actuelle, Paris était si loin, le contrat était oublié et l’argent nécessaire évaporé de son esprit. Il n’y avait que lui, l’homme qui avait fait battre son âme si fort. Pourquoi est-ce que c’était si compliqué avec lui ? Elle avait l’impression que l’embrouille était à la hauteur de leur amour. Prenant conscience de cela, elle eut une violente crise de tremblement. Comment allait-elle faire s'il partait à nouveau ? Prise de panique, elle attrapa sa pochette en bredouillant quelque chose d'incompréhensible puis elle se mit presque à courir jusqu'à la sortie, la respiration bloquée. Lena ouvrit la porte à la volée et elle se glissa hors du pub, s'adossant à l'immeuble de droite pour reprendre son souffle. Elle était si paniquée. Elle avait envie de pleurer, de se rouler en boule et de laisser sa peine éclater.
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MessageSujet: Re: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyLun 1 Fév - 23:19


Je ne savais plus rien d’elle. C’était troublant de se dire que la personne en qui vous avez eu le plus confiance, avec qui vous avez partagé chaque moment de votre vie, est réduite à devenir une parfaite inconnue. Nous étions devenus deux inconnus avec des souvenirs communs. Qu’avait-elle fait durant tout ce temps ? Comment allait-elle, était-elle épanouie ? Je ne savais plus rien, et ça me tuait jusqu’au plus profond de mon âme, ça me dévorait presque. J’avais très envie d’en savoir plus, de l’écouter parler d’elle, durant des heures, j’aurais certainement pu la regarder durant de longs moments, mais tout cela était désormais terminé, depuis bien longtemps ça n’était plus. Et ce, parce que je l’avais décidé à un moment donné dans ma vie. Je ne voulais pas culpabiliser, si j’avais fait ça, c’était avant tout parce que j’avais été blessé, et pas parce que j’en avais envie. Plus d’une fois j’avais regretté, et j’avais eu envie de lui écrire, de la revoir et de lui parler. Mais je n’avais pas cédé, par fierté, par peur. Le temps avait fait son travail, et avait remplacé la colère par de la nostalgie. Les bons souvenirs avaient pris le dessus sur la rancœur, malgré moi. J’aurais sans doute préféré continuer à la détester, la détester d’avoir tout gâché, sans doute que ça aurait été préférable pour moi de ne garder qu’un très mauvais souvenir de tout cela, mais la vérité était autre.

A chaque fois que je repensais à la belle Lena, je souriais. Beaucoup de moments me revenaient en tête, de très bons moments passés en sa compagnie. Ses yeux, sa bouche, ses mots d’amour, tout était quelque part dans un coin de mon esprit et ne voulait pas s’effacer. Vous savez ce qu’on dit, je crois qu’on n’oublie jamais réellement son premier amour, on finit toujours par y revenir peu importe les raisons qui nous ont poussé à passer à autre chose, sans jamais réellement y parvenir. Alors pour ne pas passer pour une personne trop sensible et triste, j’évitais le sujet. Il était devenu tabou, je ne voulais pas montrer ma peine, pourtant elle était bel et bien présente. Ce dessin me figea sur place. Pensait-elle les mêmes choses que moi ? C’était troublant. Je savais bien que je ne comprenais rien aux femmes, mais là c’était véridique ! Si la belle m’avait trompée quelques années en arrière, c’est qu’il y’avait bien un raison n’est-ce pas ? Alors pourquoi ce dessin ? Pourquoi ces réactions étranges et ces paroles à double sens ? C’était la confusion totale dans ma tête. J’entendis les paroles de la jeune femme, ce qui me laissa d’autant plus figé sur place. Elle semblait stressée, très mal à l’aise, peu sûre d’elle. Tout ce qu’elle disait était confus, qu’est-ce qui se passait ? Malgré que je ne connaisse rien aux femmes, je connaissais en revanche très bien Lena, et j’arrivais à lire dans ses yeux que quelque chose n’allait pas. Quelque chose la rendait triste. Elle sortit du bar soudainement, comme prise de panique. Je la regardai, impuissant, ne sachant quoi faire. Planté là, j’avais l’air d’un parfait idiot qui regarde son amour partir pour la seconde fois consécutive. Jeff sortit de son bureau et me fit signe de sortir immédiatement pour la rattraper. Depuis combien de temps nous écoutait-il ? Avait-il tout entendu ? Je le regardai, un petit sourire aux lèvres en signe de remerciement pour sa compréhension sans nom. Je sorti alors du pub, il faisait froid mais peu importe. Je regardai à gauche, puis à droite et je vis Lena, adossée à l’immeuble voisin. Ça me faisait énormément mal de la voir dans cet état. Je marchai jusqu’à elle, peu sûr de moi, mais néanmoins sûr de ne pas vouloir la laisser seule. Je me postai devant elle, mes lèvres se serrèrent l’une contre l’autre, très peu sûr de moi à ce moment-là. Ma main vint se mettre sous son menton, afin de lui relever doucement la tête pour qu’elle me regarde dans les yeux. Je remarquai la petite marque de sang près de ses lèvres, signe qu’elle s’était encore trop mordue cette dernière. Mon pouce vint effacer doucement cette trace. Je la regardai, attendant qu’elle se calme un peu. « Et ce n’est pas parce que on décide de partir qu’on oublie tout. »  Je pris une petite inspiration, sans lâcher ses yeux. Puis je retirai ma main de son menton, trouvant que notre proximité n’était pas très appropriée à notre situation. Je me reculai tout doucement, histoire d’être moins proche, histoire de la laisser respirer. « Malgré le temps, je ne t’ai jamais oubliée Lena, j’étais fou de toi. » Je baissai faiblement les yeux, me rappelant à quel point, en effet, j’étais amoureux d’elle, et à quel point elle avait marqué mon esprit à jamais. Mes yeux restaient baissés. « Et je n’ai jamais eu de véritable explication. Je crois les mériter aujourd’hui. Même s’il est un peu tard. » Lui demander cela aujourd’hui était sans doute osé, avec toute l’eau qui avait du couler sous les ponts. Mais peu importe, pour être en paix avec moi-même et mon esprit, je pensais en avoir besoin. Elle seule pouvait me donner la réponse à cette interrogation.





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MessageSujet: Re: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyLun 1 Fév - 23:44

A l’oublis, je ne peux me résoudre.
Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

C’était trop… Tout se mélangeait dans sa tête et cette peur viscérale lui serrait le ventre, faisant gonfler une boule dans sa gorge, trembler ses doigts et céder ses jambes. Lena avait l’impression d’être une poupée de chiffon qu’on avait balloté pendant des années avant de la laisser au placard, dans la poussière et l’oubli. Les mots de Léo, sa voix, ses gestes, son aura, tout cela lui faisait si mal, son cœur semblait mourir à chaque instant où elle posait les yeux sur ce visage qu’elle aimait tant. Elle n’avait plus le droit d’espérer le moindre amour de lui, elle ne s’autorisait plus à croire à leur histoire alors que c’était tout ce qu’elle souhaitait. La graphiste sentait que la situation lui échappait, elle essayait désespérément de chasser la sensation si désagréable des gestes brusques de l’homme qui l’avait prise de force. Pendant ces deux dernières années, elle avait tenté de les oublier, essayant de les remplacer par les caresses de Léo au début, pour finir par renoncer et à tenter de vivre avec sans grand succès.

Alors, la fuite était venue. Elle avait pris ses jambes à son cou, trop honteuse et triste à l’idée du mal qu’elle avait pu faire à l’homme de sa vie. La serveuse sentait que son cœur allait exploser, que ses poumons ne charriaient pas assez d’air pour oxygéner son corps fatigué. Seule, adossée au mur, elle tentait de calmer son esprit et d’ordonner ses pensées. Léo… Malgré l’absence et le désespoir, il lui faisait toujours autant d’effet, elle le savait. Cependant, la belle fut réellement surprise de sentir une présence à côté d’elle, de sentir des doigts délicats, chauds et tendres qui relevaient sa tête désespérément baissée. Lena observa alors l’homme de sa vie avec un regard interrogatif mais aussi admiratif. Ses traits… Elle les gardait à jamais graver dans son esprit. Son touché lui avait tant manqué, c’était presque vitale pour elle… Mais Léo s’écarta à son plus grand regret. Cet homme avait le don de la rendre folle.

Muette dans un premier temps, la seconde phrase de ce barman la toucha au plus profond de son être. Lena ferma les yeux un court instant, c’était aussi douloureux qu’agréable. C’était indéfinissable. « Léo… Je… Je n’ai jamais joué avec toi. Pas un seul instant… » Et je t’aime autant que lors du premier jour de notre histoire. Mais cette phrase refusa de sortir de sa bouche. C’était trop tôt, trop délicat. Elle avait tellement peur de se faire rejeter. Voyant la tête baissée de Léo, elle ne put s’empêcher de se rapprocher de lui, posant son visage contre le torse de l’homme, oubliant la rue, le bar, les affaires et le reste. Il avait raison. Le temps des explications étaient venues. Mais… Comment cela allait-il se finir ? Etait-il prêt à l’entendre ? « Tu le mérites oui. Pourtant, tu ne le supporterais pas. » Etonnement, sa voix était calme, presque monocorde. Elle ne voulait plus lui faire du mal. Ce poids sur ses épaules, Lena refusait de le partager, surtout pas avec l’homme de sa vie. A contre cœur, elle s’éloigna de lui, jetant un œil sur la ruelle déserte, Lena eut un léger sourire bien triste et bien pâle par rapport à ceux qu’elle arborait toujours en la présence de Léo. « Il vaut mieux que tu continues à me détester. »

Ces mots lui faisaient tellement mal qu’elle avait envie de hurler. Elle voulait frapper le mur jusqu’à en tomber de douleur. Mais elle restait immobile, serrant à s’en faire pâlir les jointures. Lena ne savait pas mentir et là, elle ne croyait pas un traitre mot de ce qu’elle venait de dire. Ses yeux étaient fuyants et ses doigts crissaient presque sur le carton. Pourtant, elle voulait protéger cet homme plus que tout au monde, elle était même prête à se sacrifier pour cela. Il était certain que c’était lui, la personne avec qui elle serait. Lui et aucun autre. A jamais.
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MessageSujet: Re: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyMar 2 Fév - 16:37


« Léo… Je… Je n’ai jamais joué avec toi. Pas un seul instant… »
Cette phrase résonnait dans ma tête. L’entendre de sa voix me faisait un bien fou, à moi qui jusqu’aujourd’hui, en avait beaucoup douté.  Malgré cette déclaration tout restait très flou dans ma tête. Alors pourquoi ? Pourquoi as-tu fait cela Lena ? Nous étions si bien tous les deux, tout allait pour le mieux. Et … Voilà que tout d’un coup, tout se renverse comme un vulgaire verre d’eau ? Je secouai la tête, ne voulant pas croire à cela, n’y arrivant tout simplement pas. Je sentis la jeune femme se rapprocher de moi, pour se blottir contre mon torse. Un frisson parcourut tout mon cœur tant la surprise était grande. J’aurais pu la rejeter, la repousser pour qu’elle comprenne que tout cela n’était plus possible, et que ce n’était plus actuel ! Mais je n’en n’avais pas la moindre envie, cela faisait une éternité qu’elle ne s’était pas tenue contre moi de la sorte, et ça me manquait atrocement. Je ne bougeai pas, la laissant venir contre moi, sans ronchonner, sans prétendre à autre chose.
Je ne le supporterai pas ? Je fronçais les sourcils pour marquer mon incompréhension, et ne rétorquai rien, mon regard parlait de lui-même, j’étais totalement perdu et déboussolé par ses paroles.

Elle s’éloigna alors quelque peu de moi, à mon grand regret je devais l’admettre. Je la regardai droit dans les yeux et remarquai ce sourire, ce genre de sourire triste, qui veut dire tant de choses et rien à la fois. Je secouai la tête. « Comme si j’avais réellement réussi à te détester un jour.

Je sentais qu’elle n’allait pas bien, je sentais sa détresse, tout se lisait sur son visage pâle. Je préférais voir Lena sourire. La jeune femme pleine de vie et joyeuse que j’avais connue à l’époque était partie très loin, laissant place à une personne triste et peu sûre d’elle. Ce constat me dévorait de l’intérieur ; Malgré toute cette histoire, je savais que la femme qui se trouvait devant mes yeux à cet instant, était quelqu’un de bien, une personne avec une bonté de cœur sans nom. Malgré tout, je ne lui souhaitais que le meilleur, et ce, même si ce n’était pas à mes côtés, quoi qu’on dise. Je me rapprochai d’elle, ne supportant plus cette distance. Je saisi sa main dans la mienne, que je serrai légèrement. Mes yeux étaient plongeaient dans les siens, incapables de s’en défaire à présent. Je ne voulais pas la laisser filer. « Lena, qu’est-ce que je ne supporterai pas ? Je t’en prie dis-moi la vérité. Alors oui, j’étais là, implorant mon ex petite-amie d’être honnête avec moi, venant lui demander les comptes d’après guerre. Il n’est jamais trop tard, cette phrase était bel et bien véridique. J’aurais pu la laisser partir, acceptant sa décision et continuer à vivre ma vie sans elle, mais l’état dans lequel elle était actuellement, m’inquiétait énormément. C’était au dessus de mes forces, rien n’aurait pu me faire partir … Rien ? Jeff sortit sa tête de la porte du pub. « Léo ? Tout va bien ? Je vais avoir besoin de toi. » Il est vrai que cela faisait bien dix minutes que j’avais quitté mon boulot comme un voleur. Je tournai la tête vers lui, obligé de lâcher le regard de Lena. J’hochai la tête, pour le rassurer, lui qui avait un regard légèrement interrogateur. « Hum, oui oui ça va. J’arrive dans deux minutes. Il acquiesça, peu sûr de la sincérité de mes propos, mais peu importe il finirait par comprendre, avant de rentrer à nouveau dans son bar. Je regardai à nouveau Lena, moi qui avait toujours sa main dans la mienne. Je soupirai «  Je n’ai pas beaucoup de temps, dis-moi ce qu’il y’a.» Je voulais que l’on soit tranquilles pour discuter de la chose, mais pressé par le temps et le travail, il était difficile d’avoir une vraie conversation dans les rues de San Francisco. Heureusement pour nous, la rue était déserte à ce moment-là.  Néanmoins je n’avais pas envie de rentrer dans le bar, comment aurais-je pu me concentrer après cette rencontre inattendue ? C’était tout bonnement impossible. Mais allez expliquer cela à votre patron qui s’inquiète de ne pas vous voir arriver après dix petites minutes d’absences. J’étais sous pression. Le fait de la voir me rendait déjà terriblement nerveux.



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MessageSujet: Re: A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo]   A l'oublis, je ne peux me résoudre. [Léo] EmptyMar 2 Fév - 22:39

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Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

Il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Plus fatigué et un peu plus ridé mais, cela ajoutait à son charme naturel. Lena avait envie de se blottir contre lui, d’écouter son cœur battre et de fermer les yeux en se disant que ces dernières années n’avaient été qu’un cauchemar horrible, qu’un simple rêve qui se terminait dans les bras de l’homme qui était son âme sœur. Et ses mots… Elle sentait que son cœur manquait de défaillir devant cette simple phrase qui semblait calmer sa plaie béante. Léo. Cet homme était parfait à ses yeux. Pauvre Lena. Elle eut beaucoup de mal à se détacher de lui mais lorsque le beau brun lui prit la main, son âme sembla se mettre à l’unisson de la sienne comme avant.

Lena ouvrit la bouche pour reprendre la parole mais le patron du pub sortit dans la rue pour héler son Léo. Elle se mordit la lèvre en cachant son visage de cet inconnu. Le pauvre, en plus de lui avoir ruiné sa vie, elle risquait de lui faire des soucis dans son travail. Mais, la graphiste n’avait pas envie de partir. Elle se sentait à nouveau vivante aux côtés de cet homme. Homme qui la pressait de lui dire ce qui s’était réellement passé à cette fameuse soirée. Il avait le droit de savoir mais Lena le connaissait trop, elle savait qu’il allait s’en vouloir terriblement d’être partit sans l’écouter, sans chercher à comprendre. « Je ne peux pas en parler dans une ruelle, Léo. C’est quelque chose qui doit rester entre toi et moi. » Et cela lui laisserait sans doute un peu de temps pour se préparer à l’idée de lui dire tout ce qui la pesait depuis son départ. Elle finit par retirer sa main à grand regret de celle de son ami. Ses yeux fixaient les siens avec tendresse. Elle ne pourrait jamais en aimer un autre, c’était certain. Elle farfouilla dans son sac, nota rapidement son numéro et tendit le papier à Léo, essayant de contrôler ses tremblements instinctifs. Et s’il ne le prenait pas ? Non. Il le ferait, il voulait savoir.

« Appelle-moi. Ce soir, je ne suis pas disponible mais demain, c’est mon jour de repos. Si tu changes d’avis… Je comprendrais. » Elle lui fit un doux sourire, quelque peu soulagée et tendre. Finalement, prise dans un élan qui était presque incontrôlable, Lena déposa un rapide baiser sur la joue de Léo. C’était une torture pour elle mais cela lui faisait du bien. Un simple contact avec lui et ses maux semblaient s’alléger un peu. Mais il fallait partir, laisser son ex compagnon retourner travailler, pour sa part, le service s’annonçait particulièrement long. Elle risquait de passer tout son temps à cogiter pour annoncer de la meilleure manière possible la vérité à Léo. Elle s’en voulait d’avance. Comment pouvait-elle oser briser encore cet homme ? Elle finit par pousser un profond soupire en commençant à s’éloigner, serrant sa pochette contre son cœur comme pour tenter de garder encore un peu la sensation du contact fugace qu’elle venait de retrouver avec l’homme de sa vie. Lena se retourna vivement, juste pour le voir encore un peu. Allait-il la retenir ? Son cœur le désirait si ardemment… Mais elle n’en avait pas le droit.
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