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 Stakeout - chapter one : nice to meet you! [Jenny]

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MessageSujet: Stakeout - chapter one : nice to meet you! [Jenny]   Stakeout - chapter one : nice to meet you! [Jenny] EmptyJeu 18 Fév - 22:06


Stakeout - Chapter one
Nice to meet you!
"Tu peux me rappeler pourquoi je suis en train de jouer au chat perché sous la flotte, et me contenter de surveiller une belle carrosserie au lieu de l'avoir dans mon lit?" Maugréais-je tout en tripatouillant les circuits du poteau situé en plein milieu de la rue. "La satisfaction d'un travail bien fait... Ainsi que pour une montre plaquée or et une retraite de misère..." Bien malgré moi, la voix d'Alex m'arracha un faible sourire tandis que mes yeux roulèrent à 180 degrés dans un soupir bien senti! "Le bon vieux rêve américain...!" Ironisais-je en guise de conclusion, m'attardant alors à nouveau sur mon acharnement électrique. Nom de Dieu que 'j'adorais' l'aspect de ce boulot: faire de la surveillance h24, d'accord. Mais me retrouver à bidouiller les circuits des lignes téléphoniques sous une pluie torrentielle... J'avais pas signé pour ça! Bon, ok, je voulais pas laisser ma place à Alex non plus, puis il aurait d'office trouver une parade pour m'y faire aller de toute façon. Bosser avec mon cousin, c'est comme travailler sous les effets d'un adorable bizutage permanent. Croyez-moi, il aura un jour le retour de la manivelle mais, en attendant, je n'avais pas à coeur de faire capoter cette nouvelle mission. D'autant que, soyons franc, y avait vraiment plus moche à mater et à surveiller comme 'demoiselle en détresse'! Et voilà, ça y est, je suis de nouveau en train de penser et de rêvasser à cette silhouette de rêve qui se trouve à quelques dizaines de mètres de moi. Oui, oui, de mon perchoir, je la vois tourner dans son appart avec le combiné de son téléphone fixe. Je ne sais pas ce qu'elle dit, je ne sais pas sous quel ton, ni avec quelle humeur... Mais ça ne m'empêche pas de conserver mon premier avis sur elle dés que je l'ai aperçu la toute première fois: putain qu'elle est mignonne! "Et sinon, tu comptes prendre racine encore longtemps?" Un sursaut. La voix d'Alex m'arrache à ma rêvasserie d'une manière si soudaine que j'en viens à faire tomber une clé à molette de là où je suis. J'entends le tintement métallique lorsque l'objet touche le sol. Je grimace tel un enfant prêt à se faire prendre en flagrant délit... Et finalement, je soupire une nouvelle fois. "Tain, tu tiens à ce que je me casse la gueule, abruti?!" "Si tu te bouges pas, je pourrais l'envisager!" Je rigole de manière jaune en secouant la tête. "Cause toujours, je manquerais trop à ta femme mon petit chou." Conclus-je en venant sectionner un câble. "Voilà, premier acte terminé. Des questions?" Repris-je en lançant mon regard vers la fenêtre d'en face, d'où il m'épiait. "Allez, descends de là et va lui faire ton numéro... Je suis sûr que t'en meurs d'envie!"

--- Trois minutes plus tard ---

Ma main venait de quitter le bouton de sonnette. Totalement détrempée, je siégeais dans l'entrebaillement de l'entrée, une casquette sur la tête, une grosse veste 'passe-partout', une trousse d'outil de poche attachée le long de ma ceinture et un jean's devenu aussi cru qu'une viande fraîchement découpée. Autant dire que je n'étais pas au maximum de mon potentiel de sexytude pour espérer faire une bonne impression! Mais, blague à part, je savais me montrer pro'! Cette femme dont nous avions la surveillance, cette Jenny, pouvait être divinement belle et posséder un physique sans égal, mon travail et ma mission comptaient avant toute chose. Et je n'avais pas pour habitude de faire passer le plaisir avant le boulot. Je dirais même plus que ça ne serait certainement pas cette fois-ci que j'allais commencé à m'y mettre. Après tout, je n'étais plus la volage excitée de l'adolescence qui se mettait en mode prédatrice dés qu'elle voyait une belle paire de seins ou de fesses. Dans un sens, j'avais grandie, j'étais devenue plus mature. Puis, je tenais beaucoup trop à ma plaque d'inspecteur que pour tout foutre en l'air pour une nuit de sexe et de luxure à tout va! Une épaule adossée contre le muret, j'affichais une fois de plus une allure bien plus masculine que féminine, comme à mon habitude. On m'aurait refilé une bière dans une main et programmé pour jurer comme un gros veau, et j'aurais eu l'allure parfaite pour faire partie de ses femmes camionneuses! Ceci dit, je préférais encore mourir que de changer mon naturel pour une quelconque raison de 'convenance'! "Bonsoir!" Lorsque la porte s'ouvrit, je me redressai face à cette somptueuse créature aux cheveux dorés. Bordel, elle était encore plus canon de près! "Je suis de la compagnie du téléphone." Souris-je en hochant simplement de la tête en guise de présentation. "Désolée pour le dérangement mais, on nous a signalé pas mal de problèmes dans le coin." Si mon oreillette était branchée, je suis persuadée que j'aurais entendu Alex vouloir parier mes chances de pouvoir rentrer tout de suite ou d'être rembarrée comme une malpropre. Croire en l'autre, tout ça... C'est beau la famille, pas vrai?! Mais bon, c'est comme ça qu'on s'aime lui et moi! "Je venais donc juste pour inspection et voir si tout était en ordre." Le secret? C'est de ne jamais forcé la main, de toujours jouer sur la suggestion et laisser un choix, qui n'en n'était pas forcément un, à la personne qui vous faisait face. La seule inconnue était de savoir si l'excuse du téléphone marcherait sans aucun soucis... Et, dans le cas contraire, si mon adorable minois sera suffisamment charmant ou innocent pour briser la méfiance ou la prudence de cette merveilleuse et somptueuse sirène!
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MessageSujet: Re: Stakeout - chapter one : nice to meet you! [Jenny]   Stakeout - chapter one : nice to meet you! [Jenny] EmptyVen 19 Fév - 13:51


Stakeout - Chapter one
Nice to meet you!
Vous êtes-vous déjà demandé si votre vie n’était, en réalité, pas du réel, mais que la science-fiction ? Où le Tout-Puissant qui siège au-dessus de nos têtes se complaît à tirer les ficelles de nos petites marionnettes pour nous faire faire ce qu’il désire ? En réalité, cette fine description n’est que la triste vérité de tous ces auteurs qui écrivent des histoires sur des personnages qui leur sont proches, importants et nécessaires. C’est un peu tirer par les cheveux, j’en conviens, mais plus mon avancée vers cette littérature qui est mienne se poursuit à une vitesse balançante et plus je réalise que cette écriture n’est qu’une échappatoire pour faire disparaître toutes ces idées noires. En fait, c’est ce dont pourquoi pleins de jeunes se réfugient derrière un style et un bloc-notes : pour s’évader. Prenons exemple de ces jeunes demoiselles qui possèdent un journal intime. Ce support ne parle pas, n’écrit pas, mais supporte, écoute et soutient. Ce support est comme un genre de thérapie qui ne nécessite pas à recourir à un psychologue ou un psychiatre. Non. Ce support est une source de libération pour elles. Elles ont besoin d’extérioriser leurs aventures, leurs bons comme leurs mauvais moments. Et, au lieu de déranger une meilleure amie ou d’embêter une sœur ou la maman, elles montent dans leur chambre, s’y enferment et se hâtent à rejoindre le bureau pour sortir le bouquin de son tiroir et ainsi entamer une séance de rédaction qui les soulagera d’un poids. Le journal intime est comme un meilleur ami, finalement. L’idéal parfait !  Il sera toujours là. Il ne vous pointera jamais du doigt. Il vous soutiendra toujours. Vous ne risquez pas d’être déçues par lui. Prendre la décision d’écrire sur l’histoire de ma vie ne signifie pas que je désire que l’on me plaigne, non. J’ai un but bien précis et je compte bien l’accomplir haut à la main !

Aujourd’hui, je me suis levée, je suis partie travailler et ce n’est qu’en rentrant que j’ai réalisé les mots de cet inspecteur de police et des informations médiatiques. Une partie de moi les croyait. Rick n’est pas du genre à rester enfermer, même entre quatre murs dans une prison. Non, il trouve toujours un moyen pour s’échapper. Pourtant, je n’y croyais pas spécialement, car il n’était, tout simplement, pas là et cela me convenait. La page était tournée. Le chapitre était clos et je l’ai oublié. Mon cœur ne possède plus de sentiments pour lui et je suis ravie d’être libérée de cette présence masculine qui m’oppressait et m’empêchait d’évoluer, de grandir. C’est dingue ! Car, je me suis qu’autant vivre avec quelqu’un, autant vivre avec une personne du même sexe et qui soit homosexuelle qui plus est ! Ainsi, pas de risques de voir un type débarquer et faire sa loi. Oui, je commence à éprouver une allergie envers les hommes. Non pas que je ne sois plus attirée par eux, mais… C’est compliqué ! Et donc, je rentre à la maison, je me rue, comme à mon habitude, vers le combiné du téléphone afin d’écouter les messages laissés sur mon répondeur pour me rendre compte ensuite qu’il n’y a pas de tonalité ! Une fois de plus ! J’ignorais ce qui se passait dans la région, si je devais être la seule concernée par ce problème handicapant, mais ça commençait, vraiment, à bien faire ! Autant me servir de mon téléphone portable pour appeler la compagnie de téléphone et espérer un dépannage dans les prochains jours…

Vêtue d’un jean et d’un pull gris laissant dévoiler mon épaule gauche, j’étais prise dans une conversation quelque peu « cinglante » avec ma mère. Je l’adorais, mais il y avait des moments où elle pouvait vous prendre le chou pour une chose insignifiante pour vous… Trouver l’excuse du réseau qui flanchait et raccrocher ensuite était la solution du moment ! Je ne savais plus comment m’échapper de son « étreinte ». A la seconde qui suivit, c’est la porte qui se mit à se faire entendre. Un coup d’œil sur l’horloge, je fronce les sourcils et m’avance. A peine ouverte que je découvris une jeune femme assez séduisante, mais je la regardais avec incompréhension alors que je restais près de la porte.   « De la compagnie du téléphone ? »   Furent les premiers mots que je prononçais à la parole de la demoiselle. Je lui adressais un fin sourire accroché sur le coin des lèvres. J’étais surprise et ma voix était douce. Je parlais presque en chuchotant quoi !   « J’ignore ce qui se passe avec votre compagnie et la région, mais effectivement, je rencontre pas mal de soucis et je ne pensais pas obtenir de l’aide aussi rapidement ! »   D’où l’expression de surprise qui s’était installée sur mon visage quelques instants plus tôt.   « Eh bien, entrez donc. »   Lui demandais-je alors en souriant, me bousculant pour la laisser entrer à l’intérieur.

  « Cela vient peut-être de l’antenne à l’extérieur, ou du téléphone en lui-même. Mais, je vous serais éternellement reconnaissante si vous réglez ce problème. »   Porte fermée, nous étions à présent au milieu de mon salon où je lui montrais du doigt le téléphone reposé sur une petite table ronde.   « Cela fait plusieurs fois que je téléphone et voilà que ce soir, vous venez à la vitesse de la lumière. C’est étonnant. »   Ce n’était pas un reproche, au contraire, mais je continuais toujours d’être abasourdie quand même.   « Désirez-vous une tasse de café ? »  

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