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 Ce n'est pas de ta faute. [Léo]

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MessageSujet: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyMer 3 Fév - 22:05

Ce n’est pas ta faute.
Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

Suite à la conversation rapide qu’elle avait eu avec son ex compagnon, Lena s’était soudainement activée pour ne pas lui ouvrir en serviette. Elle avait enfilé une robe estivale malgré la saison, faute de temps et elle essayait vainement de se rendre présentable au niveau des cheveux. La jeune femme avait l’impression d’être dans un film étrange. Elle était à la fois excitée et terrifiée. La graphiste se demandait comment elle devrait réagir face à Léo après la révélation fracassante qu’elle venait de lui faire au téléphone. Cependant, le voir lui ferait un bien fou, elle le savait. Ce serait bien différent de ce qu’elle avait imaginé, de leur dernière rencontre même.

La jeune femme finit par laisser tomber le dressage de cheveux et elle fit une rapide tresse. Après s’être assuré que la maison était relativement propre, elle soupira en s’asseyant sur le canapé. Lena avait bien du mal à tenir en place. Elle était si impatience. Presque comme la première fois où elle avait invité Léo chez sa mère pour lui présenter. D’ailleurs, sans le vouloir, elle portait la même robe que lors de cette magnifique journée. La demoiselle soupira une nouvelle fois avant de prendre son ordinateur portable d’une marque reconnue sur ses genoux pour continuer son projet malgré la tension qui irradiait de tout son être. Il y avait des croquis partout, des calepins ouverts sur divers visages, divers paysages et maquettes plus ou moins finis. Depuis son retour, elle n’avait même pas cherchée à s’approprier la maison, tout était resté tel quel. Lena n’avait pas envie de vivre encore longtemps ici mais pour le moment, elle était coincée. Elle jouait un peu avec le flyer qui était affiché sur son écran avec impatience. C’était une autre version pour le pub où travaillait Léo. Lena avait pris pour habitude de faire toujours plusieurs variantes histoire de ne pas avoir à trop retoucher le papier sur lequel elle travaillait si cela ne plaisait pas trop au client.

Puis, enfin, comme pour mettre fin à une attente qui lui sembla durer éternellement, la sonnette retentit faiblement. Lena posa son ordinateur et se leva d’un bon, comme si elle était montée sur ressort. Les mains moites, elle se dirigea vers la porte d’entrée en essuyant rapidement ses paumes sur le tissu de son vêtement. Hésitante, la graphiste finit par poser ses doigts sur la poignée de la porte d’entrée. Elle inspira longuement et ouvrit finalement le morceau de bois pour y découvrir Léo. Son cœur manqua un battement, il lui faisait toujours terriblement d’effet. Lena eut un léger sourire puis, elle s’effaça pour le faire entrer. La pluie tombait dure et elle ne voulait pas que son ex-compagnon tombe malade. « Rentres, tu vas attraper froid. » Elle ferma la porte une fois son ami rentré puis elle l’invita à aller au salon. « Tu veux une serviette ? Tu dois être trempé. » La jeune femme sourit un peu, toujours très soucieuse du bien-être de Léo malgré tout ce qui avait pu se passer.
© Gasmask


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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyMer 3 Fév - 23:31


Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi, parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas ?

- Lena Harrington & Léo Bennett -



Je ne pouvais pas être plus bouleversé. Je ne m’étais pas senti comme ça depuis à la fois où mes amis m’avaient annoncé que Lena me trompait. J’avais beaucoup de mal à croire à ce que venait de me dire Lena. Oh bien-sûr je ne doutais pas de sa sincérité, et je savais qu’elle était bien trop honnête pour oser mentir sur des sujets aussi importants. Mais pour l’instant, tout était encore flou, tout résonnait dans ma tête. J’avais pris l’initiative de m’inviter dans son ancienne maison. Je ne voulais pas tenir ce genre de conversation sérieuse au téléphone, et puis nous nous connaissions assez pour réussir à partager un moment en tête à tête, malgré tout.

C’est très rapidement que je m’étais habillé et que j’avais enfilé une veste pour sortir dehors. Il pleuvait des cordes et les taxis n’étaient que très peu nombreux. Un homme s’arrêta néanmoins et me conduisis jusqu’à la demeure familiale de mon ex petite amie. Je réglai ma course avant de m’avancer dans l’allée que je n’avais pas franchie depuis bien des années. J’eu un petit pincement au cœur d’ailleurs, nous avions passé tant de moments heureux à cet endroit. Je restai quelques secondes sous la pluie. Une boule de stress m’envahissait, m’empêchant de me rendre directement jusqu’à la porte d’entrée. J’étais comme tétanisé, bloqué par la peur de la révélation, la peur de me rendre compte que tout ce que je croyais fondé jusqu’à aujourd’hui était faux. La peur de me haïr un peu plus. Je prenais une grande inspiration en regardant le taxi s’éloigner dans la rue. Je ne pouvais plus faire marche arrière, et surtout il ne fallait pas que je fasse marche arrière, plus maintenant. Fuir n’était plus une option. Je me décidai enfin à m’avancer jusqu’à la porte avant de sonner une fois. J’étais trempé, mes cheveux dégoulinaient le long de ma nuque, mais je m’en fichais, c’était même le dernier de mes soucis ce soir.

La jeune femme vint m’ouvrir, je la vis. Je la regardai en silence, terriblement perturbé encore. Elle s’inquiéta d’ailleurs de mon état de santé quant au temps qu’il faisait, ce qui me fit plaisir. Mais j’avais la tête bien trop occupée pour dire quoi que se soit. Je fis « non » de la tête en retirant ma veste décidemment trempée. « Non ça va t’en fais pas. »  C’est moi qui me soucie de toi à cette heure-ci Lena … Je la regardai avant d’accrocher ma veste sur le porte manteau. Je serrai mes lèvres l’une contre l’autre. Je passai une main dans mes cheveux mouillés afin de constater l’importance des dégâts. Ils commençaient à boucler, la catastrophe, mais peu importe. Je regardai autour de moi, je regardai la maison que je connaissais parfaitement bien, me demandant si quelqu’un d’autre était là. « Nous sommes seuls ? » Autrefois j’aurais posé cette question pour toute autre raison, autrefois j’aurais sauté sur Lena, mais ce temps là était révolu. Je regardai mon tee-shirt, il collait à ma peau tant il était trempé, je soupirai, je n’avais pas fermé ma veste alors évidemment … « Eh bien si tu as un tee-shirt à me prêter, je ne dis pas non. Je lâchai un petit sourire malgré-moi, avant de retirer mon tee-shirt.


Dernière édition par Léo Bennett le Dim 7 Fév - 2:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyMer 3 Fév - 23:55

Ce n’est pas ta faute.
Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

Le pauvre était trempé jusqu’à l’os et malgré l’affirmation négative de l’homme qui venait d’arriver chez elle, la jeune femme s’éclipsa rapidement pour lui ramener une serviette bien chaude. Elle se sentait quelque peu gênée de se retrouver là, avec lui, celui avec qui elle avait partagé tant de bons moments, de sourire et de rire. Lena se mordit un peu la lèvre en regardant un Léo dégoulinant d’eau. La graphiste hocha la tête à sa question. Il n’y avait que sa mère à l’époque et maintenant, elle était à l’hôpital. C’était la belle jeune femme qui se chargeait d’entretenir l’immense maison bien trop grande pour elle seule. Elle se demandait souvent comment sa mère faisait pour rester ici sans personne d’autre.

Lorsque Léo lui demanda un vêtement, Lena rougit un peu, amusée malgré tout par cette situation assez cocasse. Pour le moment, tout semblait presque assez normal entre eux. C’était terriblement gênant pour elle, surtout lorsqu’elle vit son ex-compagnon retirer son t-shirt. Elle fila rapidement jusqu’à sa chambre pour prendre dans son lit son doudou. C’était le vêtement favori de Léo qu’elle avait gardé précieusement pour dormir. Ca apaisait généralement ses crises d’angoisses parfois terriblement violentes. Elle revint rapidement dans l’entrée pour tendre l’habit à son ex-compagnon. « Je vais te faire un café. Assis-toi tu connais la maison. » Pourquoi cette conversation lui paraissait-elle totalement irréelle ?

Lena fit un léger sourire. Ses cernes étaient bien présentes sur son visage fatigué mais elle semblait réellement soulagée. Avoir révéler son secret à quelqu’un et qui plus est à l’homme de sa vie, cela lui avait permis de se sentir nettement plus libérée qu’elle ne l’aurait cru. Intérieurement, elle remerciait Léo d’avoir insisté. Une fois le café prêt, elle apporta une tasse fumante à son invité, espérant que cela lui conviendrait. « Sans sucre. Tiens. » Lena posa le liquide sur la table basse encombrée de dessins avant de s’asseoir sur le canapé à côté de lui. Elle gardait une certaine distance afin de ne pas le gêner et aussi parce qu’elle n’osait pas le toucher. Elle se sentait encore si sale malgré les deux années écoulées. Elle se frotta nerveusement les bras, attendant avec nervosité qu’il prenne la parole en premier. Ou devait-elle le faire ? Lena n’y arrivait pas, encore bien trop honteuse de ce secret qui avait brisé son couple en miles éclats. Ses yeux étaient fixés sur ses doigts qui bougeaient fébrilement. Son cœur battait bien trop vite à son goût.
© Gasmask


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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptySam 6 Fév - 13:05


Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi, parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas ?

- Lena Harrington & Léo Bennett -



La gentille Lena me rapporta tout de même une serviette malgré mon refus, ce qui me fit plaisir. Elle était une vraie tête de mule, malgré tout ce qu’on pouvait lui dire, elle n’en faisait toujours qu’à sa tête. C’était un côté que j’appréciais beaucoup chez la jeune femme, elle avait du caractère. Alors nous étions seuls, tant mieux. Je ne voulais pas chambouler sa vie sans moi, je ne voulais pas faire l’objet de questions étranges, nous n’étions que tous les deux, et cela faisait longtemps que ça n’était pas arrivé.
Je me demandais néanmoins où était sa mère, mais ce n’était pas le souci de ce soir. Je regardai Lena aller jusqu’à sa chambre, chambre que je connaissais aussi parfaitement bien. J’avais un petit sourire niais aux lèvres, la situation était assez amusante. Malgré la chose assez perturbante que la jeune femme m’avait  révélée quelques minutes auparavant, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire à ce genre de situations. Nous nous comprenions, plus la situation était gênante, plus c’était drôle, nous qui n’avions pas l’habitude d’être gênés l’un avec l’autre.

Lena me rapporta un tee-shirt, je penchai la tête, le reconnaissant. Je le saisis avant de plonger mes yeux dans ceux de Lena, en signe que oui, je l’avais reconnu. « Merci. » Il y’a des objets comme ceux-ci qu’on a pas envie de jeter, et je mentirai si je disais que je n’avais rien qui appartenait autrefois à la belle brune. Au final, les objets sont peut-être tout ce qu’il nous reste, une trace, une preuve que tout ça a bien existé et pas uniquement dans notre tête. C’est symbolique, ça nous permet de nous souvenir, mais le souvenir fait naître la nostalgie, se dire que c’était sans doute mieux avant. S’en suit la tristesse, du temps qui passe, des souvenirs qui deviennent peu à peu plus flous, de l’oubli de l’autre. C’est parfois compliqué et injuste la vie, mais parfois elle est vraiment cool aussi. Il y’a des hauts, mais aussi des bas, et c’est sans doute cela qui nous forge, qui fait de nous ce que nous sommes. La vie est pleine de surprises, c’est un incessant tourbillon.

La vie m’avait beaucoup déçue lorsque j’avais appris le décès de mes parents dans cet accident de voiture tragique. Injustice qui avait fait deux orphelins, ma sœur et moi-même, injuste qui avait prit la vie à deux personnes extraordinaires. J’avais été chanceux lorsque j’étais tombée sur Lena, je me rappelle m’être dit que la vie sans doute, valait tout de même la peine d’être vécue. Puis je l’avais perdue, pour une raison qui aujourd’hui n’avait plus lieu d’être … Et la revoilà, de retour dans ma vie, me voilà chez elle, portant un vêtement qu’elle avait gardé. Je ne cesserai d’être surpris par ces changements perpétuels. En effet, je connais la maison. J’hochai la tête avant d’entrer dans le salon, très spacieux. Ça n’avait pas changé d’un poil, c’était exactement comme dans mes souvenirs, je scrutai la pièce avant de jeter un coup d’œil sur les photos de Lena petite, ces mêmes photographies qui m’avaient fait sourire autrefois, et qui me faisaient encore sourire aujourd’hui. Elle n’avait pas perdu son joli visage d’enfant, elle était déjà superbe. Je m’assis sur le canapé, légèrement tendu à l’idée de la discussion plus sérieuse qui allait forcément tomber à un moment ou à un autre. Je lâchai un petit soupire, ma manière à moi d’évacuer le stress. Je regardai la table basse devant moi où une multitude de dessins étaient empilés. Je me penchai légèrement pour les observer, j’avais toujours été très admiratif du travail de ma petite-amie. Elle était très douée, et au delà de ça, elle était passionnée, ce qui pour moi, était l’essentiel et le plus important. Elle revint accompagnée d’une tasse fumante de café. Elle le posa sur la table, je la remerciai de plus belle. Deux fois merci en l’espace de dix minutes Léo ? T’es sérieux, tu ne sais rien dire d’autre ? Elle s’installa à mes côtés, une certaine distance s’était installée entre nous. Je regardai droit devant moi, ne sachant pas réellement par où commencer, que dire ? Que faire ? Après tout c’est moi qui avais voulu venir, je ne pouvais pas rester silencieux ! Et ce silence, qui commençait à peser lourd, très lourd entre nous deux. Je jeter un coup d’œil à Lena, elle semblait terriblement nerveuse, elle gigotait avec ses doigts, ce qui était très significatif de la jeune femme. J’étais toujours un peu penché en avant, les coudes posés sur mes cuisses, les mains liés aussi. Ma tête se baissa alors dans un long soupire. « Lena, je ne sais même pas par où commencer … » L’émotion gagnait quelque peu ma voix, ça s’entendait, j’étais nerveux aussi, mais aussi très touché. Je relevai la tête pour le regarder droit dans les yeux en me tournant légèrement vers elle pour lui faire face. «  Je n’arrive pas à comprendre que tu n’aies parlé de ça à personne. Que tu aies tout garder pour toi durant tout ce temps. Une épreuve aussi dure doit être partagée, et ne surtout pas être vécue seule. » Mes lèvres se serrèrent ensembles, et je baissai les yeux, me rappelant que je l’avais laissée seule moi aussi. «  Et moi je t’ai laissée seule sans même t’écouter, je t’ai laissée par fierté. » Par fierté, oui c’était exactement ça. Me sentant en danger et menacé par un autre homme, pour ne pas passer pour un con clairement, j’avais quitté Lena. Mais pas que, j’avais été aussi très déçu. Je laissai quelques minutes de silence à nouveau. Les yeux toujours baissés, honteux.


Dernière édition par Léo Bennett le Dim 7 Fév - 2:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptySam 6 Fév - 18:57

Ce n’est pas ta faute.
Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

Elle n’avait qu’à fermer les yeux pour revoir ce qui se passait parfois lorsque Léo venait la retrouver dans cette maison. C’était une autre vie, un bonheur sans nom qui n’existait plus pour le moment. Lena sentait son cœur se serrer à chaque fois qu’elle avait des brides d’images du passé. Elle n’avait pas avancé d’un pouce depuis qu’il était partit. La graphiste le savait, elle l’avait toujours su mais elle ne faisait que vivre avec cette plaie béante qui barrait son cœur meurtrit. Le voir là, à se changer devant elle avec tant de naturel, souvenir d’une relation si passionnelle, elle se mordit légèrement la lèvre. Il était toujours aussi beau, bien qu’un peu plus mince qu’avant. Ses pensées se bousculaient dans son esprit alors qu’elle préparait le café de Léo, un air de nostalgie sur le visage.

Une fois assise à côté de son ancien amant, elle poussa un léger soupire de stress. Il fallait que son cœur se calme, ses battements étaient tellement fort qu’elle avait l’impression que tout le quartier pouvaient les entendre. Lena observa un moment Léo, n’osant pas briser ce silence qui pourtant était terriblement gênant pour elle. Et visiblement, pour lui aussi. Puis, son invité brisa le silence de sa voix mal assurée. Sans même le voir, elle sentait, elle savait que son ex compagnon se sentait terriblement coupable. C’était ce qui faisait le plus mal à la jeune femme. Elle ne voulait pas qu’il se sente ainsi, c’était aussi son choix après tout, elle avait choisi de se taire. C’était sûrement pour cela qu’elle n’en voulait pas à son ancien petit ami. « Avec qui voulais-tu que je la partage ? Ca aurait tué ma mère, je ne parle pas de mon père. » Voyant que Léo baissait la tête, Lena sourit un peu, se sentant bien triste de le rendre ainsi. Elle posa sa main sur la joue du jeune homme puis glissa ses doigts sous son menton pour relever sa tête et le regarder dans les yeux. « Je te connais par cœur, Léo. Tu étais blessé. Tu n’as pas fait ça par fierté. Tu voulais te protéger. » Elle lui fit un sourire, un de ceux qui peut montrer tout l’amour sans un mot, un de ceux qui n’ont pas besoin d’explication, qui réchauffent l’âme et qui bercent le cœur. « Je suis désolée de t’avoir et te faire encore si mal. » Puis elle laissa retomber sa main sur sa cuisse sans pour autant le quitter de son regard si limpide.

Son sourire était encore là, présent et agréable, elle ne se forçait pas. Lena avait l’impression de sentir le soulagement passer sur son visage. Elle avait brisé le silence mais la honte restait. Bien au-delà de ce moment étrange, elle avait l’impression que c’était maintenant deux cœurs qu’elle devait essayer de soigner. Grâce à Sierra, elle reprenait peu à peu confiance en elle, en ses capacités et grâce à Léo, elle savait que cela irait mieux. Son âme souhaitait embrasser cet homme, passer sa main dans ses cheveux, lui murmurer les mêmes mots que jadis mais quelque chose l’en empêchait encore. Et s’il la rejetait ? Elle qui se sentait encore sale de cette nuit tragique, que devait-il penser de cela ? Lena baissa finalement le regard vers ses doigts qui tremblaient encore un peu de cette rencontre si attendue et pourtant terriblement redoutée. Malgré tout, elle savait, elle sentait que personne n’arriverait à la cheville de Léo, que personne ne pourrait le remplacer, jamais. Quoi qu’il puisse se passer, elle était à lui, corps et âme. Mais ils n’étaient plus un couple maintenant. C’était cependant un moment si fort et rien qu’à eux.
© Gasmask


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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyDim 7 Fév - 2:21


Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi, parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas ?

- Lena Harrington & Léo Bennett -



J’avais volontairement brisé la glace. Le silence qui régnait dans la pièce était très pesant, trop pesant. Je n’étais pas là pour une simple visite de courtoisie, j’étais avant tout là pour obtenir des réponses, comprendre le pourquoi du comment, et surtout la soutenir,  malgré le temps passé.

Ça n’était pas chose facile que de revenir ici. Encore moins, quand on sait désormais, que l’on s’est trompé sur toute la ligne. Que tout ce dont en quoi on a pu croire à un moment donné, ce qui a fait de nous ce que nous sommes dans le présent, se révèle être un énorme mensonge. Je tombais de très haut, et j’ignorais déjà si j’allais pouvoir me relever de cette erreur fatale. J’avais jugé, jugé sans même entendre une quelconque explication. J’avais pris une décision trop hâtive, tentant tant bien que mal de me protéger de la tristesse, sans réellement prendre en compte la tristesse d’autrui que je pensais, jusqu’à aujourd’hui, inexistante. Tout ce que je détestais que l’on me fasse, je l’avais fait à une personne qui comptait plus que tout pour moi. Comment pourrais-je encore me regarder dans le miroir après cela ? Comment pourrais-je être encore crédible ? J’étais très mal à l’aise, et cela se sentait dans ma manière d’être et de parler. Moi qui était doué pour me sortir de n’importe quelle situation farfelu, aujourd’hui, j’étais un peu pris au dépourvu et même coincé quelque part entre la honte, la colère et la tristesse, un sentiment atroce que je ne saurais réellement expliquer.

Elle avait raison, avouer un viol ne doit pas être une chose facile. J’imagine que l’on se sent honteuse, que l’on s’en veut, qu’on a peur des conséquences par la suite. Je comprenais désormais, tard il est vrai mais je comprenais Lena pour le coup. Mais je n’étais pas d’accord sur tout néanmoins, très têtu il est vrai. Je secouai la tête. « A moi Lena, tu aurais du m’en parler à moi, j’aurais fait en sorte que plus jamais une chose pareille ne se reproduise. » Imaginer une personne la toucher, la forcer et profiter d’elle me mettait littéralement hors de moi. Comment pouvait-on faire une chose pareille ? Où  pouvait-on y trouver du plaisir ? C’était atroce, abominable. Je me rappelai soudainement de cette soirée … Nous avions décidé de passer une soirée avec nos amis, nous qui nous enfermions sans arrêt ensemble, nous en avions besoin. Elle était sortie avec une amie, et j’avais entièrement confiance en elle, c’est sans doute cette même confiance que j’ai cru trahie par la belle brune. Je soupirai, essayant de chasser ces pensées, mais c’était difficile. J’imaginais alors à quel point cela devait être encore pire pour Lena, de ne pas y penser, d’oublier. La culpabilité s’installait de plus en plus en moi, j’étais très mal. Ma tête était toujours baissée, mais je sentis les doigts de Lena se poser sous mon menton, et ma tête se relevait dans un geste très délicat. Forcé, mes yeux plongèrent dans les siens, Dieu qu’ils étaient beaux, un regard à couper le souffle. Elle avait raison sur un point, elle me connaissait par cœur. Elle était l’une des rares personnes capable de lire en moi, de voir ma tristesse derrière mes sourires. Son sourire était plein de compassion et d’amour, elle savait comment faire, elle me connaissait si bien. Je l’écoutai sans un mot, quelque peu déboussolé. Sa main se détacha de mon visage, à mon grand regret. J’aurais pu rester comme ça, yeux dans les yeux des heures entières tant j’étais absorbé par sa beauté.

J’aurais aimé l’embrasser, la prendre contre moi pour la serrer fort et la réconforter. Lui dire que tout ça n’est plus qu’un mauvais souvenir, qu’elle n’a jamais quitté mon cœur et ma tête. Que je l’aime, la toucher. Mais tout cela appartenait au passé désormais, et ce n’était plus possible. La gêne était trop présente, et le moment sans doute inapproprié. Ses yeux se baissèrent alors à nouveau, elle était nerveuse, au moins autant que moi. Je ne bougeai pas, restant là à la fixer, comme si elle allait disparaître. J’en avais oublié mon café pour le coup. Je me penchai doucement vers elle pour trouver son regard, mon visage était en face du sien, assez proche. Cette proximité m’avait manquée, nous n’étions pas des inconnus tout de même, loin de là. « Hey … Ne t’inquiète pas pour moi. La seule chose qui me préoccupe maintenant, c’est toi, toi et toi seule. » dis-je doucement. Mon côté protecteur refaisait surface alors que je le croyais envolé. Je ne voulais pas qu’elle soit triste, je voulais Qu’elle aille de l’avant, même si c’était dur, je n’avais envie que d’une chose : qu’elle aille bien. Le reste, moi, ma culpabilité … Tout ça n’était que secondaire. La jeune femme avait vécu quelque chose de lourd, difficile, et marquant à vie. Je ne comptais pas la faire en plus de ça culpabiliser. Elle ne méritait pas ça, elle méritait le mieux. Je la regardai, d’un regard très persuasif, on ne pouvait pas me soupçonnait de mentir avec ces yeux là. J’ajoutai un petit sourire à ces quelques mots, comme pour la rassurer. J’étais toujours penché et proche de la jeune femme, ma main vint se poser sur le bas de son dos que je caressai doucement, de manière très douce, j’appuyai légèrement pour la faire venir contre moi. « Viens-là. » Mes bras entourèrent la jeune femme de part et d’autre de ses hanches afin que je puisse l’enlacer. Cela faisait un bien fou, de sentir sa peau contre la mienne, de sentir son odeur ; Je fermai les yeux à ce contact divin et si rare. A cet instant précis, j’aurais voulu que le temps s’arrête, qu’il s’arrête à jamais.

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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyDim 7 Fév - 12:40

Ce n’est pas ta faute.
Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

Plus les minutes passaient à ses côtés, plus la jeune femme se sentait mieux. C’était comme si quelqu’un s’amusait à recoudre ce cœur tant malmené par la vie. Elle avait l’impression que la douleur lentement s’éloignait d’elle à mesure où Lena se rapprochait de cet homme qui avait fait de sa vie un rêve pendant un temps. Il n’avait pas changé, il était aussi têtue qu’elle ce qui parfois, donnait des situations explosives autrefois. La graphiste soupira légèrement en entendant sa phrase, elle comptait le lui dire le jour où il était partit. S’il savait cela, il se sentirait encore plus mal et elle ne voulait pas. Il était celui qui comptait plus que tout, que n’importe quoi. « Tu aurais voulu le massacrer et tu aurais eu des ennuis. Léo, je ne voulais pas que tu ne puisses plus faire tes études ou même être au barreau. » C’était ce qu’elle pensait au début, avant de se rendre à l’évidence qu’elle ne pourrait pas surmonter ça toute seule. Mais, la vie était quelque chose de tellement étrange.

Son regard fit un effet dingue à Lena, elle y sentait encore cet amour qu’elle chérissait tant. Cela aurait pu lui mettre les larmes aux yeux mais sans savoir pourquoi, ses paupières restèrent sèches. Elle ne dit rien lorsqu’il se rapprocha de son corps tremblant, bien au contraire. La jeune femme lova ses iris dans les siens, nullement gênée de cette proximité, bien au contraire. Elle se remit à sourire en l’entendant, bien entendu, la graphiste n’était pas d’accord mais elle n’en dit rien, ne voulant juste pas qu’il s’éloigne d’elle. Un frisson parcourut son corps alors qu’il posa puis caressa le bas de son dos. Tout cela lui semblait si étrange. Son cœur battait la chamade sans d’autres raisons que sa présence, son amour intact pour lui. Ses mots glissèrent sur sa peau avec douceur, sans même réfléchir, son corps se mouvait pour se coller à lui avec tendresse. Son visage se nicha dans le cou de Léo et elle soupira longuement, nullement de tristesse ou d’angoisse. Elle retrouvait une chose qui lui avait tellement manqué. « Il y a une question que je me pose, Léo… Qui t’a dit que je t’avais fait ça ? » Elle avait bien une idée, cela ne pouvait être qu’un de ses amis, un des plus influents. Ou une. Elle ne voulait pas briser le moment mais, cette personne devait se trouver à la fête, non ? Alors pourquoi ne pas l’avoir aider ?

La jeune femme s’accrocha un peu au t-shirt de son ex-compagnon, de peur qu’il s’en aille d’un seul coup. Elle sentait maintenant un sentiment différent de la tristesse. Et s’il partait ? Mieux valait ne pas penser à cela. Elle chassa ses peurs de son esprit pour se concentrer sur lui, sur ce moment qu’elle aurait voulu durer des heures. Son corps bougeait à peine, bien trop calé contre celui de l’homme de sa vie. Elle avait bien d’autres questions à lui poser encore mais elle n’en avait pas le courage. Toute la tension retombait comme un soufflé et elle se sentait tellement fatiguée, usée par ces épreuves qui semblaient ne pas en finir. Peut-être que maintenant, ils allaient apprendre à se séduire à nouveau ? A se refaire confiance et à retrouver cette relation si fusionnelle qu’ils avaient autrefois. Son cœur se serrait à cet espoir fou, espoir qui la faisait rêver. « Je t’aime. » Ce n’était qu’un murmure, coupé par le cou de Léo mais il était sorti naturellement, sans réfléchir, sans penser aux conséquences. Peut-être ne l’entendrait-il pas, ce qui serait assez étrange vu que le silence n’était brisé que par le bruit de la pluie se brisant sur les carreaux, mais elle se sentait bien et en sécurité. Ca oui, elle l’aimait tellement, son sentiment ne s’était jamais émoussé malgré les jours où elle avait tenté de s’en persuader.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyLun 8 Fév - 0:09


Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi, parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas ?

- Lena Harrington & Léo Bennett -



C’est en écoutant la jeune femme s’expliquer que je compris qu’elle avait fait passer mon bien-être et mon propre bonheur avant le sien. C’était une preuve d’amour incomparable. La jeune femme avait vécu avec tout ce malheur sur le dos durant des années, sans jamais l’avouer à personne ; Lena était une femme forte, une femme de caractère, très soucieuse des autres, elle avait un cœur gigantesque, elle était fantastique, et je l’avais perdue. En effet, j’aurais aimé massacrer ce type, lui faire comprendre qu’on ne peut pas faire ça aux gens, qu’ils ont une âme, des sentiments, et qu’ils se souviendront à jamais de cet acte. J’aurais aimé le tuer, pour que plus jamais il ne fasse souffrir quiconque, le forcer à se dénoncer, pour qu’il ait honte de ses faits, le voir emprisonner, qu’il subisse le même sort qu’il avait accordé à la pauvre Lena. Je n’avais pas la moindre pitié, et la moindre ombre de compréhension, ce n’était qu’une ordure. Elle avait privilégié mon bonheur avant le sien, et je ne pouvais que lui en être entièrement reconnaissant, même si j’aurais préféré que les choses se déroulent différemment. Aujourd’hui je m’en rendais compte.

J’avais décidé d’enlacer Lena, pour lui montrer que désormais j’étais présent, que je ne voulais pas la laisser, qu’elle pouvait avoir confiance en moi. Mais c’était aussi un signe de pardon. Pardon de t’avoir abandonnée, pardon de n’avoir pas cherché plus loin, pardon de ne pas t’avoir soutenue comme j’aurais dû le faire. J’étais bien là, sentir la jeune femme contre moi me faisait un bien fou, c’était inexplicable. Comme si vous retrouviez quelqu’un que vous pensiez avoir perdu à jamais. Ce genre de personne pour qui, au fond, vous gardez une petite part d’espoir, vous espérez malgré vous toujours les retrouver, et que ce soit comme avant. J’avais perdu tout espoir concernant Lena, le temps avait filé sans prévenir et j’étais en quelque sorte passé à autre chose. Mais me retrouver à ses côtés ce soir me faisait douter, l’avais-je réellement oubliée ? Je n’en n’étais plus très sûre. Un frisson parcouru tout mon corps lorsque la belle brune soupira dans ma nuque. Je souris, en gardant mes yeux clos, c’était agréable. Mais le plaisir n’allait être que de très courte durée… La question de Lena fit comme un écho dans ma tête. Je me mordillai la lèvre inférieure. Je me rappelai de cette fameuse soirée au bar où Juliette nous avait rejoins complètement affolée. Elle était venue me dire qu’elle avait vue Lena en compagnie d’un garçon à cette fameuse soirée, elle m’avait avouée que ma petite-amie était montée dans les chambres, et qu’elle ne l’avait pas revue par la suite. Ma réaction avait été sans appel, croyant dur comme fer ma meilleure amie. Je soupirai. « C’est … Juliet. Elle t’a vue partir avec ce mec, et elle ne t’a plus revue. » Je savais que cette chose n’allait pas plaire à Lena qui n’avait jamais trop appréciée Juliet. Je laissai quelques secondes de silence avant d’ajouter : « Elle a fait ça pour me protéger tout comme toi. Elle ne voulait pas que je souffre c’est tout. » J’essayai de défendre le parti de Juliet. Après tout, elle avait fait ça dans mon intérêt car elle était une véritable amie. Elle m’avait averti, de peur que je sois pris pour un con tout simplement. Toute cette histoire était un immense malentendu, à mon grand regret d’ailleurs.

Nous n’avions pas bougé d’un poil, nous n’en n’avions pas envie. J’étais parfaitement installé, au chaud dans les bras de cette femme, pour qui j’aurais sans nul doute tout donné. Mes yeux s’étaient refermés pour profiter de l’instant. J’entendis quelque chose, mais je n’étais pas sûr. Ces trois petits mots, ces trois mots qui sortent sans prévenir, qui sortent du fond du cœur, ces trois petits mots que je n’avais dit qu’à une seule femme durant ma courte vie : Lena. C’était surprenant de l’entendre. A cet instant, après tout ce qui s’était passé, c’était surprenant mais très agréable. C’est comme si tout un poids d’angoisse et de peur m’avait soudainement quitté pour laisser place à la joie et l’amour. Dieu que j’étais bien. Je pris une longue inspiration, la serrant un peu plus contre moi. Je me décidai à me reculer doucement d’elle, nous n’allions pas garder cette position indéfiniment, malgré que ça ne m’aurait franchement pas dérangé. Je pu alors recroiser le regard de la jeune femme, je souris attendri par son geste. On aurait dit un enfant à qui on promet une sucette. « Vraiment ? » Je saisi sa main que j’entremêlai avec mes doigts comme pour jouer un peu avec. « Tu m’aimes, malgré le fait que je t’ai laissée tomber sans explications ? Malgré le fait que je n’ai jamais cherché à te revoir ? Malgré le fait que je suis un pauvre type qui a laissé filé la femme de sa vie ? Tu m’aimes malgré tout ça ? »


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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyLun 8 Fév - 15:29

Ce n’est pas ta faute.
Léo
feat.
Lena


 

 



 

 

Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

Les minutes défilaient sans que Lena ait vraiment conscience que le temps filait. Blottie contre lui, elle aurait pu affronter le monde sans sourciller, sans craindre qui que ce soit. Elle se rappelait maintenant de ce sentiment de sécurité lorsque Léo était près d’elle, cette envie de rester proche, de le toucher et de le voir sourire. Elle se rappelait ce que leur couple avait de si spécial à ses yeux, il aurait pu fonctionner pour des siècles si quelques grains de sables ne s’étaient pas mêlés à eux pour gripper la machine. Deux grains qui avait tout fait voler en éclat, les espoirs de Lena, son amour et son couple. Toutes les choses qu’elle avait de si précieux. Tout ce qu’elle chérissait tant.

Lena l’écouta sans chercher à couper son élan de protection envers Juliet. Bizarrement, cela n’étonnait pas la demoiselle, dans un premier temps elle soupira longuement puis… Elle sentit une grande lassitude en repensant à ce qu’aurait pu être sa vie à présent si l’amie de son compagnon avait daigné remarquer qu’elle n’était pas dans son état normal. Si elle avait été la voir pour l’engueuler, pour comprendre avant de venir tout raconter à Léo. La graphiste avait beau ne pas en vouloir à son invité ici présent, elle commençait cependant à  avoir une sacré dent contre Juliet. « Je suppose que tu as raison. Tu sais que je l’ai revu ? Au bar où je travaille. » Bien sûr qu’il devait savoir, depuis longtemps. Mais elle se rappelait l’expression de pure surprise lorsqu’elle l’avait vu au pub. La jeune femme ne lui aurait pas caché ça tout de même. Bah, ce n’était pas ses affaires. Et puis, elle règlerait ses comptes avec la demoiselle en temps utile. Ces retrouvailles ne devaient pas être ponctuées de cette envie de taper du poing sur la table. Lena voulait profiter de cet instant si précieux à son cœur, comme si elle l’avait attendu pendant des siècles alors que cela ne faisait que deux années.

Lorsque le jeune homme se mit à bouger, la graphiste se redressa un peu, quittant ses bras chauds à regret. Elle l’observait en souriant doucement, contente de l’avoir à ses côtés. Les questions de Léo la firent un peu rire, elle leva les yeux au ciel avant de lui répondre d’une voix douce et aimante. « Tu veux vraiment le savoir ? » Elle se mordit la lèvre inférieure avant de venir poser sa bouche sur celle de Léo, sans forcer. Elle espérait qu’il n’allait pas la repousser, qu’il comprendrait que jamais elle ne pourrait oublier cet homme, qu’il était son âme sœur, celui qui restait dans son cœur. Elle l’avait dans la peau depuis le début de leur relation, tous les autres hommes semblaient si fades à ses côtés, comme des pâles caricatures qui étaient là uniquement pour lui rappeler la perfection de Léo. C’était tout cela qu’elle voulait lui faire ressentir, les mots ne suffisant pas pour décrire combien elle l’aimait. Même les trois simples petits termes qu’elle avait murmurés n’étaient pas assez forts. Il était tout. Sans qu’elle ne sache réellement pourquoi, ni comment, elle s’était mise à pleurer. Les larmes coulaient lentement sur ses joues rosies par ce contact qui lui avait tant manqué. Elle avait tellement peur de le dégoûter. Que ferait-elle si c’était le cas ? Aurait-elle seulement une raison d’attendre autre chose de la vie ? Lena en frissonna. S’il te plait, continue de m’aimer…
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyMar 9 Fév - 23:37


Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi, parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas ?

- Lena Harrington & Léo Bennett -



Oui je savais que les deux jeunes femmes s’étaient croisées dans un bar. Je l’avais su de manière quelque peu décevante. En effet, j’avais voulu annoncer le retour de Lena à ma meilleure amie qui m’avait avouée l’avoir revue avant moi. Elle ne m’avait rien dit du tout, de peur de me voir replonger dans la tristesse et le désespoir dont elle avait été témoin quelque temps avant. J’avais été très déçu d’elle, j’aurais aimé qu’elle m’en avertisse avant d’être littéralement surpris au Marina. J’avais trouvé cette réaction quelque peu abusive dans le sens où, oui, j’aurais aimé qu’elle m’en parle. Déçu mais pas surpris, du moins pas tant que ça. Juliet et moi, nous avions une relation spéciale, quelque peu ambiguë. Nous avions toujours été très proches, voire trop proches tous les deux. Ce qui nous conduisais parfois à avoir des réactions peu attendues. Nos amis ne cessaient de nous soupçonner d’éprouver des sentiments l’un envers l’autre … Mais nous avions toujours niés, ne voulant pas imaginer cela ; Nous ne voulions pas gâcher cette amitié si importante à nos yeux. C’était bien trop important.

Je me contentai d’hocher la tête. Je ne voulais pas parler de Juliet ce soir, l’heure était à nous, et à nos retrouvailles. Bien qu’elles étaient inattendues, elles étaient plaisantes, et je n’aurais voulu être nul part d’autre, qu’ici à ses côtés. Lena venait de m’avouer qu’elle m’aimait, de manière spontané. J’étais très surpris, après tout ce temps, cette longue absence, ses sentiments restaient inchangés. Quant aux miens, je savais qu’ils n’avaient jamais réellement disparus. Lena était mon premier amour, celle pour qui j’aurais pu tout donner. On oubli jamais réellement son premier amour, on y pense toujours. Il est le plus beau, le plus intense, celui qui reste gravé à jamais dans notre mémoire. Je sais bien que bien souvent, les gens ne s’arrêtent pas à leur premier amour, qu’ils avancent après cela, qu’ils essayent d’autres choses. S’arrêter à une seule unique personne … C’est comme se priver de découverte, c’est oublier que nous sommes six milliards sur la planète terre, et ne vouloir voir qu’une seule personne. J’avais essayé, après elle. J’avais été voir ailleurs, rencontré d’autres femmes, mais rien n’était comparable. Tout me ramenait sans arrêt à elle, sans que je le veuille réellement, c’était un véritable automatisme incontrôlable. Elle était mon élément de comparaison, celle à qui je voulais qu’elles ressemblent toutes. Mais sans succès, cette quête était vouée à l’échec dans le sens où je savais pertinemment, tout au fond de moi, que c’était elle et personne d’autre, même si je tentais de me persuader du contraire. Elle sourit,  ce qui me fit automatiquement sourire à mon tour. Mes questions étaient tournées à la dérision étant donné la situation, et pourtant elles étaient réelles. J’avais laissé la jeune femme s’en aller, sans un mot ni un regard. Je n’avais jamais cherché à la recontacter malgré le manque qui était bien présent. Je ne lui avais prouvé mon amour comme j’aurais du le faire. Je n’avais pas surmonté l’épreuve. Beaucoup de gens pardonnent l’être aimé après ce genre de faute – qui n’en n’était pas une en réalité.- et reprennent le cours de leur vie en tentant d’oublier. Mais sur le coup, je ne m’en étais pas senti capable, c’était plus fort que moi, l’infidélité n’était pas quelque chose d’acceptable. Je m’étais toujours juré de ne jamais pardonner ce genre d’erreur, que c’était indiscutable à mes yeux. Mes principes m’avaient conduis aux regrets, et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi pour le coup. Je me sentais coupable comme jamais. La culpabilité se mettait à me ronger tout à coup. Cette jeune femme si fragile avait vécu des choses horribles, et je n’y étais pas pour rien. Comment pourrais-je me faire pardonner ? Voilà la question que je me posais depuis quelques heures maintenant.

Je fis oui de la tête, en espérant qu’elle me donne réponse à toutes ces questions. Puis elle s’approcha de moi, de plus en plus … Mes lèvres rencontrèrent alors les siennes. Je ne bougeai pas, légèrement surpris pour le coup, que devais-je faire ? Etait-ce une bonne idée ? Etait-ce réellement quelque chose de bien ? Je fermai mes yeux, et me décidai à prolonger d’avantage ce baiser. J’en avais envie, c’était indéniable, pourquoi devrais-je me priver de ce si merveilleux moment ?  Je me rapprochai un peu plus d’elle, voulant donner de l’intensité à cet instant, je voulais la sentir contre moi, je ne voulais plus qu’elle parte, plus jamais. Cela faisait un bien fou, quelque chose d’indescriptible. J’ignorai depuis combien de temps je n’avais pas embrassait la belle Lena, mais une chose était sûre, cela m’avait manqué. Ce contact me fit frissonner tant il était agréable. Après quelques secondes je me reculai tout doucement, prenant son visage entre mes mains de manière très tendre. Je remarquai les larmes perler sur ses joues rosies. Je les effaçai avec mes pouces. Nos visages étaient toujours très proches, mes yeux dans les siens. « Et moi je n’ai jamais cessé de t’aimer. »

Mes lèvres se posèrent sur son front, un signe d’affection et de protection que je voulais lui offrir à jamais. Je lui offris un petit sourire tendre et amoureux. Il se faisait tard, je scrutai des yeux la vaste maison. « Tu vas dormir toute seule ? »



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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyMer 10 Fév - 15:55

Ce n’est pas ta faute.
Léo
feat.
Lena








Il m'a dit que j'avais l'air chiante mais que je lui plaisais. Elle m'a dit que j'avais l'air trop sûr de moi. Il m'a dit qu'il avait du mal a comprendre les femmes. Elle m'a dit qu'elle se méfiait des hommes. Il m'a dit que j'avais de jolie lèvres et qu'il aimerait les embrasser. Elle m'a dit jamais le premier soir mais peut-être le deuxième…

Lena se rappelait des rares disputes du couple qui étaient à la hauteur de leur passion l’un pour l’autre. Et c’était souvent cette relation étrange entre Juliet et Léo. Cela lui rappelait souvent cette amitié si étrange qu’elle avait avec Rhys, pourtant, elle les voyait tellement, les regards que pouvaient lancer la jeune femme à son amoureux. Etait-ce juste de la jalousie ou la réalité ? La graphiste n’avait jamais réussi à le déterminer quand ils étaient ensemble mais la première option ne l’aurait pas étonnée plus que cela. Cependant, elle chassa rapidement ses pensées malsaines pour se concentrer sur ce moment, sur leur retrouvaille étrange mais divines aux yeux de Lena. Elle eut une hésitation en sentant la surprise de Léo, manquant de s’éloigner de lui mais lorsqu’il répondit enfin à ce baiser, la jeune femme sentit un long frisson parcourir son corps entier. Son âme et son cœur répondaient à l’unisson de ce simple contact qui propageait en elle tellement de sentiments étranges à la fois beaux et perturbants.

Malgré le poids de leurs séparations, la belle se sentait tellement légère, presque comme si tout était oublié en un battement de cil. Mais rien n’était aussi simple. Les larmes qui coulaient sur ses joues en étaient la preuve, elle avait peur, son corps continuait de lui offrir une vision proche du dégoût depuis cette fête idiote. Les mains de Léo semblaient rendre un peu de vie à cette peau malmenée par les lavages intensifs destinés à ne plus sentir les doigts si blessant de ce Mr Muscle. Elle poussa un profond soupire avant de poser ses yeux dans ceux de son premier amour. Puis, lorsqu’elle entendit les mots du jeune homme, son cœur manqua un battement, ses yeux recommencèrent à se retrouver humides rien que par cette simple déclaration. C’était ce qu’elle attendait. Sans réellement le savoir, Lena venait d’entendre ce qui tenait plus que tout à son âme brisée. Elle eut même un léger rire en essuyant ses larmes, trop d’émotions, la graphiste se trouvait terriblement pathétique pour le coup. « Excuses-moi. Je me trouve idiote de pleurer comme ça mais ça me soulage tellement et ça me rend heureuse… » Et ce sentiment de bien-être était devenu inexistant depuis longtemps, Lena peinait à l’accepter à nouveau. Il lui faudrait du temps pour oublier définitivement ces deux années d’enfers.

La jeune femme ferma les yeux en sentant le baiser sur son front et cela eut l’effet escompté, elle se sentit terriblement en sécurité comme si rien ni personne ne pouvait l’atteindre, plus jamais. Lena fut surprise de la question de Léo, elle ouvrit à nouveau les paupières pour le regarder un peu, plaisantait-il ? Non, il était sérieux, cela se voyait dans ses iris. « Tu penses que j’ai un amant de cacher dans le placard ? » Elle rit un peu, posant son front contre celui de son amour avant de répondre sérieusement. « Tu veux rester ? J’aimerais dormir avec toi cette nuit. Même si… Je dois bien t’avouer que je fais encore quelques cauchemars. Je comprendrais si tu refuses. » Un léger sourire, elle finit par se redresser, toujours assise près de lui, il était tard et malheureusement pour la graphiste, elle avait une journée chargée le lendemain. Pourtant, pour une fois, elle se fichait bien de son planning, elle voulait que cette soirée dure encore un peu, comme si cela risquait d’être la dernière une nouvelle fois. Etrangement, elle avait envie de profiter à fond, de ne plus penser à ce que les jours prochains lui réservaient, elle voulait juste vivre. Vivre avec lui pour toujours. Quitte à y perdre son âme, c’était lui ou personne. C’était la vie à ses côtés ou la survie sans lui.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyMar 1 Mar - 11:35


Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi, parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas ?

- Lena Harrington & Léo Bennett -



Me trouver là aux côtés de la jeune femme me faisait extrêmement bizarre, mais d’un autre côté, ça me remplissait de bonheur. C’était étrange, c’est comme si nous ne nous étions jamais quittés, il n’y avait pas de réelle ambiguïté, ou presque pas. J’avais l’impression d’avoir tant de choses à lui racontait, de l’eau avait coulé sous les ponts, mais, en dépit du temps, nous étions restés les mêmes, du moins c’était l’impression que j’avais. Je regardais ce visage que je n’avais pas contemplé depuis longtemps, il était parfait, elle était parfaite. Ses yeux étaient troublants, ils auraient désarmés n’importe quel homme. Elle était émue, et je l’étais tout autant ; Je ne montrais certainement pas mes sentiments autant que la jeune femme, j’avais toujours été pudique. La voir pleurer me touchait énormément, mais je savais qu’il s’agissait de bonheur et soulagement et non pas de tristesse, je souriais, je ne pouvais m’en empêcher. J’étais heureux également, je l’ignorais jusque aujourd’hui mais elle était la pièce manquante dans ma vie, j’ignorais que la présence d’une seule et unique personne pouvait nous soulager autant.

Je ris à sa réflexion, un homme planqué dans le placard … Un classique. Mais je me doutais bien que ça n’était pas possible, à moins qu’il s’agisse d’une énorme blague. Mais les larmes de Lena n’étaient pas tombées de ses yeux pour rien. Est-ce que je voulais rester ? La question résonnait en moi. Mais qu’est-ce que je voulais vraiment ? En avais-je envie ? J’étais convaincu que oui, j’avais une folle envie de rester aux côtés de Lena cette nuit.  En réalité, depuis les récentes révélations, je n’avais plus envie de la laisser seule, j’avais envie de la protéger, d’être sûr que tout allait bien. Je ne voulais plus jamais me sentir fautif de ce qui pouvait lui arriver, je me sentais tellement coupable de ce qui lui était arrivé. Mes yeux étaient plongés dans les siens et je vis son petit sourire, elle en avait visiblement envie aussi. Je serrai mes lèvres ensembles tout en penchant quelque peu la tête, un petit sourire dessinait aux creux de mes lèvres à mon tour. «  Je reste avec toi cette nuit, mais à une condition … » Je me levai doucement du canapé, pour me pointer devant elle et lui tendre ma main pour qu’elle la saisisse et se lève à son tour. « Tu me promets de ne pas me sauter dessus. » Je lâchai un petit rire, moi qui voulais garder mon sérieux pour cette blague, c’était raté.  Il s’agissait là de détendre un peu l’atmosphère, nous étions un peu dans la séduction et j’adorais ça, ça m’avait tellement manqué après tout. Il est vrai que lorsqu’une fille et un garçon dorment ensembles, on peut supposer un tas de choses, mais je n’avais pas envie de tout ça, la seule chose qui m’importait était de rester à ses côtés, de savoir qu’il n’arrivera plus jamais rien à cette jeune femme, d’être là pour elle en tout circonstance, c’était le plus important à mes yeux.  Mes yeux rieurs en disaient longs. J’étais heureux de savoir que j’allais rester ici ce soir, ça se lisait sur mon visage. Je serrai sa main après qu’elle me l’ai donnée et la tirer doucement pour qu’elle se lève à son tour. Nous étions alors l’un en face de l’autre, assez proches. Ma main libre vint caresser sa joue tendrement. «  Et que tu me laisses utiliser ta douche … Je sent le chien mouillé clairement. » La pluie ne m’avait pas épargné en effet. Le sourire que j’avais aux lèvres restait figé, je ne parvenais pas à m’en défaire, j’étais heureux à cet instant précis, le plus heureux des hommes.



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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyMer 2 Mar - 22:46




Leo & Lena
Ce n’est pas de ta faute.

C
et instant, Lena en avait rêvé pendant des semaines avant de se résigner, se disant que Léo était de toute façon bien trop têtu pour faire le premier pas vers elle. Pourtant, la demoiselle n’arrivait pas à en vouloir à l’homme de sa vie. Elle comprenait, pensant même qu’elle aurait presque pu faire de même. Pourtant, c’était l’inverse qui s’était passé et puis, le regard si surpris de son invité lorsqu’il était arrivé lui avait confirmé que s’il avait su la vérité, il aurait été présent. Peut-être qu’elle n’aurait pas fait tant de cauchemars, qu’elle n’aurait pas autant pleuré au point que ses larmes étaient devenues bien rares. De même que ses sourires sincères. Porter une telle chose seule était idiot, elle s’en était souvent mordue les doigts, au fond de la septième cuvette des toilettes mais jamais elle n’avait réussi à tout déballer à qui que ce soit. C’était encore une honte pour la graphiste alors qu’elle n’était coupable que d’être allée à la soirée.

Malgré tout, malgré les larmes, la douleur et la sensation d’être sale, en cette soirée étrange, elle sentait presque la plaie béante de son cœur se refermer juste par la présence chaleureuse et rassurante de Léo. Il avait toujours su la canaliser, la sécuriser rien que par un sourire dont il avait le secret. Ils n’avaient plus besoin de mots à l’époque pour se comprendre, un geste, un coup d’œil, une expression suffisait là où les phrases n’étaient pas essentielles. Et, rien qu’en quelques minutes, heures peut-être, Lena avait l’impression de le retrouver, voir de ne pas l’avoir quitté. Il arrivait à la faire sourire, à lui faire ressentir autre chose que du dégoût vis-à-vis d’elle-même. Lorsque Léo parla de condition, elle fronça les sourcils, surprise bien que peu étonnée par sa requête. Elle ne put s’empêcher de rire, comment faisait-il pour toujours la rendre heureuse malgré le passé et ses écorchures ? « Ce serait plutôt toi qui me sauterais dessus. Tu n’arrives pas à te retenir devant mon magnifique corps ! » Ses yeux étaient devenus rieurs, amusée par cette situation devenue cocasse juste par de simples mots prononcés par la bonne personne au bon moment. Attrapant la main tendue sans grande hésitation, elle se releva du canapé avec grâce. Oublié le café, les révélations, elle se sentait libérée d’un poids immense, d’un boulet qui était vissé à sa cheville depuis des mois. Elle se serait presque sentie pousser des ailes.

Les souffles s’entrelaçant, elle restait figée si près de l’homme de sa vie, fermant les yeux un court instant pour savourer la simple caresse avant de pouffer à nouveau. Léo avait le don pour la faire redevenir une collégienne à son premier rendez-vous. Elle gloussait, elle qui détestait ça mais en cet instant, c’était le cadet de ses soucis. Sa priorité, c’était lui. Envolés ses maux, au moins pour quelques heures. « C’est ça l’odeur… Viens, je vais te préparer une serviette et des vêtements. Sauf si tu veux que je te frotte aussi le dos ? » Elle lui fit un clin d’œil avant de l’entraîner dans la maison, lâchant la main de son bien-aimé une fois arrivés dans la pièce d’eau. Elle sortit d’un placard une serviette bleue sentant la rose qu’elle posa sur la vasque. La douche était à l’italienne fraîchement refaite. Contrairement aux autres endroits de la maison, c’était la seule chose refaite à neuf. Lena s’éclipsa dans sa chambre pour revenir peu de temps après avec un pantalon de jogging. « Bon, tu ne seras pas ultra glamour avec ça mais personnellement, je préfère le contenant au contenu. » Elle posa le vêtement sur la serviette avant de poser son regard sur Léo, l’admirant encore un peu, hésitant même à venir avec lui sous l’eau chaude. Ils l’avaient fait tellement de fois avant. Peut-être recommenceraient-ils un jour ? La demoiselle l’espérait et en même temps, elle l’appréhendait, toujours en désaccord avec son propre corps.
WILDBIRD

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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyJeu 3 Mar - 19:14


Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi, parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas ?

- Lena Harrington & Léo Bennett -



Si j’avais su tout ce que la jeune femme avait vécu durant cette fameuse soirée, il est clair que jamais je n’aurais laissée seule ne serait-ce qu’une seconde. Jamais je ne l’aurais abandonnée, j’aurais eu trop peur qu’elle puisse revivre cet épouvantable moment à nouveau, j’aurais eu trop peur qu’elle soit blessée, encore. J’aimais cette femme, j’en étais éperdument amoureux et ça je ne pouvais le nier, c’était flagrant. Lorsque je l’avais aperçue la veille au Marina, j’avais eu l’impression que le temps s’était arrêté, comme s’il s’était figé. Mon cœur palpitait, et un sourire niais naissait sans cesse sur mon visage lorsque mes yeux croisaient les siens, c’était incontrôlable.

J’étais heureux de la voir sourire, cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas aperçu ce sourire absolument radieux, il était rare et précieux et je savais à cet instant, que j’aurais pu faire n’importe quoi pour qu’il perdure et ne disparaisse jamais. Cela me faisait un bien inexplicable, de la retrouver, de pouvoir la toucher, l’embrasser et la faire rire à nouveau. Je me rendais compte petit à petit qu’en fin de compte, je n’avais jamais oublié Lena, et que même si je l’avais souhaité très fort, elle était restée dans ma tête et dans mon cœur. Elle était mon premier amour, celle qui allait, sans que je ne puisse contrôler quoi que se soit, rester en moi durant toute ma vie. Elle était la première femme que j’avais aimée, aimée réellement et comme jamais sans doute, je ne pourrais aimer à nouveau. Intimement je savais que peu importent les épreuves que nous traverserions, je serais toujours là pour Lena, quoi qu’il arrive. J’arquais un sourcil, un sourire joueur aux lèvres. Elle avait raison, son magnifique corps me manquait énormément, et m’en passer, à une certaine époque, était chose très difficile pour moi. Aujourd’hui … C’était différent. Néanmoins, je ne pouvais nier qu’il était tout aussi splendide ! Mon sourire en disait long. Nous étions de nouveau dans cette espèce de séduction tous les deux, j’adorais ce sentiment. Etrange sentiment, lorsque l’on sait que tous les deux nous nous connaissons parfaitement. Mais c’était terriblement amusant de savoir que nous repartions presque à zéro, comme si nous pouvions prendre un nouveau départ. Je souris, secouant doucement la tête. «  Hmm … Ça ne serait pas de refus mademoiselle Harrington. » Je plaisantais bien-sûr, mais j’aimais rentrer dans son jeu, je savais comment fonctionner Lena, elle était exactement comme moi, joueuse, sans gêne, elle était mon double au féminin, c’était parfois très surprenant ! Je la suivis jusqu’à la salle de bain, salle de bain que je connaissais bien entendu. Nous y avions passés tellement de bons moments ensembles … De moments très intimes d’ailleurs. Je souris à cette pensée nostalgique. Lena s’éclipsa afin d’aller me chercher des affaires propres, elle était si gentille et attentionnée. J’enlevai mon vieux tee-shirt pour le poser sur le vasque et ouvris les boutons de mon jean. Elle revint avec un bas de jogging, je souris en guise de remerciement avant de l’observer. J’avais une folle envie qu’elle vienne avec moi, d’aller sous l’eau chaude à ses côtés, sans réelles arrières pensées, j’avais juste envie qu’elle soit avec moi. Je mordis ma lèvre inférieure avant de m’avancer doucement vers elle.   « Viens-là. » Mes yeux fixèrent les siens avant d’approcher mon visage lentement pour atteindre ses lèvres. J’embrassai la jeune femme de manière tendre et passionnée. Ma main se glissa dans le bas de son dos pour la rapprocher un peu plus à moi. Oui j’avais envie qu’elle se joigne à moi, mais ça n’était peut-être pas une bonne idée … Peut-être que c’était trop tôt, malgré le manque, malgré l’envie, je ne voulais pas la brusquer, je ne voulais pas qu’elle pense que je n’avais que ça en tête, alors que ça n’était pas le cas. J’avais simplement envie d’être à ses côtés, de m’endormir avec elle, et de me réveiller en ayant pour première vue son beau visage. J’étais un homme certes, mais je n’étais pas ce genre d’homme, quand le bonheur d’une femme compte plus son corps, croyez-moi, c’est que vous êtes amoureux, en l’occurrence, je savais que je l’étais, éperdument. Après cet échange langoureux, je reculais doucement mon visage. « Le contenant va devoir se laver maintenant Madame, et il a besoin d’un peu d’intimité. » Je souris. J’aurais préféré qu’elle reste avec moi, mais je savais que faire ceci était une marque de respect. Je respectais Lena plus que quiconque.




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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyJeu 3 Mar - 22:47




Leo & Lena
Ce n’est pas de ta faute.

L
éo était resté le même. Malgré les semaines, les mois d’éloignement, il était encore là, fort et protecteur. Cet homme était son âme sœur, ou ce qui s’en rapprochait le plus possible. Le jeune homme était celui qu’elle avait toujours espéré trouver pour partager sa vie. Et lorsqu’il était partit, la douleur en avait été si insurmontable, que Lena s’était contentée de se laisser porter par la vie, par Paris, par les habitudes et la routine qui tuait tout. Mais, il y a eu la maladie, le retour aux sources et l’effet boomerang de la fuite qui revenait en pleine face. Elle se souvenait du regard réprobateur de sa mère, de ses reproches, de la honte qui persistait dans son corps, dans son cœur. Le plus dur avait été de ne rien dire à la personne qui l’avait mise au monde, de faire semblant que tout cela n’avait été qu’un coup de tête, qu’une lubie suite à la rupture avec Léo. Elle ne pouvait pas dire la vérité, c’était impossible. Pourtant, ce soir, dans cet océan de doute et de désespoir, il y avait une éclaircie, une bouée au milieu de la mer déchainée. Cette bouée, c’était lui, celui qui se tenait devant elle, tout proche, si proche qu’elle n’avait qu’à tendre la main pour le toucher.

Elle aimait l’atmosphère qui lentement s’installait entre eux, un jeu de séduction, de regards et de tendresses. Lena sentait son cœur devenir plus léger à mesure qu’elle restait aux côtés de l’homme qui représentait tout pour elle. Il était drôle, il savait comment la faire rire, comment la combler de bonheur juste avec un sourire en coin dont il avait le secret. « Si monsieur Bennett accepte de me suivre… » A chaque fois qu’elle allait dans cette salle de bain, elle avait des brides de souvenirs avec lui. Ils en avaient passés des douches ensemble, à faire bien plus que se laver. Cela la fit sourire, c’était à la fois si proche et pourtant si loin. C’était inaccessible et à portée de main. C’était juste là, elle aurait pu sauter sur lui, l’embrasser, lui montrer que la flamme de l’amour était toujours présente, aussi ardente qu’un feu de joie, une nuit de saint Jean. Il fallait avouer que la recherche du pantalon était aussi un prétexte pour qu’elle puisse reprendre un peu ses esprits. Cet homme ne la laisserait jamais indifférente et quelque part, elle en était terriblement heureuse. Lorsque Léo s’approcha d’elle, la demoiselle n’esquissa aucun geste pour partir, s’abandonnant dans une confiance aveugle à l’homme de sa vie. Leurs lèvres se touchèrent encore, enfin, elle ferma les yeux pour répondre avec autant de passion que lui, d’une douceur mêlée à une réelle envie d’aller plus loin. Elle posa ses mains désespérément froides sur le torse de Léo, savourant cet instant qui n’appartenait encore une fois qu’à eux.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et celle-ci également. Elle soupira longuement, essayant de reprendre contenance malgré les joues rougies et le souffle légèrement court. Lena observa un instant le barman sans bouger d’un pouce, ses grands yeux se contentant d’admirer le visage parfait de son Léo. De son homme. Même si cela prendrait du temps, elle avait envie de retrouver la vie qu’ils avaient avant, leur fusion si parfaite qui lui plaisait tant. Cependant, elle eut un rire franc en l’entendant. Décidément, il était bien le premier depuis des jours à la faire sourire sincèrement, la faire rire. « Le contenant n’a pas besoin d’aide ? Dans ce cas, je l’attendrais dans ma chambre. » Elle se mit sur la pointe des pieds, déposa un tendre baiser au coin des lèvres du bel étalon qui était sans nul doute un pure gentleman. Puis, elle ajouta au creux de son oreille, confidence douce et délicate. « Merci d’être toi. » Sans attendre de réponse, elle se recula, lui fit un clin d’œil avant de se retourner et de quitter la salle de bain, fermant la porte derrière elle. Puis, la graphiste alla dans sa chambre pour se changer. Elle prit un vieux t-shirt trop grand qu’elle enfila avant de s’asseoir devant sa fenêtre, regardant les étoiles briller d’une lueur magnifique. Malgré tout, Lena ne pouvait s’empêcher d’écouter, elle voulait savoir quand l’eau arrêterait de couler. Comment avait-elle fait pour vivre sans lui pendant si longtemps ?
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyVen 4 Mar - 1:28


Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi, parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas ?

- Lena Harrington & Léo Bennett -



La vie ne cessera de m’étonner. Depuis tout petit, je suis sans cesse surpris par les aléas qu’elle laisse apparaître. Que ce soit de bons ou de mauvais moments, elle se montre toujours surprenante. On ne voit jamais venir les choses, on croit, aveuglément à des faits, et la vie à cette manière, presque incessante, de nous prouver le contraire.

Petit, je croyais naïvement que ma vie serait toute tracée. Devenir avocat comme mon père était pour moi un véritable besoin d’accomplissement. Le rendre fier, lui et ma mère était primordial. J’imaginais que même en vieillissant, je continuerai à ma chamailler avec ma sœur pour des futilités. La vie en avait décidé autrement, et nous avait retiré les deux personnes les plus précieuses à nos yeux à Taylor et à moi. Rien n’avait plus tourné rond depuis ce fameux jour, tout avait littéralement basculé sans prévenir de rien ; Tout avait été réduis à néant, plus d’espoir, plus d’envie. Et puis ma vie avait prit un tout autre tournant. J’avais changé, j’avais grandis. J’ai fréquenté de mauvaises personnes, j’ai fait de belles bêtises, croyant que ce n’était rien. J’ai joué avec le feu et me suis brûlé plus d’une fois. Et puis j’ai rencontré Lena … La belle brune a transformé ma vie, c’est le cas le dire. Elle m’a aidée à me forger, à devenir l’homme que je suis aujourd’hui. Elle m’a montré que j’étais capable d’aimer sincèrement et profondément. Je me suis dévoilé à travers elle, sous un tout autre jour. J’aimais la personne que j’étais devenu, un adulte responsable et conscient de ses actes. Une personne qui se soucie des autres et plus particulièrement de cette personne-là. Quelqu’un de respectable. Et au fond, n’est-ce pas cela le plus important ? Se faire respecter, pas parce que l’on a un tas d’argent et des mines d’or à étaler, mais se faire respecter parce qu’on est quelqu’un de bien. J’étais intimement persuadé que de là où ils étaient, mes parents seraient fiers de me voir comme cela aujourd’hui, épanoui et surtout heureux. Peu importe quels chemins sinueux j’avais empruntés pour y parvenir, j’y étais parvenu, et c’était ça qui comptait vraiment.

J’avais l’impression de rêver, que tout cela était faux, qu’il s’agissait encore d’un rêve que je faisais et que j’allais prochainement entendre mon réveil sonner pour aller travailler. Mais non, je ne rêvais pas, je me trouvais bel et bien debout dans cette salle de bain pleine de souvenirs. J’étais bien chez Lena, à ses côtés. Cette pensée me fit sourire, tant elle me remplissait de satisfaction et de bonheur.  Le baiser que nous venions d’échanger était divin. Le contact de sa peau, de ses lèvres m’avait tant manqué. J’avais cru ne jamais ressentir cela un jour. C’était inexplicable, cette sensation, quand vous avez l’impression d’être au bon endroit, avec la personne, et surtout pour les bonnes raisons. Je n’aurais échangé ma place pour rien au monde.  J’acquiesçais gentiment lorsqu’elle m’informa qu’elle m’attendrait dans sa chambre. C’était sans doute mieux comme ça, j’en étais convaincu. Elle vint me donner un léger baiser aux creux des lèvres, je fermai les yeux à ce contact pour en savourer la moindre parcelle. « Merci d’être toi. » Je souris de plus belle, ces quelques mots avaient tant de valeurs à mes yeux, surtout sortis de la bouche de Lena. Je rouvris les yeux pour la regarder s’éloigner doucement. Je serrai mes lèvres l’une contre l’autre, figé là, durant encore quelques secondes, ces mots doux résonnaient dans ma tête, j’aurais voulu qu’ils y restent à jamais. Je décidai enfin de me déshabiller afin de me laver,  j’en avais réellement besoin. Mes habits posés sur la vasque également, je m’approchai de belle douche italienne pour y enclencher l’eau. Une fois chaude, j’entrai finalement dedans et laissai l’eau ruisselait sur mon corps encore frais. Ma tête vint se mettre également sous le jet d’eau, c’était très agréable. Je repensai soudainement à cette soirée si imprévue, cette soirée pleine de rebondissements. Je repensai à quel point il avait du être difficile pour Lena de vivre avec cette effroyable mensonge, à quel point elle avait du se sentir seule, à quel point je l’avais laissée seule. Je m’en voulais, j’ignorais de quelle manière j’allais pouvoir rattraper ces erreurs du passé, mais une chose était sûre, je ne voulais plus la laisser, je ne voulais plus qu’elle se sente seule, plus jamais.

Une fois lavé, et sec, j’enfilais le jogging que m’avait prêté Lena, elle avait raison je n’étais pas des plus sexy comme ça, mais peu importe. J’enfilai le tee-shirt qu’elle avait prit soin de garder durant tout ce temps. Mes cheveux étaient à moitié sec et commençaient à boucler un peu. Après avoir pris garde que j’avais laissé la salle de bain propre et rangée, je décidai finalement de quitter la pièce pour aller retrouver la belle brune. J’arrivai dans sa chambre, elle était entrain de regarder par la fenêtre. Elle était follement sexy dans ce tee-shirt trois fois trop grand, je souris. « Je t’ai pas trop manquée ? » dis-je ironiquement, en signe que j’étais de retour, dans la chambre, comme dans sa vie. Je souris en m’approchant du lit de la belle Lena. Ah ce lit, nous y avions tant de souvenirs, j’avais l’impression de revenir sur un lieu historique, celui de notre histoire. Je m’assis sur l’un du côté du lit, tourné vers elle. Je regardai un peu autour de moi, les lieux n’avaient pas changé, c’était presque émouvant. Mes yeux trouvèrent les siens, j’avais toujours ce petit sourire niais aux lèvres. « Je suis heureux d’être ici avec toi. » J’étais pleinement sincère et honnête, j’avais besoin qu’elle le sache même si ça se lisait clairement sur les traits de mon visage enfantin. Mon dos se laissa doucement aller contre le matelas, j’étais à moitié assis et allongé, je lâchai un long soupire en regardant le plafond. « Mais je serais encore plus heureux si tu venais me rejoindre tout de suite. » Je gardai cette position, les yeux fixés sur le plafond. C’était une invitation claire. Mes bras s’étalèrent doucement, j’étais incroyablement bien. Si la vie a une drôle de manière d’agir … En tout cas, aujourd’hui elle m’avait rempli de bonheur. Comment avais-je pu vivre tout ce temps sans elle ?



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MessageSujet: Re: Ce n'est pas de ta faute. [Léo]   Ce n'est pas de ta faute. [Léo] EmptyJeu 10 Mar - 15:41




Leo & Lena
Ce n’est pas de ta faute.

L
ena trouvait le ciel absolument magnifique. Cela faisait des mois qu’elle ne s’était pas posée pour observer les étoiles. Elle n’avait plus le temps et encore moins l’envie car cela la faisait toujours réfléchir. Et la graphiste ne voulait surtout plus réfléchir. Elle ne voulait plus penser pour ne pas retrouver des images de cette scène qui restait à jamais gravée dans son esprit fragilisé, autant violé que son pauvre corps. Elle poussa un profond soupire, le menton posé sur ses mains, coudes sur l’appui de fenêtre. Il y avait du vent dehors, la pluie battait toujours son plein et elle se félicitait d’avoir invité Léo à rester, il serait bien tombé malade s’il était repartit. Non pas que l’idée de le soigner lui déplaisait mais elle ne voulait pas le voir mal. Ils venaient de se retrouver, il leur faudrait du temps pour reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Etrangement, depuis leur séparation, Lena avait l’impression que leur amour n’avait pas cessé, que leur complicité s’était juste mise en pause le temps de se retrouver. Cette idée la fit sourire et la rassura un peu.

La demoiselle entendait un peu le bruit de la douche de là où elle se trouvait. Elle avait l’impression de guetter la sortie de la salle de bain de l’homme qu’elle aimait plus qu’elle-même. Lena se laissait bercée par ses souvenirs, des disputes mais aussi beaucoup de moments tendres entre eux deux. Ils étaient faits l’un pour l’autre avait dit sa mère en rencontrant Léo la première fois, comme si elle avait vu tous ces mots qu’ils ne se disaient que rarement alors que chacun de leurs gestes étaient emprunts de ces sentiments. Les yeux mi-clos, elle soupirait de contentement, réellement bien pour la première fois depuis des semaines, des jours. Puis, enfin le retour de l’être aimé se fit. Elle tourna la tête en souriant, amusée de cette simple phrase qui pourtant signifiait tout. « J’ai crus que j’allais m’endormir. Tu es pire qu’une fille. » Ne le quittant pas des yeux, elle l’observa s’installer sur le lit, lit qui en avait connu des ébats plus ou moins torrides. Lena en aurait presque rougie si le sentiment de sécurité n’était pas celui qui dominait. La nouvelle phrase de Léo acheva de la rendre heureuse. Elle qui pensait que cela n’arriverait jamais plus, elle se sentait enfin complète en la présence de son ancien amant, du seul homme qu’elle ait aimé.

Lena esquissa un sourire taquin alors que son invité allongea son buste avant de soupirer. Puis, déliant ses jambes, elle s’apprêtait à se lever pour le rejoindre avant d’entendre sa phrase. « Avec plaisir. En plus, tu sens bon. » La demoiselle se leva prestement avant de grimper sur le lit et de s’allonger sur Léo, ne se gênant pas pour peser de tout son poids. Elle soupira de contentement avant de nicher son nez dans le cou de l’homme, humant son odeur avec plaisir. Lena avait toujours adoré sentir l’odeur de son propre gel douche sur la peau de son homme. Elle sourit, satisfaite ne cherchant plus à bouger de là où elle était. « Pourquoi as-tu arrêté le droit ? Je m’attendais à te voir grand avocat en revenant en ville. » Maintenant qu’elle sentait que leur relation n’était pas aussi fragile qu’elle le pensait, Lena avait envie de connaître la vie de Léo alors qu’elle était partie, fuyant la ville pour se réfugier dans un endroit qui ne lui avait strictement rien apporté.
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