Golden Gate

AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

ANNONCE TRES IMPORTANTE : ici.

Partagez
 

 bad news

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: bad news   bad news EmptyJeu 11 Fév - 19:53


But I'm just bad for you
I fumbled your heart


- ATHENA & TERRENCE -

(LISTEN)

Neons, phares, gyrophares illuminent le yacht de la société, grande marque à l'activité plus qu’éclectique appartenant au big boss tenant les rênes. Démesure assommante. Les baffles crachent des sons electro-pop dignes des clubs les plus réputés, pour dire, un certain DJ français en vogue se trouve , d'ailleurs, derrière les platines. De quoi pousser quelques cellules auditives au suicide dans cette ambiance over-pensée, over-pesante qui règne déjà alors que la moitié du gratin ne s'est même pas encore présentée. Terrence pointe, élégant dans son ersatz de costume, il expectore bravement sur le code vestimentaire indiqué sur toutes les web-invitations ayant été envoyées par un employé particulièrement zélé à « tous ceux qui sont dans le coup », précisé en police comic ms disgracieuse, en italique de surcroit : dress code = classique. Il balaie du regard les convives, ses pairs, quelques personnalités télévisuelles venues dans l'ambition de pouvoir être photographiées avec ces déités du terrain sur lesquelles elles fantasment toutes , avec relatif engouement. Tobias, son agent particulièrement ambitieux slash connard avide, se dirige dans sa direction deux coupes de champagne en main, prêt à lui en tendre une. Le sourire qui lui imprègne les joues n'a pas le mérite d'atteindre ses yeux, où pétille pourtant une flamme que Terrence pourrait reconnaître parmi une infinité d'autres. Depuis le temps qu'ils font affaire. Depuis le temps qu'ils se supportent mutuellement pour atteindre une réussite stratosphérique, un bonheur proportionnel, grandement encouragé par le fric gagné à la sueur et au sang. Un rictus vient squatter ses lèvres, Terrence, accepte la coupe, n'y porte pourtant pas immédiatement les lèvres. Le champagne, ce soir, très peu pour lui. Cependant, pour être déjà venu à une soirée Nike, il sait que la boisson est tout sauf cheap. « Terrence, je vois que tu n'as fait aucun effort » - Kensington jouant les fashion diva, une habitude excentrique à laquelle Terrence n'arrive toujours pas à se faire un pli. Il soupire, l'envie de lever les yeux au ciel, dans une attitude nonchalante est pernicieuse. Fabuleusement là. L'envie s'est concrétisée et voilà qu'il attend que quelque chose ne tombe dudit ciel, un cadeau, la foudre, une occasion d'éviter d'avoir à se coltiner ce beauf plus longtemps. « Ils me veulent, non ? Pas le contraire. C'est à eux de me faire du rentre dedans » - et puis, il n'est pas venu en survêtement, ce qu'il peut considérer comme le summum du chic. Que les représentants de la marque ne viennent pas lui casser les couilles. Puis, il porte un pantalon street wear de la marque. Un clin d’œil qui ne passe jamais inaperçu aux yeux de ces cons mégalos. Il finit par boire une gorgée du liquide jaunâtre qui pétille encore, les bulles venant éclater contre sa langue. Wright n'a aucune soif à étancher, voilà surement pourquoi il n'en ressent aucun goût. « Tu pinailles tout le temps » - Tobias marque une pause et finit par hausser les épaules : « Heureusement pour toi, je relève le niveau ». Terrence lève sa coupe. Pensant : s'il veut relever le niveau, qui suis-je pour l'en empêcher, hein ? Il décide de soustraire sa présence à celle de ce sale prétentieux. Esquisse les pas qui le mènent  un peu plus en retrait, non sans saluer au passage les renégats qu'il côtoie dans les stades, même ceux qu'il déteste profondément. Parce que dans ce milieu, disons qu'il faut faire montre d'hypocrisie, ce qu'il appellerait davantage : savoir donner le change. Et puis, honorable, monsieur n'a la rancune tenace que lorsqu'il s'agit d'une trahison extrême. Appuyé contre le mur, coupe vidée en main, il tire son cellulaire de la poche de sa veste. S'il ne ressemble pas à un clochard, on dirait qu'il reste sujet à la malédiction de l'ex petite amie. Encore imprégné des travers vestimentaires inculqués par la Ana Wintour de la blogosphère, version plus pimentée. Et voilà qu'il gâche une énième pensée pour l'ingrate et sent le goût de bile flatter ses papilles. Il range son téléphone, embrasse la salle du regard, un serveur portant un plateau s'avance. Bénédiction, il y dépose sa coupe vide. Le foie en manque, il repère le bar. Avec l'intention d'aller tester sa descente et pas avec de l'alcool de  mauviette. Évidemment, le destin se la joue toujours roublard. Toujours est-il qu'à cet instant précis, destin peut bien aller se faire foutre et la petite princesse des textiles, aussi. Il reconnaît sa chevelure ébène, l'angle de ses épaules, dénudés, sa divine cambrure, volupté faite femme. Ses muscles imperceptiblement se tendent, ses mâchoires crispées lui octroient une certaine sévérité. S'il se plante à ses côtés pour faire face au barman qui s'affaire. S'il s'agit là d'un événement guetté par la plupart des grattes-papier qui squattent le coin dans l'espoir de dénicher un scoop, Terrence fait comme si et, disons qu'il le fait plutôt bien. Décidant d'ignorer celle qui l'a floué. « Un whisky on the rocks » souffle-t-il, à l'adresse du monsieur flanqué d'un nœud pap'.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptyVen 12 Fév - 20:00

BAD NEWS.


Intraveineuse de caféine depuis maintenant deux jours pour sortir THE article scandale qui réveillera la sphère des pimbêches qui pensaient pouvoir la concurrencer dans le domaine. Deux semaines d'absence totale et voilà qu'elle se retrouvait à la traîne niveau actualité, notamment celle de l'ascension anormale d'un blog torchon, d'une blogueuse tout aussi torchon que son travail sauvagement bâclé. Ah! Fallait bien que la texane trouve anguille sous roche, impossible d'imaginer un autre site concurrencer et empiéter sur la réputation du sien. Trop bonne, trop talentueuse pour qu'une telle situation survienne sans qu'elle ne le sente venir. Le rictus au coin des lèvres, elle posta son article assassin en mode public, se délectant savamment de la prochaine vague de méchanceté gratuite des réseaux sociaux qui s'occuperait de faire craquer émotionnellement sa pseudo-concurrente évincée du jeu depuis maintenant trente-cinq secondes. Et comble de l'hypocrisie certaine qu'elle avait pu exploiter au fil des années, Athena avait parfaitement calculé son coup en terminant son vil article par une phrase faussement altruiste et généreuse de bonté, se félicitant de la tournure fairplay qui clôturait le sujet : « mes lectrices adorées, n'oubliez pas qu'elle voulait seulement quelques visites en plus, et quoi de mieux pour augmenter les visites que de les acheter ? Morale : le travail (le vrai hein, pas le porte-monnaie) paye toujours, ne vous laissez pas embarquer dans le chemin le plus facile ! » Et si elle se réjouissait d'avance d'avoir poignardé habilement dans le dos son adverse, elle ressentait presque une pointe au cœur en se rendant à l'évidence qu'elle était tout simplement trop bonne dans le milieu pour être devancée par une arriviste. Cigarette consumée comme récompense sur la terrasse pour se féliciter d'en avoir tué socialement une de plus. Les enfers la prendront quand elle crèvera, mais encore au trente-sixième dessous elle se trouvera une place confortable à côté d'Hadès en ayant préalablement dégagé Perséphone du tableau. Gonflée de satisfaction, elle mata l'heure sur sa montre Rolex en or qu'elle ne quittait plus depuis qu'elle en avait fait l'acquisition il y a de ça une semaine. Enième ustensile ostentatoire qu'elle foutra au fond du placard quand elle en aura fait une syncope visuelle à force de l'avoir sans cesse au poignet. L'heure était venue pour elle de s'habiller pour l'occasion et d'entrer dans la place comme un gladiateur dans l'arène. Jean noir moulant généreusement ses formes et décolleté plongeant d'un croc top blanc, elle enfila des bottines rouge vin et une veste Nike noire, histoire de ne pas faire tâche dans le décor à porter une marque concurrente.

Arrivée à destination, elle fit d'abord un tour de reconnaissance en faisant l'entrée hanches-déhanchées dans un style "tu m'as vu salope ?" lançant des saluts de la main et sortant son sourire carnassier en jetant des clins d'oeil à qui voulait bien les voir – c'est-à-dire tout le monde. A première vue, tout le gratin sportif – logique, quand on sait que c'était une marque qui misait dessus. Gratin sportif, mais surtout équipe de Terrence à l'horizon. Elle croise plusieurs de ses coéquipiers et tapent la discussion cinq minutes à chaque fois, au programme : échanges fastidieux, sourires gênés pour éviter subtilement le sujet post-rupture Athena/Terry, quelques regards outrageusement indiscrets dans le décolleté qui ne suggéraient que l'envie de la tringler vulgairement un de ces quatre, et des « à plus tard ! » lancés dans le vent total. Routine expresse qu'elle se devait de réaliser pour montrer que oui, elle est toujours présente, et non elle ne se goinfre pas de glace calorique qui l'empêcherait de rentrer dans son 36 habituel. Les talons claquant au sol à pas rythmés, elle se dirige mécaniquement vers le bar comme attirée par le parfum enivrant de l'alcool. Presque l'téton sauvage qui sort, elle balance sa poitrine comme une gazelle errante en recherche active de compagnie pour se faire offrir un verre, et ce qu'elle en récolte : deux mojitos et un gin tonic. Sirotant comme à son habitude le mojito glacé, elle faillit en recracher – métaphoriquement parlant puisque la texane ne recrache jamais une goutte d'alcool – sa boisson. Ses iris assombris suivent la musculature terriblement sexy de la seule personne qui a réussi à faire palpiter son cœur comme jamais. Elle ressent comme une vague de chaleur, et la brune en frétille presque en entendant de nouveau cette voix dure mais chaleureuse à la fois. Son sourire ne s'étire qu'un peu plus en remarquant la fausse inattention qu'il lui porte volontairement. Elle pose bruyamment son verre sur le bar et fait mine de n'avoir qu'un inconnu auprès d'elle, attendant sagement le meilleur moment pour planter la flèche qui viendra le transpercer en plein coeur. Quand le barman pose le whisky sur le comptoir, elle lève la tête de son mojito, se parant de son scandaleux rictus moqueur. « Voyez-vous cela, des mètres de yacht, des centaines de personnes à aller voir et la seule vers qui tu vas, c'est moi. On s'ennuie de ma personne, Terry ? » les mots arrogants claquent dans sa bouche comme des bulles de chewing-gum, elle s'en amuse presque de cette situation. « Je vais faire comme si tu ne l'avais pas fait exprès.. » lâche t-elle, la moue boudeuse. Son sourire satisfait s'affiche brillamment sur son visage, tandis qu'elle sirote à nouveau une gorgée, continuant de plonger ses yeux dans les siens. Elle préfère piquer en première, se déguisant grossièrement de tous les artifices possibles pour lui laisser penser que la page était tournée, déchirée et jetée au feu.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptyVen 12 Fév - 22:02


But I'm just bad for you
I fumbled your heart


- ATHENA & TERRENCE -

(LISTEN)

Noyade remarquable, dans un océan de déni, aucune âme pour venir sauver la pauvre créature qui se tient face à ces deux erreurs de fabrication divine qui ne se sont pas vus depuis des semaines et qui pourtant, se tiennent là, prêtes à s'étriper, avec la délicatesse (le tranchant, surtout) des sentiments bafoués. Terrence se fige, hume l'effluve qui émane de la démone qui parade si près de lui. Ses narines frémissantes pourraient le vendre à la langue acérée dont Athena est l'heureuse détentrice mais, il a appris à rendre la monnaie, à planquer, à ne pas montrer à moins d'y être salement contraint. Son regard, il le conserve longuement droit devant, fixant un point précis, sur une tâche maculant l'espèce de rideaux fluorescent sur lequel se reflètent les lumières. La brise marine, gorgée d'embruns vient saluer les peaux, faire friser les chevelures. Le DJ se tue à la tâche, corvée extrême d'écouter ses délires artistiques, production commerciale, lèche-cul, insipide mais, bizarrement, adorée par les pseudos gens «in ». Il retient un rire, les remarques condescendantes qui tambourinent contre sa barrière labiale, tandis qu'il se les pince, ses lèvres. Peut-être davantage pour planquer le sourire qui revendique et qui veut, à cet instant, venir jouer les opportunistes sur les traits de son visage. Un plaisir qu'il préfère ne pas lui donner, à cette enjoleuse allusive. Il expire longuement, soupire du mec irrité qui ne rêverait que d'une seule chose, encastrer l'impertinente. Encastrer, bibliquement, peut-être.  Il se saisit de son verre, dont il boit  le contenu ambré, silence qu'il inflige. Son cerveau a déjà décortiqué chaque syllabe de son verbiage de salope insatiable. Toujours sur le qui-vive, toujours parée à cribler quiconque l'approche d'allusions à la légitimité discutable. Secouant sa tête, moqueur, il se saisit du gin tonic déposé là par le barman. Leurs regards se croisent, sauve qui peut, hurle l'un. Terrence sourit enfin, pivotant légèrement, se retrouvant aussitôt accoudé au zinc, orientant l'angle de son regard sur la brunette, si incisive.  Il en suit chaque courbe , lambin, jusqu'à revenir à son faciès pas désagréable. S'il s'ennuie d'elle ? Diablement. Formuler ces paroles ? Pas  son genre. « Toi et ta personnalité égotiste » - souffle-t-il, ne se départissant pas de son sourire, il poursuit : « Nike qui cherche à m'avoir dans ses rangs depuis des mois organise une fête  en mon honneur et, évidemment, tu t'y pointes » - sourcil arqué, tout réside dans le ton suggestif. L'insinuation est criarde, d'ailleurs, il n'en a pas fini. « Je vais faire comme si tu ne l'avais pas fait exprès, princesse » - des coups de pute et autres machinations, pour citer le titre complet. Il se redresse, le verre destiné à la beauté , toujours emprisonné dans sa main, il y trempe les lèvres. Gin tonic, dégueulasse. Décoction de pucelle. Mais Athena est tout, tout sauf de ce genre là. Au contraire, manipulatrice insidieuse, méritante ( d'une place de choix dans le styx), il se demande bien ce qui a bien pu motiver sa venue. Et s'il y est pour quoique ce soit. Si, quelque part, y'avait envie de. De le voir. Interrogations qui se dissipent à peine ayant foulé ses neurones. Cette soirée ne sera pas dédiée à leur histoire ratée, il la dévisage et s'en fait silencieusement la promesse. Pourtant, y'a comme une envie de. Qu'il balaie en finissant le verre jusqu'à la dernière goutte. Le posant sur le comptoir, dans une attitude nonchalante. L'air de vouloir pisser allégrement sur les kilomètres de nerfs qui la composent. Donner le change, qu'il pensait tantôt. Une façon de le faire. Il est allé à bonne école. « Joli décolleté, d'ailleurs, tu comptes choper ton prochain pigeon en l'invitant à piquer une tête dedans ? » - flash info, ceci n'est pas un reproche, c'est un constat. Un constat suintant un certain dégoût, un brin d'amertume et quelque chose de beaucoup plus sauvage, félin, il n'hésite pas à la frôler lorsqu'il se décolle du comptoir sur lequel il était appuyé, prêt à quitter cette zone d'inconfort et l'inconfort personnifié. « Je te laisse, ma +1 vient d'arriver »- il s'éloigne alors, de cette démarche puant le fiel. Il fait signe à la belle naïade venue le rejoindre. Monica, beauté plantureuse, gonflée et gonflante. Elle fera l'affaire. C'est elle qu'il a textoté en arrivant. Et d'elle, il connait la mesure de sa dévotion.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptySam 13 Fév - 14:18

BAD NEWS.


Crevaison au cœur, déliés de l'amour, elle se sent de nouveau vide à l'intérieur quand elle voit son ancien boyfriend venir arpenter les environs à la recherche désespérée de boissons remplies d'éthanol. A l'intérieur, c'est un tumulte de sentiments, colère, tristesse, dégoût, nostalgie des jours heureux ; un océan de pensées trop mielleuses pour être lues sur les traits de son visage séraphique. A l'extérieur d'ailleurs, c'est des lèvres pulpeuses colorées naturellement et un regard fougueux qui court sur le long du corps du joueur beaucoup trop déstabilisant pour la blogueuse aux multiples facettes. Elle l'a lancé, le boomerang. Et elle était prête à le recevoir en pleine tête, sachant pertinemment que celui qui lui faisait face n'allait point taire son remarquable répondant dont elle se délectait toujours. Et le boomerang revient parfaitement avec en cadeau une gueule d'ange démoniaque. Les dents rayant le parquet il ne se fait pas prier et retombe judicieusement sur ses pattes, comme de l'art finement travaillé depuis des années. Pourquoi avait-elle ramené son cul bombé ici d'ailleurs ? Par masochisme semi-conscient en sachant qu'elle croiserait Terrence, ou par envie de sortir dans la jet-set, habits clinquants sur le corps et attitude rich kid qu'elle cultivait ? Question presque rhétorique qui n'avait sensiblement qu'une seule réponse à ses yeux. Elle rit délicatement et boit cul sec le verre à demi rempli devant elle. « Pas à moi s'il te plaît, on sait tous que Nike veut le quarterback et.. t'es juste le mec derrière, toi. » Provocation extrême, terrain très glissant, absolument casse gueule dans lequel elle s'aventurait à l'aide de répliques cinglantes : le sport – ou plutôt le football américain. Le seul domaine qu'elle connaissait jusqu'au bout des ongles était la communication et l'image d'une marque. Si celui à la peau halée n'était pas la superstar de sa team, il n'en était pas moins un élément clef, et elle s'amusait tout de même à le chatouiller machiavéliquement sur sa corde sensible qui vibrait énergiquement dès que le mot quarterback sortait dans une conversation. Elle a bien envie de rajouter que ce poste lui a "malencontreusement" filé entre les doigts à cause d'elle quand elle a glorieusement fait capoter le transfert, mais ses lèvres se scellèrent pour faire mourir prématurément l'idée malveillante qui lui tournoyait autour de l'esprit. Chaque chose en son temps, elle avait tout de même dans le coin de la tête de retrouver l'étroit chemin pour accéder à nouveau dans son lit dont elle avait pris place pendant trois ans. Et accessoirement de foutre de nouveau le bordel dans sa baraque avec ses milliards de vêtements/chaussures/bijoux/gadgets qu'elle pouvait posséder. Enfin, c'était une idée qui mourrait elle aussi à petit feu, parce qu'aujourd'hui, elle n'est que celle qui le cognait avec des mots assassins qui sortaient tellement facilement qu'elle en devenait étonnée d'elle-même. Elle se mord la langue, piquée par une répartie détestable, mais ne quitte pas son provocant sourire. Ses yeux glissent sur sa poitrine découverte et remontent sur le regard satisfait de Terrence. « J'ai envie de changement, j'aime plus les pigeons, trop gentils, fidèles, limités cérébralement sur les bords. C'que je veux c'est un aigle, plus dominant tu vois. Et là, tout de suite, j'en vois pas. » sous-entendus non dissimulés qu'elle balança sans ménager son adversaire, la connasse parfaite qui trouvait une forme olympienne pendant que la musique excessivement forte tambourinait dans ses oreilles. Elle boit une gorgée du deuxième verre devant son nez, et prend un air faussement étonné, signifiant eureka, je sais ! Elle retourne sa tête et ouvre la bouche. « Mmh si, je sais, peut-être que je vais trouver ça dans ton équipe, je devrais faire un tour par là-bas. » Provocatrice oui, salope non, du moins elle ne le serait sûrement jamais avec lui. Peut-être avec un autre oui, fort possible, assurément même. Si certaines ouvraient compulsivement l'entre-jambes, comme atteinte du syndrome de la baise, Athena était en revanche tout le contraire. Elle grimace, touchée dans son égo. Sa +1 ? Qu'est-ce qu'elle ressent au fond là, oui, elle le sait : elle a la haine. La haine déchaînée qui lui donne envie d'aller l'égorger, la prochaine. Son sourire mutin s'estompe, et ses ongles s'enfoncent automatiquement dans ses paumes de main. « Ta +1 ? Aaah, tu veux dire ta catin dans le fond de ta check-list prête à te baiser pour faire un red-carpet ? » Des mots crus comme elle les aimait, de violentes paroles dégueulasses sortant d'une fine bouche. Elle s'en tape de la forme, trop emportée dans son élan de crevante jalousie qu'elle tente de terrer. Ses sourcils froncés se détendent, et elle se retourne vers le barman qui ne perd pas une miette de la conversation. D'autres yeux insidieux se déposent sur cet ancien couple qui se déchire à la vue de tous, le spectacle du soir. Elle le sent s'éloigner, elle veut le rattraper, trop fière elle reste assise, mais elle sent surtout son cœur palpiter. Qu'est-ce qui se passe chez elle ?
Elle le sait c'qui se passe, elle le répète mille et une fois.

Boom, boom, reste avec moi putain !
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptySam 13 Fév - 20:39


But I'm just bad for you
I fumbled your heart


- ATHENA & TERRENCE -

(LISTEN)


Monica s'accroche à son bras, s'attèle à la difficile tâche de lui changer les idées, moral au plus bas dû à la confrontation acide, aux paroles putrides lâchées avec la dextérité d'un ninja. Massacré, il se laisse manipuler, une main vient se perdre contre son torse, la poitrine dressée façon airbag s’accole contre son bras. Il fixe à peine les deux prunelles de biche qui le regardent avec admiration, occupé à repasser en boucle les vacheries offertes par celle qui a partagé sa vie durant trois ans. A croire que, rien n'arrive à bousculer son cœur enrobé de kevlar, pas même toute la tendresse dont il a pu s'armer envers elle. Pas même son soutien infaillible et tous les sacrifices qu'il a fait pour elle. Sourire de circonstance, faciès indémontable, réplique factice de celui qui naissait autrefois sur ses maudites lèvres. Monica aux lippes pulpeuses s'agite, maitrise l'art du collé/serré calculé. Peut-être que sa beauté toute en artifice plait mais, la seule beauté dont il a l'impression d'avoir quoique ce soit à foutre s'est bien gondolée, tantôt. Dindon d'une farce écœurante, il se laisse aller à la démonstration d'une affection bridée, brodée malhabilement, dont la légitime destinataire se trouve quelques mètres plus loin, buvant des verres, fusillant la nouvelle venue des mirettes. Des munitions qui éclatent dans le vent. L'insolent se permet une œillade langoureuse à la poupée Bratz débarquée, lançant au passage, un clin d’œil à celle qui en profite pour tourner le dos au spectacle qui doit certainement taquiner son estomac. Un comportement rappelant qu'il y en a une, ici présente, qui risque d'apprécier fortement ce que le 'mec de derrière' a à lui faire et ne pas s'en plaindre. Terrence , il  veut la blogueuse verte de jalousie, que cette couleur vienne louanger la nuance jade de ses iris. Encaisser et couvrir, protéger et faciliter, tout autant de rôles. Il n'est pas que Running Back, il est pilier. Putain, elle a réussi à lui manger les nerfs, Terrence se laisse entrainer par la panthère, elle l'emporte et, il s'éloigne perceptiblement de celle qui lui fout le cerveau en vrac. Le corps, tous ces foutus organes sans dessous, dessous. « Tu es tendu » - souffle M. d'une voix chaleureuse, d'ailleurs, elle n'est que jambes pantelantes et chair prête à accueillir une accolade d'un autre genre, aussitôt un coin sombre trouvé. Catin de check list, enchanté, songe-t-il, la main venant se perdre dans le creux du cou de la demoiselle qui frétille , toute offerte à la caresse. « Tu veux boire quelque chose? » s'il se souvient qu'il a des bonnes manières ? A peine, phrase lancée surtout pour se trouver un prétexte pathétique, retourner là-bas et rappeler au bon souvenir de celle dont il a toujours su supporter les caprices, que la catin de check list ayant baisé avec lui pendant trois ans pour s'afficher sur le red-carpet, c'était elle, il n'y pas si longtemps. « Un cosmo » - acquiesce-t-elle, se sentant choyée par le prince charmant qu'il doit représenter à ses yeux de creuseuse. « Je reviens vite » - il s'excuse, non sans lui plaquer un bisou au coin de ses lèvres peinturlurées. Sens inverse emprunté, mètres laminés, il reprend la place qui lui revient de droit. A ses côtés. « Tu peux y aller » - il murmure, penché, à son oreille, comme un secret à ne répéter à personne. « T'es venue te pavaner pour avoir ma bénédiction, non ? » - il rit, fait signe au barman, sans prononcer un seul mot, épèle du bout des lèvres sa commande. « Tu trouveras surement une version masculine de toi,  salope, relativement fidèle, à la sincérité douteuse...dans mon équipe. J'ai déjà la satisfaction de t'avoir eu le premier » - c'est la seule certitude dans l'océan de variables qu'il a connu à s'être amouraché d'elle. Ceci dit, cette bénédiction, il la donne avec le ton de la menace sourde. L'air de dire, ose donc. Peut-être qu'il n'a jamais été qu'un numéro, qu'un défi, qu'un moyen, sur le court terme. Mais, ce qui creuse davantage le fossé, ce sont tous les non-dits qui s'étendent à perte de vue.  Le barman met trois plombes à préparer une commande, ça doit pas être si difficile à faire, un cosmopolitan ? Tss. « Un piaf parce que, princesse, c'est ce qu'un aigle reste en fin de journée, t'es sûre de pouvoir t'en contenter ? ». Est-ce qu'un aigle est mieux qu'un félidé ? Que lui, donc, sans prétention aucune ? Surement pas, quoiqu'elle puisse dire. Il sait parfaitement ce qu'il vaut, qu'importe le domaine.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptyDim 14 Fév - 0:04

BAD NEWS.


Elle le sent partir, elle le voit s'éloigner d'elle, lui et sa sulfureuse attraction, lui et son attitude détestable, et elle efface son ancien désir de le voir rester par un qu'il se casse avec sa conne, connard. Sa conne ouais, celle avec ses dents mille et une fois blanchies par un dentiste ripou et sa poitrine plastifiée prête à fondre en une flaque visqueuse sous les feux des néons brûlants. Elle est pense si fort, les insultes, que tout le monde doit les entendre même dans le brouhaha de la soirée. Ses yeux arrogants ne quittent pas une seconde les courbes généreuses de la nouvelle venue à la bouche pulpeuse. Elle veut l'égorger, la dégager du ridicule tableau, mais son honneur, lui, serait encore un peu plus abîmé qu'il ne l'est déjà. Elle est comme une détraquée, elle est détraquée par son détraquement émotif. Une faille dans le système contrôlé par une perfectionniste et tout s'effondrait. La machoire serrée, compressée même, ne relâche pas en pression et elle aspire à une haine indémontable. Et des dizaines de personnes, des dizaines de mains baladeuses, des dizaines de sourires et des dizaines de flûtes de champagne, mais la seule scène qu'elle voit défiler devant elle, c'est la bouche de Terrence trop près de celle de la poupée gonflable qui servait d'attraction du soir. Bafouée, entachée, provoquée, rongée pas l'agressivité soudaine qui la prend aux tripes, elle préfère détourner le regard et gueuler au barman de lui en apporter « un autre, imbécile ! » Lent. Terriblement lent à comprendre, elle lui crache presque à la gueule de bouger son cul et lui lance des remarques à la hauteur de son état d'esprit troué par ce spectacle immonde. « Bouge toi, putain, t'es payé à rien foutre ? » Quand la tequila est enfin devant son nez retroussé par une grimace et qu'elle peut en sentir l'odeur marquée, elle l'avale d'un trait, tandis qu'elle ne peut réprimer un regard furtif vers celui qui la narguait d'un clin d'oeil. Le verre (déjà) vide à la main, elle a envie de lui lancer dans la gueule, qu'il crève. Pensées violentes brouillées par la haine indescriptible. Et elle aussi par la même occasion, qu'elle crève. Elle se lève de sa chaise haute, déplie ses jambes pour se percher sur ses bottines, mais reste les coudes appuyés au comptoir humide. Elle passe une main dans son cou, pendant qu'elle entend des murmures dans son oreille percée. La rage, elle la sent monter, monter, encore.. toujours. Elle se mord les lèvres, ne se retourne pas, elle garde son sang-froid, comme si rien ne pouvait l'atteindre, pas même lui. Elle se prend un, deux, trois coups dans la gueule, mais ne tombe pas vulgairement au sol devant celui aux remarques lacérées au bout des lèvres. Et puis, elle l'entend. Elle l'entend, ça résonne, ça sonne comme le glas dans sa tête, elle l'entend : salope. Elle fait claquer une main sur le comptoir et se retourne pour se retrouver à quelques centimètres des lèvres qu'elle ne connaissait que trop. Le regard assombri par la terreur de l'horreur, elle pique, la salope comme il disait. Elle frappe, où plutôt, elle gifle. Sa main au contact de sa joue, c'est comme une libération de toute la colère qu'elle cumule. Elle dépasse un seuil intolérable d'amertume et de rancoeur. « Je t'emmerde Terrence. Toi et ta pute, je vous emmerde. » Le sang-froid perdu, elle le sait, il connaît ça et il constatera non sans joie qu'elle a été profondément blessé dans son égo surdimensionné, mais elle s'en tape. C'est officiel : la tornade brune est réveillée et en pleine forme, même si elle doit prendre un coup à son tour, elle est prête à le défier, Terrence. « Si j'avais été une salope j'aurais déjà baisé avec la moitié de ton équipe de pointeurs, t'aurais été cocu plus de fois que Jackie Kennedy. Alors tu sais quoi, va te faire voir. » Le cosmo posé sur la table, elle le vide devant son nez et lève vulgairement son majeur pour accompagner ses paroles sèches et dénuées de tout tact envisageable. C'est qu'elle avait la descente bonne et aisée. D'un coup d'épaule, elle le pousse pour frayer son chemin et s'extirper de la proximité qu'elle pouvait avoir. De l'air putain. « Un pigeon je m'en suis contentée pendant trois ans, ça devrait pas me dépayser. » Pas qu'un pigeon à ses yeux mais.. inutile d'épiloguer là-dessus. Elle tourne les talons, tandis que des regards consternés/outrés – autres synonymes possibles –  la fixent, notamment celui de la pimbêche aux seins plantureux. Oh, pitié. épargnez-lui ça. Elle serre les poings, reprend sa posture en gonflant la poitrine et se retranche non loin du bar, à côté d'une rampe à l'extérieur, face à l'eau calme et au clair de lune brillant. Elle passe une main tremblante sur son visage et constate. Bilan de la soirée : catastrophique.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptyDim 14 Fév - 15:59


But I'm just bad for you
I fumbled your heart


- ATHENA & TERRENCE -

(LISTEN)


La main qui vient fendre l'air pour finir sa course paume contre sa joue, dans un bruit caractéristique de peau qui claque contre une autre. Le temps où, cette même main qui percute sa joue dispensait des caresses semble tout à coup effroyablement lointain. Une page cornée est froissée, sur le point d'être arrachée d'un bouquin graveleux sous des invectives vulgaires. Le basané se retient de porter la sienne de main, à sa joue, ne donnant pas à celle qui lui rend la monnaie, la satisfaction de le voir se masser le point d'impact, pas plus qu'il n'a l'air surpris par la laideur des regards qui se sondent dans un schème exsudant la frustration, la fureur, elle crépite dans l'espace étroit. Il lui suffirait d'un seul pas, un seul pour dézinguer toute distance, réduire l'incompréhension qui tiraille à grand renfort de chaleur humaine. Pour l'instant, robotique, il se contente d'embrasser la pensée stoïciste, gardant un courage surprenant face à la douleur qui irradie, pas dans la joue, non, dans le point cardinal qui palpite, draine difficilement le sang et le propulse aux organes. Secoué, pourquoi mentir ? Il l'est. Laideur prodigieuse, concrétisation des refoulements, conséquence directe des paroles irrévérencieuses. Déguste – pense-t-il, maître des réactions qu'il décide d'afficher sur son visage, vantard, il se contente de sourire, carnassier, déclarant à quiconque pose le regard sur la scène qui se déroule dans un fracas de verre, sous le couvert du plus grand hit du DJ qui transpire à quelques mètres de là, qu'il en a vu d'autres. A elle, surtout. Athena l'impétueuse, diablesse fougueuse lui a souvent servi des surprises du genre. Tater de la paume, pourtant, grande première. S'il prétend l'indifférence, gardant le silence, encaissant les rafales, se fissurant de part en part, il remarque l'imperceptible qui brille dans l'azur des yeux de la belle. Plus que le courroux, plus que la déception ( qu'il salue bien bas, chacun son tour, pense-t-il), il perçoit une forme d'injustice. Aurait-il touché une corde sensible ? Il fronce les sourcils et avant même d'avoir le temps de reprendre ses esprits, déjà la tigresse le bouscule non sans touiller le poignard au passage. Pigeon. Mais son fâcheux masochisme se manifeste, transformant la sinistre souffrance en un plaisir florissant, une sensation de légèreté l'étreint aussitôt. Merde, elle a bu le verre de Monica qui vient se matérialiser à côté de lui, comme invoquée par la pensée. Elle porte la main là où le coup lui a été porté, la mine inquiète. « Elle est complètement dingue, la garce ! » - grognement, Terrence qui réagit au son du mot « garce », elle est qui celle-là pour traiter..., bref. « Monica, surveilles ton langage » - il siffle entre ses dents, faisant signe ( pour la énième fois de la soirée) au barman de préparer un verre à sa cavalière tandis que son regard, lui, se porte sur le chemin emprunté par l'enragée. Le sang boue à ses veines, influe à ses tempes. « On va danser, T ? » - il ne prête aucune attention à ce que M. lui raconte. Clairement parce que danser est bien le cadet de ses soucis et sous une attitude aussi superficielle, il risque d'exploser. « Plus tard » - lance-t-il, à mi chemin, il se retourne pour ajouter : « m'attends pas ». Pas la peine de préciser qu'il va rejoindre la précieuse, partie bouder, écumer de rage à l'abri des regards indiscrets qui ne perdent pas une miette du spectacle. Il la retrouve, sans peine, dehors. « Tu portes des coups à ma fierté depuis que t'es arrivée et t'es celle qui prend la mouche au mot salope ? » - la question n'en est pas une. Parce que la vérité saute aux yeux pour les crever sans grande difficulté. D'ailleurs, Terrence n'est pas assez stupide pour ne pas avoir constaté qu'elle lui en veut, à la simple idée qu'il ait pu penser qu'elle le soit, salope. Il a ce côté polisson, mino,  même après froissé l'ego de la demoiselle, il récidive. Il préfère la voir chauffer, qu'indifférente, glaciale. Il la préfère prête à imploser. Salope, quoi, pourquoi n'accepter de l'être qu'entre les quatre murs d'une chambre ?« Je suis bien le pigeon que tu as siphonné pendant trois ans, non ? T'appelles ça comment des femmes qui se jouent aussi facilement des hommes ? Remarque, t'as peut-être pas eu droit au même dictionnaire d'où tu viens... » - s'il veut la pousser à bout ? Et comment, bordel. Il agit dans un esprit de 'récolte ce que tu sèmes'. Un filon à exploiter. « Mais ton vrai problème, ce n'est même pas que tu le sois ou pas, salope, t’arrive pas à accepter que je puisse te considérer comme telle... » - hardi, il poursuit, après tout, il est si bien lancé. « J'en ai fini, Athena. J'suis plus le « pigeon », compris ? A vénérer la terre que tu foules. J'ai assez donné. Alors... » - il marque une pause, plantant son regard dans le sien. C'est compliqué. « Soit tu reconnais que t'as merdé, soit tu peux être sûr qu'après t'avoir couru après assez longtemps, c'est la dernière fois que je t'adresserai la parole » - elle le connait suffisamment pour savoir que la menace sera mise à exécution. Terrence et son intransigeance, tous deux légendaires.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptyDim 14 Fév - 19:45

BAD NEWS.


La main brûlante de colère, elle trouve le moyen d'aller serrer la rampe en fer devant elle. Le souffle court, elle se sent tremblante de rage mélangée à une dérive de tristesse en elle. Les gens à l'intérieur la regardent d'un œil accusateur, tandis que les discussions mondaines reprennent de plus belle comme si une claque donnée était monnaie courant pendant ces soirées. Elle devient malade, la tête entre les mains, les yeux au bord des larmes accrochées et rodées à ne pas couler, elle se retient de craquer. Ce serait trop facile de le laisser gagner, et elle déteste perdre la texane. Perdre c'était abandonner le combat, être piétinée et abîmée par des paroles coupantes et précises, perdre est une option impossible dans son esprit tourmenté. Sa respiration n'est qu'entrecoupée, et chaque expiration qui ressort n'est que souffrance dans l'âme, douleur aux tripes et jambes durcies. Elle veut partir, loin d'ici, loin de tout, loin de l'effervescence, loin de.. lui. Elle se sent lourde, lourde de rancune, de tristesse, lourde de fatigue à censurer ce qu'elle ressent depuis le the end de cette histoire. Elle avait passé son temps à filtrer la moindre émotion négative, préférant se gonfler de fierté pour tenir le choc. Mais il est trop lourd, le choc, quand il est là devant elle, en chair et en os, avec en plus des mots n'éprouvant que dégoût profond et amertume des jours passés. Le vent la fouette en plein visage et lui fait voler des mèches brunes rebelles qu'elle remet immédiatement en place, maniaco-perfectionniste qu'elle pouvait être. La gueule durcit par son aigreur, elle flanque un regard assassin à celui qui tentait de creuser l'histoire par son regard. Et puis, elle n'en a pas fini avec l'autre, qui ramenait ses fesses pour lui dire quoi déjà ? Aucune idée, elle n'écoute même pas ce qu'il débite en quelques secondes. Tissus de conneries, ou peut-être un autre salope sur le grill à lui balancer. Elle le regarde sans trop le fixer, le poing serré, les traits durs. Elle finit par s'intéresser aux bribes qu'elle enregistre et qui la font grimacer de mépris certain à son égard. Boom, boom, le cœur hors de la poitrine, il existe encore, lui? Elle était pourtant persuadée qu'il ne battait plus où n'était fait que de granite à écouter les autres parler. Pourtant elle le sent bien, là, il dégomme sa cage thoracique tandis que sa bouche se prépare à administrer un kick au diable d'en face. Les mots de trop, l'ultimatum en place, elle est censée faire un choix donc ? La réponse tant attendue n'atteint pas sa cervelle, à la place, c'est ses mains qui parlent en posant son index sur le torse du serial-insulteur. « Tu me fais chier Terrence à rien comprendre. Tu comprends jamais rien. » Son cerveau ne répond plus, elle sectionne seule la partie réfléchie du cerveau pour laisser parler ses sentiments irrationnels pour lui. « Tu crois que je serais restée trois ans avec quelqu'un que je considérais comme un piaf sans valeur ? Si j'ai fait ça, c'est tout simplement parce que je savais qu'au Texas, t'allais t'emmerder comme jamais, parce que là-bas, de là où je viens, il ne se passe jamais rien à part une compet' de rodéo, c'est ça ce que t'aurais voulu ? » Elle s'écarte le regard rempli de.. sincérité ? « Et tu sais quoi, oui je suis égoïste, oui je pense qu'à ma gueule, et encore une fois j'ai pensé qu'à moi en faisant ça, parce que je pouvais pas m'imaginer une seule seconde sans toi Terrence. » Ah, le fin mot de l'histoire, elle le crache enfin entre deux silences. « Absolument désolée monseigneur de t'avoir trop aimé pour imaginer te voir partir. » Et elle tire ironiquement une révérence faussement gracieuse, tirant sur le maladroit devant lui, pour se relever. « C'est pas la réponse que t'attendais hein ? Alors si t'en veux une de réponse claire, j'ai pas merdé non, pour une fois j'ai agi avec mes putains. de. sentiments. » Son visage se referme après s'être totalement ouvert à la lecture émotionnelle. Elle se noie sûrement une dernière fois dans ses yeux et détourne la tête. « Maintenant, si j'en suis ton ultimatum, t'es censé te casser et plus me parler, parce que je regrette rien de ce que j'ai pu faire. La seule chose que je regrette, c'est que t'en aies été au courant parce qu'on serait peut-être encore ensemble aujourd'hui. » Sa voix écorchée meurt dans le vent, fin de la confession, fin d'un combat, elle referme le rideau du théâtre, fin de la pièce, entracte.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptyLun 15 Fév - 10:56


But I'm just bad for you
I fumbled your heart


- ATHENA & TERRENCE -

(LISTEN)


L'index taillade, l'index creuse, çà et là, le torse s'électrise, les poils hérissent et si le spectacle se déroule à l’abri de son regard, il sait parfaitement qu'elle peut le ressentir. Palpable l'envie de l'envoyer par dessus bord. Ou pas, ambiguïté des ressentis, toujours présente. Elle malmène chaque muscle qui se tend dans sa direction favorite. « Splendide. Ce n'est pas moi qui ne comprends jamais rien, c'est toi qui ne parles pas assez. Tu n'exprimes jamais rien. Tu ne sais pas. J'imagine qu'il y a  quelque chose qui cloche profondément chez toi » - des paroles brouillées par celles qui viennent lui arracher les tympans, paroles-uppercuts directs, trop sonné pour saisir la portée de ce qui est enfin dit, Terrence se contente de la regarder, avec gravité, abimé dans la contemplation de ce que la fureur a de plus beau, sur son visage. Et putain, s'il l'a toujours trouvé sublime, à cet instant, il se rappelle exactement quand est-ce qu'il s'est fait harponné, quand est-ce qu'il a su que ça tenait du définitif, tout avec elle, tout a toujours l'air d'être irrémédiable. Ce doigt accusateur, il y porte les yeux, flanqué de vernis, de cette couleur qu'elle affectionne. Et des choses la concernant, il en sait tellement. Alors, il faisait parti de ses préférences ? Il a du mal à le croire.  Abasourdi, peut-être que pour une fois, elle peut se targuer d'avoir eu une longueur d'avance sur lui. Il croise les bras sur son torse, évitant de cette manière bien désuète que lesdites mains n'aillent s'empêtrer sur celle qui semble sujette à une logorrhée. Miraculeux changement de situation, virage à 360 degrés certain, qu'il apprécie spécialement, rotation instigatrice de vertige, le tournis, y'a pas que sa cervelle qui l'a. Nécessité d'immortaliser l'instant, il y aura peut-être une vidéo qui fera son apparition demain, sur les réseaux. Si le monde vaque à ses occupations, le monde a des yeux et des oreilles partout. Vingt et unième siècle, ère de l'espionnage licite. Cœur se manifeste, encore et toujours. Il se manifeste invariablement à chaque fois qu'elle se trouve à proximité. Toum.Tah. Toum. Tah. Puis, le silence, la révérence esquissée, le rire déraisonné, l'attitude de folle, plus rien que la justesse des mots, pour une fois qu'ils sont prononcés, la sensation de. Il ne sait plus réfléchir, fait chier. Il a pilé au mot « aimé », encadré du mot « trop », de quoi faire mordre la poussière au moindre petit neurone de sportif qu'il se coltine. Comme venu de nulle part, la grimace se re-transforme en un sourire éclatant, quel jour sommes-nous, pense-t-il ? - Jour à marquer d'une pierre blanche, visiblement. Il se rapproche, au diable son putain d'ultimatum, il a obtenu ce qu'il était venu chercher. Peut-être même plus ,compte tenu de la bestiole et de son caractère abscons. « D'accord » - il finit par souffler, mordant un peu plus dans l'espace les séparant. Est-ce qu'il est complètement dingue ? Faut l'être pour en redemander. Sous le regard de la belle, il poursuit : « J'ai entendu tes arguments. Je n'arrive pourtant pas à croire qu'il faille, à chaque fois, te tirer les vers du nez. Seigneur, t'es vraiment cinglée » - sourcil arqué, mine éberluée, il est vraiment paumé. Pourquoi s'accrocher à un spécimen du genre ? Pourquoi s'en bousiller les nerfs. Fréquenter Brown est fatiguant. Mais, avec elle, il réussit à cracher sur la demi mesure. Alors, peut-être que. Sa main se tend, vulgaires centimètres, de quoi lisser la mèche rebelle qui le nargue depuis quelques minutes, voilà. Coincée entre ses doigts. Comme avant ou presque. Parce que c'est le moment où après avoir eu gain de cause (en quelque sorte, du moins), il est censé aviser, agir. Évidemment, c'est compliqué. Reste le fait qu'il ait été victime d'un de ses plans machiavéliques. Et ce fait là représente la couille dans le bouillon.«  T'es allée trop loin. J'dis pas que je suis insensible aux raisons pour lesquelles tu l'as fait » - pas insensible du tout. Sa main retombe. Il pivote, face aux vagues, mer peu agitée, contrairement à lui. A eux. « Tu arrives par je ne sais quel moyen à compliquer un peu plus les choses à chaque fois que tu l'ouvres. Tu vois, je pensais vraiment que tu allais m'envoyer sur les roses. J'y suis habitué » - œillade, il secoue la tête. « Et là, j'étais pas préparé à cette éventualité. Celle où tu finis par t'ouvrir, un peu. Alors, je freine » - il lève les mains, en signe de reddition. Il se rend, à la réalité qui se déploie. Pas ce soir. Rien de concret ne se produira ce soir. Mais y'a ses yeux qui viennent couler dans les siens et l'adrénaline qui pulse salement à travers ses veines, prenant en joug la partie raisonnable pour s'abandonner à l'inébranlable, à l'intense qui diffuse, lentement. « Et puis...merde » - souffle-t-il, déjà prend-t-il le visage de la tigresse en coupe entre ses mains, l'attirant vers lui, sa main gauche plonge vers sa nuque, ces lèvres là, argh, dans un grognement, sa main droite experte serpente le long de son épine, l'empêchant d'aller bien loin, se dépose fermement sur son séant, s'il s'écoutait. Il donnerait à ce beau monde de quoi jaser, encore plus qu'il ne le fait déjà.
Ces lèvres là, elles ont le goût de l'insatiable, du barbare, du vital. Des 'tant pis'.
A cet instant, Wright priorise les besoins.
A cet instant, il prend un croc. Un gros.
Parce que le lendemain lui semble bien incertain.

Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptyMar 16 Fév - 23:10

BAD NEWS.


Elle se déteste, d'en avoir trop dit. Elle pourrait mettre des paroles crevant de sincérité seulement sur le dos de l'alcool ingurgité, mais, trop bonne enfant des soirées mondaines, elle avait appris à supporter l'éthanol en grande dose. Quatre verres dans l'estomac, une pacotille, une dose dérisoire. La fureur de ses sentiments, le désir s'exprimant enfin, sa bouche n'avait pour une fois pas été l'obstacle à la parole. La parole s'est exprimée, sa pensée consciente s'est exprimée. Sait-on toujours ce que l'on fait ? Sujet philosophique qui portait à réflexion surtout, quand, elle-même pouvait témoigner en faveur d'un non diplomatique. L'ardeur des sentiments, la passion de régner sur l'autre, l'amour. Amour : facteur et moteur essentiel de la vie. Terrence : facteur et moteur essentiel dans les empoignades, déchirements sentimentaux à répétition et folies intenses de l'amour. Quand elle scelle enfin ses lèvres pimentées par l'explosion de phrases atomiques, c'est l'éclipse, le noir total, l'incompréhension de son interlocuteur. Elle le voit enfin, désorienté par l'impact de balle qu'elle a laissé dans son esprit. Fallait-il le souligner, la brune était tout, sauf un modèle de mièvrerie. Et, pour la première fois depuis qu'elle avait vu le jour sur cette terre, elle se rendait enfin à l'évidence que la souveraineté paternelle et glaciale de Ricardo – aka Rica pour sa femme et surtout pour ses maîtresses – Brown l'avait affectée émotionnellement. Incapable d'exprimer le moindre sentiment différent de la colère et la joie. La tristesse ? A l'intérieur. La peur ? Seulement au cœur. L'amour ? Au fond du corps et nul part ailleurs, ni sur le visage, ni dans le langage. D'une attitude réprimandable, il avait programmé sa fille comme ses robots d'associés à brider toutes émotions freinantes. Côté humain ? Au placard. Mais, face à Terrence, elle le retrouve parfois trop ce côté humain et réchauffant, avec lui, elle ne se sent même pas borderline, elle se sent overline. Fière à s'en damner, elle réprime un sourire quand elle entend le mot cinglée venir se glisser entre ses lèvres. Et puis.. elle se sent soudainement gênée par la main curieuse qui lui touche la mèche dans le vent, par cette main proche, douce, à la limite d'aimante. Les yeux clairs de la blogueuse se perdent dans le bleu intimidant de l'instant. Elle a bien envie d'écarter les bras pour aller entourer son cou, et se blottir la tête décoiffée dans le cou délicat d'en face. Elle a bien envie de se rapprocher elle aussi, elle a bien envie de manifester son amour censé être dans les livres du passé et pourtant toujours brûlant de désir. Mais. Mais, elle a merdé, quand même. Alors elle se refuse tout comportement susceptible d'être rejeté, et elle balance sa tête vers la droite pour l'écouter siffloter son incompréhension. Et puis. Et puis, elle ne s'y attend pas, enfin, si. Elle s'y attend, elle n'attendait que ce moment privilégié, mais elle n'y croyait même pas, ou plutôt même plus. Ce rêve, cette illusion, devenait parfaitement réelle quand ses lèvres touchèrent les siennes, elle se sentait à nouveau.. vivante ? L'instant présent, elle fait glisser une main pour venir serrer le tissu qui recouvre le torse du joueur. Elle se laisser aller à des plaisirs plus charnels et exquis en lui mordillant doucement la lèvre – mais dieu seul sait l'envie provocatrice de tout lui retirer qu'elle pouvait avoir. Tout dans ce baiser n'est que passion, le temps suspendu à leurs lèvres, bouton pause. Elle aimerait que ça dure toute la vie, elle aimerait cristalliser ce petit morceau de bonheur, elle aimerait. Baiser de réconciliation, ou peut-être baiser d'adieu. La signification de cette manifestation amoureuse semblait dire tout, mais à la fois rien. Sauf que. Plaisirs profonds chez elle riment également avec plaisirs nocifs. Car, oui. Elle ne se fait ni d'illusions, ni de rêve éveillé, elle le sait. S'il venait à avoir l'opportunité de partir, elle recommencerait le même plan d'antan : tout faire pour le voir rester. Elle en crèverait de le voir loin d'elle, entouré d'autres greluches, rien que la vision de l'autre poupée gonflable lui avait fait grincer des dents. Elle se détache de lui et se blottit, tête posée sur le torse, vision vers la mer. Elle l'aime, tellement. Trop peut-être. « J'ai pas envie de te voir partir, j'ai pas envie de te voir avec une autre. » Elle se connaît trop la texane, elle se connaît par cœur. « Je sais que je vais devenir un boulet à traîner pour toi sur le long terme tu vois, parce que jamais je pourrais te laisser t'en aller.. » Véridique, jamais elle ne l'encouragerait à trouver une meilleure équipe et à avancer vers de nouvelles contrées. « Je t'aime Terry, je t'aime tellement putain. » Elle les formule encore, ces mots. Elle arrive à lui dire, elle emploie encore le verbe aimer. « Mais je ne crois pas que je suis quelqu'un pour toi, parce que tu mérites dix fois mieux que moi. Tellement mieux.. » Elle resserre son étreinte, chamboulée par sa bonne conscience. Elle s'enfonce une propre épée dans le cœur, elle tente de le laisser partir, pour lui, pas pour elle.
La première fois qu'elle fait passer quelqu'un avant sa personne, avant la princesse Athena Brown, égoïste diplômée, troisième du nom.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptySam 20 Fév - 15:25


But I'm just bad for you
I fumbled your heart


- ATHENA & TERRENCE -

(LISTEN)


Il se voit rester comme ça, laisser le flou gagner du terrain, sa matière grise anesthésiée par l'euphorie grisante, de ce moment partagé. Volé à l'inévitable qui leur court après. Savoir comment les choses risquent de se finir, une fois que leurs lèvres seront détachées, accentue cette envie aveugle de se figer dans le temps. L'instant tire à sa fin, l'histoire tire à sa fin. Elle se décolle, se blottit contre lui, doucement ses bras viennent couvrir ses frêles épaules. Dans cette position précise, il entrevoit la vulnérabilité qu'elle cache à la vue de tous. Il a l'impression de reprendre le rôle , celui qui lui correspond le mieux, s'il est sur terre, il pense furtivement, c'est surement pour pouvoir protéger Athena, de toutes les conneries qui pourraient lui arriver. D'elle-même. Pourtant, il sait plus que personne qu'elle n'a pas besoin de lui, pas besoin qu'il la couve et elle le formule. Parce que dans l'équation, elle représente le problème, lettre à découvrir, mystère dégommant toute possibilité, s'il lui faut parier sur des statistiques, il préfère éviter de parier sur celles qu'elle ne finisse pas par lui manquer. Parce qu'elle finirait par lui manquer.  Alors, il l'écoute, il accueille son amour, au cœur et se bousille dans la contemplation de l'eau profonde puis, dans l'astre nocturne qu'il prend pour témoin, silencieusement, il répète les paroles prononcées , leur incidence est gravissime, des hématomes prennent forme, invisibles. Un clignement de paupières et c'est lui qui veut disparaître. Bien joué, salope, songe-t-il, vulgaire, irrespectueux, homme blessé, à nouveau, par la même donzelle, récidiviste du genre, il s'abhorre d'être retombé dans le piège. Ça joue le coq, avec les potes mais, lorsqu'il est question de porter ses couilles, il les sert sur un plateau à celle qui n'a de cesse de les lui broyer. Belle image de l'amour, il cultive là. Et si la colère explose à la manière d'une bombe H détruisant la moindre cellule interne, sur son visage la résignation se peint, doucement. Raide, il s'agite, décide de prendre de la distance. De quel droit se pense-t-elle pas assez bien pour lui ?  « Attends, c'est une blague ? » - il demande, chuchotant, paumé dans la brume, perturbé. « Tu m'aimes trop mais, tu n'es pas assez bien ? Qu'est-ce que j'dois comprendre, Athena ? Que pour la première fois de ta vie, tu veux bien sacrifier ce qui te tient le plus à cœur ? » - présomptueux, il rit, de ce rire nerveux dément. Variation de l'humeur, signe d'une psychopathologie sérieuse. « Est-ce que tu t'entends parler ? Tu débites connerie sur connerie. Même quand tu crois faire preuve d'abnégation , tu t'embourbes entièrement dans ton putain d'égoïsme » - il balaie l'air des mains, il serre les poings. Hurler, Terrence veut hurler sa frustration hors de sa gorge. « Je pense être assez grand pour savoir ce que je mérite, merde à la fin. T'as aucun droit sur mon libre arbitre, tu saisis ? » - alors, il revient sur ses pas, la fixant avec gravité : « Je te mérite, c'est tout ». Il  penche la tête sur le côté, les bras ballants. Mais quel genre d'épave, ils représentent ? Quel avenir ils peuvent avoir ? Trois pas vers l'avant, cinq vers l'arrière, toujours à se démonter. « Mais si t'es incapable de conspirer contre moi, je crois que t'as raison ». Il pourrait lui donner le monde, est-ce qu'elle s'en rend compte ?

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news EmptySam 27 Fév - 1:16

BAD NEWS.


Athena Brown, Athena Brown, qu'est-ce qui t'arrives Athena Brown ? Très clairement, qu'est-ce qui lui arrivait donc pour qu'un tel élan de générosité compulsive l'entoure ? La bonne conscience ? Non. Le clair de lune ? Non. L'alcool ? Encore moins. Athena Brown, la combattante de l'enfer, la grande bouche aux répliques fracassantes, celle qui privilégie depuis toujours le moi avant le toi, et surtout avant le nous. Si elle n'aurait laissé filer une seule rubrique pour aider une âme en peine – que dieu la garde, mais l'odeur du dollar avant tout, amen – elle laissait partir aujourd'hui sûrement l'amour de sa vie sans raison apparente. Elle regrette déjà l'idée qu'elle a pu soumettre, celle ou au final, elle se retrouverait seule et perdue, sans une épaule sur laquelle s'appuyer. Elle le sait que. Elle sait oui, qu'elle ferait tout et surtout n'importe quoi pour le garder auprès d'elle. Sa matière grise se met à chauffer quand elle sent sa chaleur humaine devenir qu'une brise de vent dans l'obscurité. Trop. Tard. Ce qui avait été dit avait blessé, et l'égo d'en face tout aussi gonflé que le sien avait été fracassé par une deuxième pseudo-rupture contre son gré. La mine de la texane, elle, se décompose à chaque parole qui arrive dans ses tympans, ça siffle tout là-haut. Les pensées se bousculent, elles s'entrechoquent, elles s'entremêlent sans se démêler. C'est un brouhaha d'idées, ça crie dans tous les sens, « qu'est-ce que je dois faire ? « qu'est-ce que je dois dire ? » « qu'est-ce que j'ai foutu bordel ? ». Elle le sent de nouveau partir, comme avant, comme quand il avait mis un point final à la comptine qui retraçait leur histoire passionnelle. Putain. C'est tout ce qu'elle comprend à l'intérieur, c'est tout ce qu'elle se répète, putain. Son visage se ferme, son regard se baisse pour mieux se relever, elle bouillonne intérieurement, comme à chaque qu'elle se retrouvait dans la même pièce que lui. Lui, son démon, son bourreau, mais sa dose de bonheur éphémère qu'elle adorait consommer. La vérité, elle la connaît, trop. Elle passe une main dans ses cheveux sombres et se frotte le cou comme à l'accoutumée, chaque fois qu'une situation la dérangeait. Les picotements désagréables, la peau brûlante, symptômes dégueulasses d'un soudain manque de confiance. « Tu connais déjà la réponse. » La voix faiblarde, tout comme son expression résignée. Elle l'est, persuadée. « Tu sais que je vais toujours tout faire pour te garder à côté, pour moi, tu le sais.. » Bien sûr qu'il le sait, et toute perspective de changement de la part de la brune était tout simplement impossible. La gorge serrée, elle a bien envie de..pleurer ? Elle cligne une bonne fois pour toutes les yeux, stoppant l'avancée exponentielle de larmes intrusives et mord sa langue hésitante. « Tu sais qui je suis, tu sais comment je fonctionne, non Terry, non ! Non je vais pas pouvoir m'empêcher de magouiller dans ton dos pour éviter de te voir te casser, non je vais pas faire d'efforts pour que tu réussisses à me faire dire que du vent, pour te faire plaisir et te conforter dans ta putain d'idéologie bien pensante, non bordel ! » Sa voix reprend de la vigueur, comme une alerte à la colère, alerte au pouvoir destructeur de ce qu'elle va bien pouvoir sortir comme saloperies. Elle place les deux mains sur ses hanches et inspire un grand coup, elle joue son jeu, déplace les pions. « Tu mérites quelqu'un comme moi Terry, t'es sûr ? T'es sûr de vouloir t'embarquer dans la même galère ? T'es sûr de vouloir être avec quelqu'un qui t'empêche d'avancer ? T'es sûr ? Parce que si c'est le cas, vas-y ! Je suis tout à toi, je me donne à toi tellement je t'aime à en crever ! Mais ne tente pas de me changer parce que justement tu me connais, et justement tu sais que je vais pas changer, tu saisis toi aussi? Je pense qu'à ma gueule, c'est véridique, c'est vérifié ! » Elle se déchire le cœur, même s'il est déjà en miettes finement écrasées, et son égo, il souffre le martyre. Elle balance les mains comme une décérébrée, mais ses mains sont son langage. Et quand elles viennent mourir le long de son corps, elles marquent docilement l'arrêt d'un monologue à bout de souffle. « Alors vas-y dis-moi, t'es sûr de ce que t'avances ? » Elle le provoque et balance des bombes, elle veut le garder pour elle, mais elle l'éloigne encore un peu plus, elle veut le sauver, d'elle, de ses caprices, de ses frasques, de son être entier. Elle s'approche, dangereusement, trop près de celui qui la rend dingue. « Est-ce que tu m'entends Terry ? Si t'es avec moi, c'est pour le meilleur comme pour le pire. » Comme un stupide mariage devant l'autel, elle présente son pacte cruel de sincérité. « Si je te demande de partir.. c'est parce que je sais que je vais jamais réussir à changer et que tu vas jamais réussir à accepter ça. Ya pas d'issues Terry, soit on s'aime comme des malades, des fous qui se tirent dessus, soit on s'en va séparément, même si.. même si ça fait mal. » Plonger dans les ténèbres ensemble, ou se relever séparément ? Mais s'il s'en va, est-ce qu'un jour elle se relèvera ?

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

bad news Empty
MessageSujet: Re: bad news   bad news Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

bad news

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» i'm bad news

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Golden Gate ::  :: North East :: Marina-