- Le Passé n’est que le reflet de l’Avenir. -

Au début d’une vie, il y a généralement des cris, des larmes et un silence lourd, un silence si pesant qu’on en oublierait presque de respirer. Au début de la vie de Leonard, il y eut directement le silence. La gorge entourée dans le cordon ombilicale maternel, le bébé commençait sa vie en tant que Schtroumpf, les lèvres bien bleutées. Mais il en fallait bien plus pour mettre hors service un O’Rayter. Il fallait au moins un ouragan, un déluge voir la fin du monde. Alors, malgré ce départ raté dans la vie, le petit garçon survécu, il grandit vite, il grandit bien. Surdoué, il était de ceux qui répondaient aux professeurs, qui connaissaient tout sur tout. De ceux qui étaient dirigés dans cette voie. C’était un meneur d’homme.

Ses parents étaient ouvriers, ils tentaient vainement d’éduquer leur fils avec les valeurs qui étaient les leurs. Ils n’avaient pas la tâche facile. Leonard avait un QI plus élevé que le célèbre scientifique qui aimait tirer la langue. Et, il savait ce qu’il valait, le petit homme. Leonard en voulait énormément à ses parents, ils étaient pauvres et peu intelligents alors qu’ils pourraient avoir l’envie de plus, d’être plus grands, plus riches. Avec le temps, ce sentiment d’animosité ne faisait que grandir. Arrivé à l’adolescence, ce fut infernal. Le garçon ne supportait plus cet état de larve qui caractérisait sa famille. Lui, il voulait plus, il voulait être le meilleur, le patron. Alors, désertant sans vergogne la demeure familiale, il savait parfaitement ce qu’il voulait faire une fois adulte, le petit Leonard. Il serait avocat, de ceux qui sont là pour les grands, de ceux qui ont une pléiade de petites fourmis sous leurs ordres. Le nez dans les bouquins, le gamin qui l’avait que dix-sept ans obtint son diplôme avec mention, le premier de l’établissement. Cela lui ouvrit les portes d’une bourse pour l’université de New York. Là-bas, la chance était trop belle, trop puissante. Il commença à mener la belle vie, de celle qu’on obtenait quand on était riche. Séducteur dans l’âme, il s’amusait à attraper dans ses filets diverses femmes qui étaient nées avec une cuillère en or dans la bouche. Lui, le génie pauvre, avait découvert une chose qu’il aimait encore plus qu’étudier ou les femmes. L’argent. Il avait enfin goûté à cette vie qu’il méritait depuis sa naissance. Et rien n’allait le faire renoncer à cela.

Le diplôme final en poche, le jeune homme qu’il était, décida d’aller poser sa candidature dans le plus prestigieux cabinet d’avocat de New York. Il y découvrit le véritable métier de ses rêves. Accompagné par un mentor de choix, l’un des meilleurs du pays, il commença sa vie. Pour obtenir le train de vie qu’il désirait, le jeune homme ayant tout juste obtenu la majorité, ne comptait pas ses heures, passant parfois des nuits blanches à faire un travail acharné. C’était le prix de la réussite, et il le savait. Brillant, il se fit rapidement remarqué sous couvert de l’autorité de son mentor. Peu à peu, Leonard prenait des affaires en charge, de plus en plus impressionnantes mais il ne se démontait pas. Il était bon et il le savait. Etrange combinaison mais ce fut la clé de la réussite du bel avocat. A à peine trente ans, le petit génie sortit de la pauvreté, prit en charge le grand cabinet de l’homme qui lui avait appris son métier. Ce fut l’une des grandes surprises de l’été cette année-là. Tout le monde doutait, comment cet inconnu avait-il réussit à prendre la charge du plus grand cabinet d’avocat de New York ?

Mais, il se fichait bien des rumeurs, le génie. Il faisait sa vie, continuant son travail acharné pour garder le rang de son entreprise. Collectionneur de femmes, lorsqu’il avait un moment de libre, le Don Juan ne se gênait pas pour séduire et aller cueillir les belles demoiselles dans un lit quelconque. Quelques années plus tard, l’avocat commençait enfin à souffler. Après dix ans passés à maintenir la barre droite, il pouvait enfin compter sur les quelques associés dignes de confiance. Ce fut ainsi qu’à l’âge de trente-sept ans, il décida d’aller ailleurs. Il y avait bien une ville qui le tentait, une grande ville où il pourrait s’implanter sans trop de soucis. San Francisco. Leonard était un homme de défis, il trouvait presque ennuyant que New York fonctionne si bien. Alors, il acheta un immeuble dans ce nouvel endroit et s’y installa, commençant une campagne de recrutement. Il savait que la clé de la réussite était, en plus du travail acharné et d’un génie tel que lui, des personnes sur lesquels on pouvait compter même à trois heures du matin.

Au bout d’un an à s’être investit corps et âme à San Francisco, le temps du bilan était venu. Il s’était fait à cette ville qu’il trouvait étrange et le génie n’avait plus envie de rentrer chez lui, à New York. Il aimait bien trop marcher la nuit dans les ruelles éclairées de la belle dame. Son cabinet fonctionnait bien, le bouche à oreille faisant son effet, il commençait même à retrouver des clients prestigieux. Paris réussi, défis relevé. Il allait devoir trouver une autre source de distraction, quelque chose à la hauteur de ce qu’il venait de faire mais en plus fun. Pourquoi pas séduire cette femme-là qui semblait si inaccessible ?

Code:

<pris>Michael Fassbender</pris> — <pseudo>[url=http://goldengate.forumactif.org/u76]Leonard Y. O'Ryter[/url]</pseudo>