Sujet: Le diable s'habille en Prada ▬ Lucia Dim 7 Fév - 20:36
Le Diable s’habille en Prada.
Lucia feat. Lena
C’était la deuxième fois que Sierra lui trouvait du travail en tant que graphiste. Mais là, c’était différent. Lena avait senti la tension dans la voix de sa patronne lorsqu’elle lui avait expressément demander de faire mieux. Elle avait alors craint le pire. Après avoir téléphoner à la cliente et avoir convenu d’un rendez-vous pour mettre les choses au clair, la graphiste avait commencé à se renseigner sur cette femme. Lucia Wilson. Ce nom lui disait quelque chose mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Les jours avaient alors passés sans plus de formalité et venait le grand moment. La belle brune s’était vêtue de ses vêtements d’apparat ou presque. Elle avait opté pour le chemisier en soie blanc accompagné d’une jupe droite noire comme la nuit. Des collants et des escarpins vernis, elle s’était coiffée avec application. Il ne fallait pas qu’elle fasse honte à Sierra, hors de question.
Et puis, il fallait avouer que depuis les retrouvailles avec Léo, Lena se sentait bien mieux. Elle était dans une sorte d’état transitoire entre le bien-être et la peur de le perdre à nouveau. C’était assez confus entre eux à cause de ce passé bien douloureux mais elle espérait qu’avec des efforts, ils finiraient par retrouver cet amour puissant et cette relation si fusionnelle qui lui manquait tant. Elle soupira à cette pensée mais la belle jeune femme la chassa bien vite. Ça allait s’arranger, ça devait s’arranger. Elle prit son carnet de note ainsi que son sac marron clair puis elle quitta sa jolie maison à la hâte. Direction l’entreprise si huppée de dame Lucia Wilson. Elle mit quand même un moment pour arriver jusqu’à ce bâtiment qui la fit plisser les yeux. C’était grand. Trop grand mais bon, elle ne travaillerait pas ici alors autant ne pas s’attarder à cela.
Elle pénétra dans l’enceinte de l’entreprise, baladant ses yeux partout. Une fois le barrage de la secrétaire passé, la jeune femme s’installa sur un canapé qu’on lui avait indiqué, attendant patiemment que la patronne décide de venir la chercher pour discuter du travail qu’elle voulait lui commander. Lena soupira légèrement, croisant les jambes en ouvrant son carnet de croquis pour dessiner les lieux calmement. C’était un bon moyen pour elle de se détendre. La demoiselle observait par instant les gens passer sans la regarder, elle était transparente et c’était franchement agaçant. Elle jeta un œil à sa montre, heureuse d’être en repos jusqu’au soir. Il n’était que dix heures, elle avait encore largement le temps de rentrer, de se changer et de retourner au bar pour s’assurer que le service fonctionnait bien. Maintenant qu’elle était le bras droit de Sierra, elle mettait du cœur à l’ouvrage et elle ne comptait plus tellement ses heures. Elle s’octroyait quelques moments de libre uniquement pour ses travaux de graphiste et à l’avenir pour un certain Léo Bennett. Puis, elle remarqua qu’une femme s’approchait du lieu dans lequel elle se trouvait. Lena rangea bien vite son croquis pour paraître professionnelle, prête à bondir de son siège afin de saluer sa futur cliente.
Sujet: Re: Le diable s'habille en Prada ▬ Lucia Lun 8 Fév - 0:04
Le Diable S'habille En Prada
Lucia~Lena
Elle observait ses associés, un par un. Ils baissaient le regard, terrifiés à l'idée de prendre ses foudres. Tour à tour, ses yeux d'un marron glacé les fixaient tandis qu'un sourire carnassier venait étirer ses belles lèvres pulpeuses. Elle sentait la peur émaner de ses hommes en costard, qui semblaient si présomptueux. Ils s'effaçaient face à elle. Ils semblaient devenir des petits garçons pris en faute par la directrice de l'école. Lucia en était agacée, aucun osait la regarder dans les yeux. Etaient-ce des hommes en face d'elle ? Ou seulement des petits garçons ? Plus qu'agacée par ce comportement enfantin, Lucia les congédiait d'un simple regard noir. Lucia aimait qu'on lui rentre dedans, qu'on la provoque, qu'on se rebelle face à elle. Elle voulait voir des hommes qui savaient ce qu'ils faisaient, qu'ils la regardent dans les yeux. Certes, elle aimait effrayer le monde, les voir trembler sous sa puissance, sa prestance et son charismatique mais elle préférait voir de l'assurance lorsqu'on l'interpellait. Ils étaient des associés, d'un haut rang dans son entreprise qu'elle dirigeait d'une main de fer, ils devaient se montrer pragmatique et charismatique, ils devaient se montrer viriles afin de représenter au mieux la société. Mais ils avaient l'air d'être des fillettes, qu'elle avait sorti du bercail. Elle devait penser à virer ces idiots et d'en trouver des meilleures afin de se garantir un meilleur avenir. Ainsi que de l'argent, toujours. Elle voulait croquer le monde, avoir du pouvoir. Elle s'assurait un bel avenir ainsi qu'à son fils même si celui-ci préférait lui reprocher quelque chose dont elle se croyait innocente.
Les hommes quittèrent son bureau, faisant racler les chaises en les bougeant pour partir. Ils partirent, fermant la porte. Le calme surgit, la baignant d'une relaxation temporaire. Ces jours-ci, Lucia se sentait nerveuse, plus que d’habitude. Ses employés subissaient les conséquences de cette mauvaise humeur. Ils subissaient cela, la tête baissée, n'osant la regarder dans les yeux. Ils avaient peur d'affronter son courroux, Lucia était une personne qui faisait peur , de part son charisme et son regard qui en disait long sur ce qu'elle pouvait faire. Ce qu'elle était capable de faire. Elle pesait, elle avait du pouvoir. Elle était loin la petite fille du Bronx, trop pauvre pour porter ses vêtements. Maintenant, elle était vêtue d'un accoutrement signé Prada. Elle avait réussi dans sa vie, alors qu'elle semblait perdue, foutue d'avance. Tout doucement, elle venait à quitter son fauteuil fait de vrai cuir pour aller observer le monde bouger, vivre en contrebas. Ses talons noirs claquant contre le marbre noir. Elle s'approchait de sa baie vitrée donnant sur une place et un peu plus loin la mer. Cette vision l'aidait à réfléchir. Elle se calmait face à cette vision. Lucia ne pouvait s'empêcher de se sentir toute puissante. La femme d'affaire semblait dominer ce monde en contrebas.
Un bruit, quelqu'un qui toque venait perturber son calme apparent. Une de ses secrétaire vint lui parler d'un entretien d'embauche de la graphiste. Elle renvoyait la jeune femme d'un simple regard glacial avant de descendre accueillir cette femme, qu'elle ne connaissait que par bouche-à-bouche. Sierra semblait être sûre de ces qualifications en tant que graphiste. Lucia était peu convaincue et attendait de voir la personne avant de juger. Elle se regardait dans le miroir avant de sortir de l’ascenseur. Elle était satisfaite de son reflet. Lucia était une belle femme et tout était fait pour la rendre encore plus charismatique, pour mettre les gens mal à l'aise, pour se paraître plus grande, plus puissante. En somme, magnifique et terrifiante à la fois. Elle s'avançait dans la salle de réception au rez-de-chaussé. Elle te vit, te jaugeant par ta tenue. Rien de bien spécial selon elle mais les apparences étaient souvent trompeuses. La femme d'affaire s'avançait vers toi, ses talons claquant au gré de sa démarche ferme et assurée contre le sol marbré. Aucun sourire, juste un regard qui te fixe afin de te sonder, comme si un regard pouvait te percer à jour.
-Miss Harrington ? Demanda-t-elle en attendant la confirmation.
Sa voix était froide, sérieuse, glacée. Elle était rauque et à la féminine. C'était suave même si le ton était dur. Un ton sans appel. Lucia n'était pas du genre chaleureuse, elle ne l'était même pas avec son fils, qu'elle aimait par dessus tout. Pourquoi le serait-elle avec les autres ?
acidbrain
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Sujet: Re: Le diable s'habille en Prada ▬ Lucia Mar 9 Fév - 15:51
Le Diable s’habille en Prada.
Lucia feat. Lena
La jeune femme avait désespérément les mains moites devant tant de classe. Même le sol était en marbre. Elle avait l’impression d’être dans un palais dont la reine était ivre de luxe, de droiture voir d’inflexibilité. Ce n’était pas son univers, Lena aimait le désordre, la joie de vivre et entendre les rires des gens. C’était pour cela que le bar de Sierra était un travail pour elle, cela la faisait sortir de sa maison et elle avait l’impression d’être utile. La graphiste soupira en imaginant l’état du bar, elle prenait très à cœur ses nouvelles fonctions et elle faisait de son mieux pour satisfaire sa patronne exigeante. Enfin, pas aussi psychorigide que celle qu’elle allait avoir mais elle ne le savait pas encore.
La demoiselle passait les yeux sur les personnes qui allaient et venaient dans le hall. Elle vit un groupe d’hommes qui marchaient la tête basse en pestant contre leur patronne, la trouvant bien trop tyran pour cela. Elle espéra intérieurement qu’elle ne tomberait pas sur cette fameuse femme. Cependant, elle n’eut pas réellement le temps de réfléchir qu’elle entendit des talons hauts claqués sur le marbre visiblement hors de prix. Lena se leva rapidement de son siège au cas où pendant qu’elle jetait un œil sur l’inconnue qui s’avançait vers elle. La première chose qu’elle ressentit, ce fut l’impressionnante confiance ene elle que dégageait cette femme richement vêtue, sûrement un tailleur de chez Prada. Lena retint un léger frisson devant le regard pesant de la femme présente devant elle. La graphiste hocha la tête en entendant la question de l’inconnue tendant la main avec autant d’assurance qu’il était possible d’avoir en face de cette femme. « Effectivement, Miss Wilson ? Enchanté ! » Elle n’osait pas entrer trop dans les formalités, vu comment Lucia avait l’air strict, elle ne souhaitait pas faire d’impair.
Elle serrait fermement sa pochette de sa main libre, l’autre attendant désespérément qu’on la serre mais quelque chose disait à Lena que ce n’était pas forcément le bon choix face à cette femme d’affaire à l’air si sûr d’elle. Tant pis, elle se prendrait un vent, c’était les risques du métier après tout. Le soleil glissant au travers des carreaux avec douceur, venant caresser le visage de Lena comme si c’était la main de son Léo. Elle n’osait pas tellement bouger, ne sachant où aller pour le moment mais cela ne la dérangeait pas, étrangement, elle n’était pas tellement pressée de se trouver seule à seule avec Lucia qui lui fit l’effet d’être un requin à qui personne ne résistait bien longtemps. Ca vous en collerait la chair de poule sans réel raison. Elle sourit un peu plus, se disant que finalement un regard pouvait tuer s’il s’agissait de celui de Miss Wilson. Surtout si elle était énervée. C’était peut-être pour cela que les hommes semblaient s’être fait castré juste par la parole en sortant de la réunion. La graphiste était impatiente de découvrir son nouveau travail mais elle sentait que cela risquait d’être une longue, très longue mission.
Sujet: Re: Le diable s'habille en Prada ▬ Lucia Jeu 11 Fév - 23:12
Le Diable s'habille en Prada
feat : Lucia & Lena
Il fallait admettre, qu'elle était sans aucun doute, une femme puissante. Elle n'était plus cette petite fille avec des jeans trop petits pour elle, des pulls trop petits aussi. Dans le Bronx, elle ne vivait pas sa vie. Elle survivait, elle se battait dans l'unique but de s'en sortir, de trouver à manger lors des fins de mois, d'habiller ses frères et ses soeurs, de satisfaire son mari, de s'occuper des petits tracas de la maison. Ce n'était pas une vie. Lucia s'était démenée pour survivre, pour se battre, de prendre son envol au bon moment, tournant le dos à sa famille. Elle n'avait eu aucun remords, aucun scrupule à le faire. Elle n'avait eu aucune pitié à quitter son mari en prison, lorsqu'elle avait compris ce qui lui restait à faire. Non pas pour elle, pour son fils. Elle savait ce qu'était d'être pauvre, de manquer d'attention, de vêtements, de nourritures. Mieux que personne, elle le savait. Elle n'avait pas voulu que son fils vive dans un taudis comme elle avait vécu, elle voulait le meilleur pour lui. Dans la vie, il fallait faire preuve d'audace. Autrefois, elle avait pensé que sa vie n'allait se rythmer à s'occuper de ses frères et ses soeurs, d'ignorer sa mère, et de s'occuper de son mari, de fermer les yeux face à la violence dans lequel, il aurait élevé leur enfant et prendre des reproches. Elle n'avait eu certes pas besoin de lui et de sa violence pour les reproches de son fils. Mais au moins, Lucia avait tout fait pour son fils.
Malgré sa dureté, sa tyrannie qu'elle faisait vivre chez ses employés, elle était une bonne patronne, certes très exigeante, très vicieuse et très cruelle. La dure vie du Bronx a laissé des traces sur elle, bien plus, qu'elle pouvait le croire. Mais au moins, son entreprise tournait à plein régime. Elle n'était plus cette petite fille impuissante, effrayée par les bruits de la rue et d'un éventuel énième abandon. Son regard d'un marron foncé se dardait dans le tiens aussi chocolaté que le siens. Il y avait une différence près, dans le tiens, régnait de la chaleur, de l'euphorie. Les siens étaient froids, et semblaient noircis par la haine ou une rage. Pourtant son visage était froid, impassible. Elle ne montrait pas ses sentiments, elle voyait l'incertitude, le manque de confiance en toi que tu essayais en vain de cacher. Un faible sourire presque imperceptible en coin étirait ses belles lèvres pulpeuses cassée par cette cicatrice. C'était jouissant de voir à quel point les jeunes manquaient de confiance en eux, et qu'ils essayaient de le cacher. Elle espérait que tu sois aussi bonne que Sierra le dit. Elle avait vanté de tes qualités et espéraient que cela soit vrai. Ses yeux foncés venaient regarder ta main tendue vers elle. La prendre ou pas ? La serrer ou pas ?
Lucia n'était pas sûre que serrer la main d'une personne était la meilleure solution. Elle ne voulait pas être une gentille femme. Elle voulait montrer la dure réalité du travail. Lucia eut un autre sourire en coin avant de se tourner en direction de l'ascenseur. Pivotant sur elle-même avec classe. La femme d'affaire te fit signe de la suivre, sans un regard. Elle venait appuyer sur le bouton de l'ascenseur qui s'ouvrit, l'intérieur était fait d'un marbre classe, noir et blanc. La femme d'affaire rentra dans l’ascenseur et appuya sur son étage. Elle attendit que tu rentres dedans avant que les portes se referment complètement, le calme régnait complètement dans l'habitacle. Il était pesant. Lourd mais pour Lucia, il était agréable, elle aimait mettre les gens sur les nerfs avec ce calme lourd. Elle sortit de l'ascenseur lorsqu'il s'ouvrit pour rentrer dans son bureau, tout aussi classe, somptueux fait de marbre , de couleur noir et blanc. Tout était beau et fait pour être impressionné. Elle venait à s'asseoir derrière son bureau dernier cri avec de la technologie innovante. Elle se tenait droite et t'invita à t'asseoir en face d'elle, dans un fauteuil de cuir.
- Vous avez votre curriculum ? J'aimerais voir vos expériences professionnelles. Sierra m'a beaucoup parlé de vous, j'espère qu'elle ne se trompe pas sur votre sujet et que vous ne faîtes pas perdre mon temps si précieux, déclara-t-elle d'un ton froid et cassant.
Lucia ouvrit son ordinateur portable, tandis que son regard ne quittait pas le tiens. Elle te jugeait, t'observait afin de mieux te cerner. Après tout , le regard était le reflet de l'âme.
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Elle observait ses associés, un par un. Ils baissaient le regard, terrifiés à l'idée de prendre ses foudres. Tour à tour, ses yeux d'un marron glacé les fixaient tandis qu'un sourire carnassier venait étirer ses belles lèvres pulpeuses. Elle sentait la peur émaner de ses hommes en costard, qui semblaient si présomptueux. Ils s'effaçaient face à elle. Ils semblaient devenir des petits garçons pris en faute par la directrice de l'école. Lucia en était agacée, aucun osait la regarder dans les yeux. Etaient-ce des hommes en face d'elle ? Ou seulement des petits garçons ? Plus qu'agacée par ce comportement enfantin, Lucia les congédiait d'un simple regard noir. Lucia aimait qu'on lui rentre dedans, qu'on la provoque, qu'on se rebelle face à elle. Elle voulait voir des hommes qui savaient ce qu'ils faisaient, qu'ils la regardent dans les yeux. Certes, elle aimait effrayer le monde, les voir trembler sous sa puissance, sa prestance et son charismatique mais elle préférait voir de l'assurance lorsqu'on l'interpellait. Ils étaient des associés, d'un haut rang dans son entreprise qu'elle dirigeait d'une main de fer, ils devaient se montrer pragmatique et charismatique, ils devaient se montrer viriles afin de représenter au mieux la société. Mais ils avaient l'air d'être des fillettes, qu'elle avait sorti du bercail. Elle devait penser à virer ces idiots et d'en trouver des meilleures afin de se garantir un meilleur avenir. Ainsi que de l'argent, toujours. Elle voulait croquer le monde, avoir du pouvoir. Elle s'assurait un bel avenir ainsi qu'à son fils même si celui-ci préférait lui reprocher quelque chose dont elle se croyait innocente. 
